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Anna-Nina est une boule d'énergie et d'appétit vorace. Elle se nourrit de ce qu'elle apprend, comme si la curiosité était son pain quotidien. Elle ne se pose jamais de questions inutiles ou futiles, mais s'intéresse à ce qui se passe dans la nature et l'univers. Et dans le cœur des gens aussi, je crois. Les deux domaines ne sont pas bien éloignés, en y réfléchissant. Des étoiles qui scintillent à jamais, des météorites qui s'écrasent en faisant des dégâts collatéraux, des comètes qui ne font que passer, des planètes solides et stables. Des trous noirs qui aspirent vers le fond et l'infini du mystère humain.
Nous sommes tous des petits morceaux d'univers.
Afficher en entier" Il ne faut pas attendre. Il faut profiter des choses qu'on a. Pas de celles qu'on espère."
Afficher en entier" La vie est simple quand on ne s'encombre pas de peurs et de pensées inutiles."
Afficher en entier" Personne n'absorbe la tristesse qui s'installe au fond de soi. C'est une rivière souterraine, qui jaillit pour s'écouler ou qui stagne en un étang fangeux. Aucun être extérieur ne peut vider cette eau-là du fond de nous-mêmes.
On espère seulement qu'avec le temps et un peu de soleil, elle s'évaporera doucement.
Le plus difficile, c'est de croire encore au soleil."
Afficher en entier" - Tu sais parfois, c'est difficile de tourner la page quand le chapitre d'avant était joli et qu'on trouve injuste de devoir en lire un nouveau."
Afficher en entier" Nous restons ainsi un moment, à jouer avec le rythme des mouvements, à attendre, repartir, revenir, nous répondre, comme deux instruments sur une même partition."
Afficher en entier" On ne maitrise rien dans la vie."
Afficher en entierMon Hélène,
J'ai l'impression qu'en m'éloignant dans ce train lancé à pleine vitesse, il y a un morceau de moi qui est resté là-bas, et que mes entrailles me tiraillent comme un élastique. Je n'en connais pas le point de rupture.
Tu crois qu'elle m'aime encore ?
Tu crois qu'elle aimera encore notre vie ?
Tu crois que je pourrai repartir ?
Je ne sais pas quoi penser de moi. Tout était tellement facile avant cette nuit d'orage.
Ou alors c'était trop compliqué et le violent orage a tout éclairé ?
Anna-Nina semblait heureuse jusqu'à présent, mais là, elle est rayonnante.
L'amour avec Valentine a quelque chose de sublime, parce qu'il est hors du temps, sans conséquence et sans engagement, mais au quotidien. Elle est à la fois bordélique et perfectionniste. Elle court après le temps tout le temps, c'en est fatiguant. On a l'impression que ce temps passe entre ses doigts et qu'elle serre tant qu'elle peut ses phalanges, à les rendre blanches, pour le retenir. Elle n'y arrive pas et ça la rend nerveuse. Elle s'attarde aussi sur des petits riens matériels ou émotionnels, quand moi, je me suis détaché de tout le superflu. C'est moi qui semble superflu dans sa vie trop bien remplie. Et où pourtant, la petite a une place qui commence à prendre de l'importance.
Elle m'échappe.
Je ne vais bientôt plus pouvoir revenir en arrière. Rester ? Chez Valentine ? Ou dans le village ? Ou dans un autre village, pour quelle garde au moins l'école, et advienne que pourra ?
J'ai l'impression de ne plus être capable d'aimer, parce que tu as emmené avec toi mon entière capacité à chérir une femme sans crainte et sans retenue. Toutes mes certitudes quant à l'avenir à deux et la possibilité d'un couple ont coulé avec ton sang dans la poubelle de l’hôpital. Du trou béant de ta place au cimetière ne reste désormais que la peur de perdre.
C'était simple à Paris, avec toi. Nous étions pris dans le mouvement. Pas besoin de trop réfléchir au quotidien et à l'avenir. Nous savions ce que nous voulions, et nous avions presque tout.
Et puis plus rien. Le vide, l'absence. Juste un bébé.
JUSTE un bébé. C'est terrible de dire cela. Pour moi, le juste est devenu tout.
Et j'ai peur que le tout redevienne juste.
Si d'aventure tu peux m'envoyer un signe pour me dire quoi penser, quoi faire, quoi éprouver, j'aimerai que tu le fasses maintenant.
Je compte sur toi.
Tu es ma bonne fée.
Afficher en entier« - Parce que Valentine est compliquée.
- Compliquée comment ?
- Comme le trafic aérien d’un aéroport international. »
Afficher en entierLa chaleur du cœur n'est autre que la sève vitale qui nous maintient debout et nous fait grandir. Fuyez la froideur, réchauffez-vous dans les bras des gens qui vous aiment et vous considèrent, et si vous sentez cette petite flamme au fond de vous, qui rayonne au travers de vos failles et s'en va réchauffer les autres, soufflez dessus pour l'attiser. Et qu'elle ne s'éteigne jamais.
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