Extraits

La crise est là, et je refuse qu'elle m'emporte dans sa tristesse. Rester optimiste est une résistance

48 ans, c'est le temps où le serveur commence à apporter les additions sur la table de votre vie : nous disons donc une petite obésité, un peu de beurre dans les artères, un foie de distillerie de bons pinards, des poumons créant un petit brouillard au lever par le tabac, les douleurs diffuses et la vision qui chute pour ne pas voir les rides et cheveux blancs, la lassitude et les petites baisses de moral.

Elle est dans son lit, grabataire, les chevilles recourbées, les genoux cagneux, et ses muscles en service minimum. Ses membres inférieurs font penser à ces tableaux anciens où tout semble prêt à vivre mais où rien ne bouge.

Les féministes protestaient pacifiquement et avec humour, notion impossible à comprendre chez les cons et les intégristes religieux.

Vouloir être médecin n'est pas un sacrifice, comme l'on dit les défenseurs des dépassements d’honoraires des consultations médicales.

A priori, les services sociaux ont placé les trois enfants ensemble dans une même famille, et pourquoi pas un père et une mère du même sexe qui les aimeront tout autant que des parents de sexes différents.Et en tout cas avoir un couple de même sexe est moins pire que la misère de vivre avec un couple hétéro alcoolique et sans morale.

Délaissant momentanément nos maux contemporains, qui forment son quotidien de médecin urgentiste, Patrick Pelloux se penche ici sur de curieux patients : d'illustres mourants. Et si leur agonie en disait plus sur l'époque que l'époque elle-même ? Partant de cette intuition, l'auteur s'est lancé dans une recherche inédite, à la fois médicale et historique : retracer les derniers moments de ces personnalités qui ont fait l'Histoire. Le résultat est une trentaine de chroniques, de Jésus à Churchill, écrites d'une plume aussi précise qu'un bistouri. Au gré des époques, une promenade passionnante au chevet des grands hommes.