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-J’ai une nouvelle fascination pour le minuscule. (Ses yeux s’embrasèrent tandis que ses mains caressaient l’extérieur de mes cuisses.) Le délicat, le magnifique, le fragile. Je veux te protéger et t’anéantir en même temps, murmura-t-il contre mes lèvres, mais seulement de la meilleure des façons possibles. (La lueur dans ses prunelles me rassura.) Petite, mais bien roulée. (Il prit alors mes seins en coupe pour me caresser les tétons.) La femme la plus sexy avec qui je sois jamais sorti. (Sa main droite disparut entre mes jambes, et il ne me quitta pas des yeux en introduisant deux doigts dans mon sexe chaud et humide.) Aussi belle en haut qu’en bas. (Son souffle était saccadé.) Et putain, être en toi, qu’est-ce que c’est bon !

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– Je t’aime, Shannon. J’ai envie de te protéger et de veiller sur toi. Je veux être ta famille et te donner la mienne, pour que tu n’aies plus jamais à te sentir triste si quelqu’un est trop stupide pour laisser tomber une personne aussi spéciale sans se rendre compte que son existence sera toujours plus terne sans elle.

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– Cole, répondit-il. Cole Walker.

Je souris. Ça lui allait comme un gant.

– On dirait un nom de héros.

(…)

– Alors, es-tu un héros, Cole Walker ?

– Qu’est-ce-qu’un héros, au fond ?

– Quelqu’un qui sauve les autres, je dirais.

(…)

– Et donc, est-ce que tu sauves des gens ?

Il rit.

– Je n’ai que quinze ans. Laisse-moi le temps.

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— Vous êtes en retard, nous chuchota Hannah quand nous fendîmes la petite foule encombrant la librairie pour rejoindre notre famille.

— C’est la faute de Cole, répondis-je dans un murmure.

— C’était quoi, cette fois ? marmonna Marco. Il voulait tester la résistance de la table de cuisine ?

Je souris, les yeux rivés sur Joss, qui évoquait l’inspiration ayant donné naissance à sa dernière héroïne.

— Non. L’efficacité de notre pomme de douche.

— Je crois que je vais vomir.

Je pouffai doucement en entendant ce grommellement familier par-dessus mon épaule. Logan se tenait juste derrière moi, élégamment vêtu d’une chemise bleu nuit et d’un jean noir.Il me fit la grimace.

— Fais-moi plaisir : la prochaine fois, regarde autour de toi avant de partager ce genre de détails.

M’efforçant d’étouffer mes gloussements, j’acquiesçai et me concentrai sur le discours de Joss.Quelques minutes plus tard, après avoir fini sa présentation et signé plusieurs livres, elle se dirigea vers nous. Elle avisa mes bouclettes encore humides et mes joues colorées.

— D’abord, tu es en retard, puis tu parles pendant mon laïus. Tu me dois une autre toile.

— Pardon. C’était la faute de Cole.

— Arrête, m’interrompit Logan en levant la main.

— Qu’est-ce que j’ai dit ?

— Qu’est-ce que tu as dit ? voulut savoir Braden en venant se poster près de lui.Logan se tourna vers son patron en fronçant les sourcils.

— Je préfère ne pas en parler.

— Ça parlait de Cole, de moi et d’une douche.

Braden fit la moue.

— Oh, je ne veux pas en savoir plus.

— J’ai besoin d’un verre, ronchonna mon frère.

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— Eh bien, tout ce que ma famille m’a dit ce soir, c’est combien la fameuse Shannon MacLeod était adorable.

Je rougis intérieurement de plaisir, heureuse d’avoir été appréciée, mais je ne répondis pas. Je ne savais pas trop ce qu’il attendait que je dise. Mon mutisme n’était clairement pas la réaction escomptée, car il parut soudain exaspéré.

- Tu peux m’expliquer pourquoi je n’ai jamais rencontré cette version de toi ? Non… attends. (Il se pencha vers moi, ses yeux verts brûlant de colère.) Je l’ai rencontrée, mais quand tu avais quinze ans.

Je m’empressai de me détourner, guettant l’arrivée du barman. Quelques secondes plus tard, j’entendis un grognement d’agacement et je sentis Cole se redresser. Je poussai un immense soupir de soulagement, mais m’étranglai en voyant Hannah se précipiter vers moi. Elle s’arrêta en fronçant les sourcils.

- C’était quoi, ça ? voulut-elle savoir en me désignant la direction où Cole avait dû disparaître.

- Rien. Elle plissa les paupières.

- Cole est mon meilleur ami et il me raconte tout, je sais donc qu’il t’a fait des avances et que tu l’as éconduit. Je devine aussi à sa réaction que tu l’as repoussé de façon pas forcément sympathique. Cole a tendance à tout prendre avec détachement, il faut vraiment y aller pour le mettre dans cet état de rage. Cela ne lui ressemble pas.

- Je n’ai fait que dire la vérité, me défendis-je. (Je ne voulais pas que ces gens bien sous tous rapports cessent de m’apprécier.) Je lui ai dit que je savais qu’il était un coureur et que cela ne m’intéressait pas. Hannah sembla stupéfaite.

- Tu plaisantes, pas vrai ? Je secouai la tête.

- Cole ? Un coureur ? (Elle s’esclaffa.) Tu as fumé, ou quoi ?

Je me figeai alors, n’aimant pas du tout sa réaction. Même si elle souriait, son air demeurait incrédule.

- Shannon, quand j’ai rencontré Cole Walker, c’était un ado timide de quatorze ans qui n’arrivait pas à aligner deux mots en ma présence. Cole est tout, sauf un coureur. Je m’efforçais de comprendre ce qu’elle me disait, mais je doutais d’être capable de dissimuler le doute qui m’habitait.

- Mais il a tout d’un bad boy, couinai-je.

Elle gloussa.

- Pas du tout.

- Mais il est si… prétentieux et charmeur…

Ma voix se brisa quand le malaise que j’éprouvais depuis le début de la soirée s’expliqua enfin.

- Eh bien, il a passé ses années d’adolescence entouré d’hommes incapables de s’empêcher de flirter outrageusement avec leurs femmes. Chacun d’entre eux (elle désigna les quatre coins de la pièce) est impudent, arrogant et un peu crâneur. (Elle sourit largement.) Mais tu ne trouveras aucun homme plus fidèle ou amoureux qu’eux. (Elle prit alors un air grave.) On a surmonté des tas d’épreuves. Cole aussi. Comme nous, il sait ce qui compte vraiment. Et il a été profondément influencé par les hommes de son entourage. Il n’a jamais aimé la désinvolture. À part Jessica et sans doute quelques coups d’un soir dus à l’alcool, il n’a toujours eu que des relations sérieuses. Il cherche la personne idéale pour s’installer avec elle. C’est un romantique. (Son regard trahissait une affection profonde.) C’est aussi l’un des garçons les plus gentils que j’aie rencontrés de ma vie. Je l’aime du fond du cœur et… je ne veux que le meilleur pour lui, conclut-elle d’un ton plein de sous-entendus.

Je me sentis mal dès qu’elle eut fini de parler. Sincèrement, profondément mal.

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– Cole… Ils ne m’ont jamais offert ce que tu m’as donné. Pas une fois. Tu le vaut bien. Tu vaux largement toutes les mauvaises choses que j’ai endurées, car traverser ces épreuves m’a menée jusqu’à toi.

– Shannon.

Il se blottit contre moi, la voix rauque et chargée d’émotion

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Il me détailla d’un coup d’œil et tiqua en avisant la couverture de mon livre.

- Fan de J. B. Carmichael ? m’interrogea-t-il. J’avalai ma salive avec peine, tâchant de reprendre contenance.

- Ouais.

Il opina du chef puis soutint mon regard.

- C’est la meilleure amie de ma sœur. Elle habite à New Town.

Quoi ? Qu… Je restai bouche bée, telle une vraie groupie.

- Sérieux ? chuchotai-je, m’imaginant déjà la rencontrer et lui faire dédicacer mes exemplaires de ses ouvrages. Je savais qu’elle était américaine mais vivait en Écosse. Sa série se déroulait à Richmond, en Virginie, et Édimbourg y figurait aussi. J’ignorais simplement que j’étais si proche d’elle depuis quelques semaines. Une lueur malveillante illumina les pupilles de Cole, mais j’étais trop occupée à me faire un film pour y prêter attention.

— Ouaip. (Il eut un claquement de langue réprobateur.) Dommage.

Son ton me tira brutalement de ma rêverie. La signification de son regard s’imposa subitement à moi. J’avais perdu toute chance de rencontrer l’auteur depuis que j’avais déclaré la guerre à mon boss. Il m’adressa un sourire pincé et triomphal, puis tourna les talons. La colère me submergea.

- Tu n’es qu’un imbécile immature !

- Je m’en cogne complètement, Tartelette, rétorqua-t-il. Et c’est toi qui as commencé.

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-J'ai besoin de savoir, insista-t-il. (Il me caressa la pommette du revers de la main, les yeux plongés dans les miens). J'ai besoin de savoir pour réparer tout le mal qu'ils t'ont fait.

Mes yeux et mon nez me piquaient tant ses paroles visaient juste.

-Si tu savais ... (Je secouai la tête, tentai de m'écarter, mais il m'en empêcha.) Cole.(J'essayai de parler d'une voix autoritaire, mais il raffermit son étreinte.) Si tu savais, tu saurais à quel point j'ai été idiote. Tu ne me regarderais plus du même œil.

Chapitre 15 - page 227

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- Je suis Shannon MacLeod. (Je fis un pas vers lui et lui tendis la main.) Je viens pour l’entretien pour le poste d’assistante administrative.

- Putain, tu tombes à pic, répondit-il joyeusement en faisant le tour du comptoir pour me serrer la main, secouant tout mon corps au passage. Au moins, toi, tu as l’air normale. La dernière ne semblait pas avoir vu d’être humain depuis quarante ans.

- Ah oui ? Qu’est-ce que j’étais censée répondre à ce genre de remarque ?

- Ouaip. Elle ne savait même pas ce que sont l’apadravya ou l’ampallang.

Je fis la moue à la simple évocation de ces piercings génitaux. Il fallait être un mec sacrément courageux, selon moi, pour accepter de se faire faire l’un des deux.

- Vous en faites ici ?

- Simon est notre perceur. Il sait tout faire. Je déduis de ta grimace que tu sais de quoi il s’agit ? J’acquiesçai, mal à l’aise de parler pénis percés avec mon boss potentiel – tout en sachant que, si je décrochais ce job, cela pourrait bien devenir un sujet banal entre nous.

- Enfin, vous ne devez pas avoir tant de demandes que ça, si ?

- Je suis sûr que les femmes du monde entier aimeraient qu’on en ait plus, gloussa Stu avant de se diriger vers l’arrière-salle, me faisant signe de l’accompagner. Mon bureau est par là. Allons causer.

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Les prunelles du garçon retrouvèrent les miennes. Nous nous dévisageâmes ainsi pendant une durée anormalement longue et la tension déconcertante qui avait surgi entre cet inconnu et moi commença à me mettre de plus en plus mal à l’aise. Cherchant une échappatoire, je baissai le regard sur son tee-shirt noir. Il était à l’effigie de The Airborne Toxic Event, et je sentis mes lèvres s’étirer en un sourire ravi. TATE était l’un de mes groupes préférés.

-Tu les as vus en concert ? demandai-je sans cacher ma jalousie. Le garçon considéra son tee-shirt, comme s’il avait oublié ce qu’il portait. Quand il me regarda de nouveau, sa bouche s’ourla aux commissures.

- J’aimerais bien.

Un frisson d’excitation me parcourut au son de sa voix, et je me rapprochai inconsciemment de la clôture en fer forgé qui séparait les deux volées de marches.

- J’adorerais les voir.

Il avança à son tour et je dus incliner la tête en arrière. Il était grand. Je mesurais un petit mètre soixante, et il me dépassait de presque trente centimètres. Mon regard se mit à vagabonder, longeant son épaule carrée, descendant le long de son bras svelte et musclé pour se poser sur la grosse main qu’il avait passée autour de l’un des fers de lance qui embellissaient la barrière. Mon estomac se mit à palpiter quand je l’imaginai me toucher. Ses doigts étaient masculins, mais d’une longueur gracieuse. Je rougis en songeant à ce qu’Ewan m’avait fait la semaine précédente, sauf que je me figurai subitement ce garçon à sa place. Je me mordillai honteusement la lèvre inférieure en étudiant de plus près son visage. Il ne paraissait pas avoir remarqué que mes pensées avaient sombré dans l’indécent.

- Tu es fan de TATE ?

J’acquiesçai, soudain intimidée par les sentiments que ce type faisait naître en moi.

- C’est mon groupe préféré, précisa-t-il alors.

Il me décocha un léger sourire et je voulus aussitôt voir à quoi il ressemblait quand il riait.

- C’est aussi l’un des miens.

- Ah ouais ? (Il se pencha vers moi, scrutant mon visage comme s’il n’avait jamais rien vu d’aussi intéressant.) Tu aimes quoi d’autre ?

Émoustillée par le fait d’avoir capté son attention, j’oubliai ma timidité inhabituelle et lui récitai la liste des groupes que j’avais écoutés dernièrement et qui me revenaient à l’esprit. Quand j’eus terminé, il me gratifia d’un nouveau sourire, preuve que j’avais bien répondu. Je savais qu’il était en train de flirter, mais de façon légère, avec une innocence charmante et touchante. Son sourire était renversant. Vraiment, vraiment renversant. Je réprimai un soupir de satisfaction et m’appuyai un peu plus contre la clôture.

- Comment tu t’appelles ? demanda-t-il doucement.

Nous étions désormais si proches que nous pouvions nous entendre murmurer. Je sentais même sa chaleur et, en m’apercevant que nous nous tenions aussi près l’un de l’autre, je pris soudain conscience de l’intimité de nos deux corps. Je rougis intérieurement, reconnaissante de ne pas avoir la peau d’une vraie rousse, qui s’empourpre si facilement.

- Shannon, chuchotai-je, craignant de briser cet instant de grâce en parlant trop fort. Et toi ?

- Cole, répondit-il. Cole Walker. Je souris. Ça lui allait comme un gant.

- On dirait un nom de héros. Il sourit à son tour.

- De héros ?

- Ouais. Genre en cas d’apocalypse zombie, le héros qui essaierait de sauver le monde s’appellerait sans doute Cole Walker. Son gloussement amusé et ses yeux pétillants me réchauffèrent le cœur.

- En cas d’apocalypse zombie ?

- Ça pourrait arriver, insistai-je, car j’aimais bien me tenir prête à toute éventualité.

- Ça n’a pas l’air de trop t’inquiéter.

En effet. Je haussai les épaules.

- Je n’ai jamais très bien compris pourquoi les gens avaient peur des zombies. Ils se déplacent super lentement et sont complètement abrutis. Cole ricana.

- Deux arguments valables. Je souris.

- Alors, es-tu un héros, Cole Walker ? Il se gratta le côté du menton, le regard dans le vague.

- Qu’est-ce qu’un héros, au fond ? Déconcertée par la profondeur et le sérieux apparents de la question, je haussai les épaules.

- Quelqu’un qui sauve les autres, je dirais. Il reposa les yeux sur moi.

- Ouais, sans doute. Je lui adressai un sourire charmeur pour détendre l’atmosphère.

- Et donc, est-ce que tu sauves des gens ? Il rit.

— Je n’ai que quinze ans. Laisse-moi le temps. Nous avions donc le même âge. J’étais surprise. Il aurait pu en avoir dix-huit.

— Tu es particulièrement grand pour un garçon de quinze ans. Ses pupilles glissèrent sur moi et un léger sourire vint jouer sur ses lèvres.

- Il y a beaucoup de monde qui doit te paraître grand.

- Tu sous-entends que je suis petite ?

- Tu prétends ne pas l’être ? Je fronçai le nez.

- Je ne délire pas complètement. Ce n’est juste pas très poli de faire remarquer sa petite taille à une fille. Si ça se trouve, j’en veux à la terre entière d’être verticalement limitée.

- Et peut-être que j’en veux à la terre entière d’être grand. Je lui jetai un regard du genre « c’est cela, oui », et il éclata de rire.

- OK, je ne suis pas furieux d’être grand. Mais tu ne devrais pas te plaindre de ta taille.

- Je ne me plains pas, m’empressai-je de rectifier. C’était juste pour parler.

- Pour parler dans le vide, donc. Je gloussai, constatant le tour étrange que prenait notre conversation.

- Ouais.

Il sourit, et son regard me fit de nouveau sentir toute chose.

- De toute façon, je doute que quiconque remarque ta taille. Ces cheveux magnifiques et ces yeux incroyables doivent détourner toute l’attention.

Au moment où ces mots franchirent ses lèvres, il se mit à rougir et se passa la main sur le crâne, comme s’il se sentait gêné de m’avoir complimentée à voix haute. Mes joues s’embrasèrent de plaisir.

- Toi aussi, tu as des yeux incroyables. Sa timidité passagère s’évanouit aussitôt. Il se pencha par-dessus la clôture.

- S’il te plaît, dis-moi que tu habites ici.

Avant que j’aie pu répondre quoi que ce soit, un coup de klaxon rompit le charme. Je me redressai subitement et vis Ewan approcher à bord de sa vieille Punto. La réalité m’assaillit brusquement et, pour une raison ou pour une autre, je me sentais légèrement perdue quand je me retournai vers Cole.

- J’habite à Glasgow, lui confiai-je à regret. (Je lui désignai la voiture.) Mon copain est venu me chercher.

Une pointe de déception passa dans ses yeux.

- Ton copain ? Il observa alors la voiture, et son visage se décomposa. Je sentis mon cœur se ratatiner.

- Désolée, chuchotai-je sans trop savoir pourquoi je m’excusais.

- Moi aussi, murmura-t-il.

Ewan klaxonna de nouveau et je blêmis en descendant les marches sans quitter Cole des yeux. Nous nous regardâmes jusqu’à ce que j’atteigne la voiture et monte à l’intérieur à contrecœur.

- Salut, bébé, me lança Ewan, brisant définitivement le lien établi avec Cole. J’adressai à mon copain un sourire incertain.

- Salut.

Il se pencha vers moi et m’embrassa avant de reprendre la route. Paniquée, je me tournai vers la fenêtre pour voir Cole, mais le porche sous lequel il se tenait était désormais désert. Un sentiment pesant m’envahit.

- C’était qui ? s’enquit Ewan.

- Qui ça ?

- Le type sur les marches.

- Je ne sais pas.

Mais j’espère bien le découvrir.

Ewan se mit à bavarder du groupe, sans prendre la peine de me demander si j’avais bien dormi ou si j’avais trouvé Mamie en forme, alors que je lui avais fait part de mon inquiétude à son sujet. Tandis que son tas de ferraille m’éloignait de Scotland Street, j’avais l’impression que le destin venait de me tendre deux verres et que, comme une idiote, j’avais bu dans le mauvais.

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