Extraits

Il se contenta de pleurer amèrement tout le jour ; et quand vint la nuit longue et lugubre, il se cacha les yeux de ses petites mains ouvertes pour exclure les ténèbres. Puis, se pelotonnant dans un coin, il essaya de dormir ; il s'éveillait de temps à autre en sursaut, tout tremblant, et se serrait de plus en plus contre le mur, comme si le simple contact de sa surface dure et froide était une protection dans l'ombre et la solitude qui l'environnaient. (page 86 - 87)

"Je suis content de mourir jeune car peut-être, si je vivais longtemps, ma petite sœur, qui est au ciel, m'oublierait ou ne me reconnaîtrait plus: il vaut bien mieux que nous nous retrouvions bientôt là-haut."

"Chacun est son propre ami, mon cher, répondit le Juif, en arborant son sourire le plus insinuant. Et on n'en saurait trouver de meilleur."

"Il était trop bien habitué à souffrir, il avait trop souffert là où il était, pour déplorer très vivement la perspective d'un changement."

"Ce n’était pas très consolant pour l’enfant ; mais, tout jeune qu’il était, il eut assez de sens pour feindre un grand chagrin de s’en aller : il n’était pas difficile au pauvre enfant de verser des larmes ; la faim et les coups fraîchement reçus sont très utiles quand on a besoin de pleurer ; et Olivier se mit à pleurer de la manière la plus naturelle."

"Olivier obéit, tout en se demandant avec étonnement où l'on pouvait trouver des gens pour lire cette énorme quantité de livres qui semblaient avoir été écrits pour rendre le monde meilleur."

Elle tomba. Presque aveuglée par les flots de sang qui ruisselaient de la blessure qu'elle avait au front, elle se releva sur les genoux, tira de son corsage un mouchoir, -celui de Rose-, et, l'élevant vers le Ciel aussi haut que le lui permettaient ses forces défaillantes, elle implora la pitié de son Créateur.

C'était un horrible spectacle.

Le meurtrier s'approcha du mur d'un pas mal assuré; puis il se saisit d'un lourd gourdin et, mettant la main sur les yeux, il l'acheva.

Oh! oui, toutes ces scènes délicieuses,tous ces regards,tous ces sourires,toutes ces pensées et ces paroles innocentes...je voudrais les repasser encore sous ma plume l'une après l'autre.

-Une nouvelle recrue,répondit Jack Dawkins en faisant avancer Olivier.

-D'où vient il?

-Du pays des innocents...

Le laisser tranquille! dit Noé;mais il me semble que tout le monde le laisse assez tranquille comme ça il n'a ni père,ni mère qui se mêle de ses affaires;tous ses parents le laissent faire à sa guise;hein Charlotte?Ah!Ah!