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Les gens c'est comme les oignons. Ils se révèlent couche après couche. Et avec le temps qui passe, on peut atteindre le cœur. En général, c'est là que se cache le pire d'une personne. Et si le pire n'est pas trop horrible, alors tu peux te marier.
Afficher en entier- J’ai fait une petite recherche sur Internet hier soir, et, sauf si vous vous moquez de moi depuis le début, on dirait que vous êtes atteint d’un type d’amnésie qui s’appelle la « fugue dissociative ». Ça vous dit quelque chose ?
- Non.
Afficher en entier- Je t’accompagne.
Alice prépare le déjeuner des enfants dans la cuisine.
- Où ça ?
- Déposer Romaine à l’école.
- Pourquoi ?
- Pour lui dire au revoir. A Derry, aussi. Et à Daniel. Et puis..., hésite-t-il, je voudrais passer un petit peu plus de temps avec toi.
Afficher en entierCe soir, Alice laisse Frank vaquer à ses occupations. Quand ils sont rentrés du pub, il est allé dans le studio en disant qu’il était fatigué. Elle sait qu’il veut être seul pour réfléchir aux souvenirs qui lui sont revenus aujourd’hui.
Afficher en entierIls forment une jolie petite famille, tous les trois ensemble, Alice, Frank et Romaine. Alice a l’impression d’avoir volé l’identité de quelqu’un d’autre. Elle voudrait crier aux gens que ce n’est pas son mari, que Romaine est la fille d’un autre homme, qu’elle même n’a rien d’une mère de famille conventionnelle et qu’elle prend toujours les mauvaises décisions.
Afficher en entierQuand Lesley Wade entre dans le café, Alice sait immédiatement qu’il s’agit de la journaliste. C’est une petite femme bourrue avec les cheveux courts et blancs, et qui porte d’étonnantes lunettes à la monture couverte de strass.
Afficher en entier18h01. Elle décroche le téléphone et compose le numéro de la police.
- Bonjour, je m’appelle Lily Monrose et je voudrais signaler la disparition d’un homme.
Afficher en entierIl faisait des câlins aux filles, elles s’asseyaient sur ses genoux, ils se tenaient la main, échangeaient des ragots, prenaient un vélo pour deux... Mais, pour une raison mystérieuse, cela n’allait jamais plus loin. Il pourrait se demander s’il était gay, mais il était convaincu que ce n’était pas le cas.
Afficher en entierChapitre premier
Alice Lake vit au bord de la mer, dans une petite maison de garde-côtes construite il y a plus de trois cents ans pour des gens bien plus petits qu’elle. Les plafonds sont affaissés, ils ont gonflé par endroits, et son fils de quatorze ans doit baisser la tête pour passer la porte d’entrée. Les enfants étaient si petits quand ils ont quitté Londres, il y a six ans. Jasmine avait dix ans, Kai huit et Romaine seulement quatre mois. Comment aurait-elle pu imaginer qu’un jour, son fils deviendrait une grande tige d’un mètre quatre-vingts et que cette maison serait trop étroite pour sa famille ?
C’est dans sa petite chambre, tout en haut de sa maison, qu’Alice travaille. Elle transforme de vieilles cartes en objets d’art et les vend sur Internet pour une petite fortune. Enfin, c’est une petite fortune pour des morceaux de cartes, mais pas grand-chose pour une mère célibataire qui peine à joindre les deux bouts. Elle en vend deux par semaine. Juste assez pour vivre.
Afficher en entierEn attachant les laisses des chiens qui se pressent autour d’elle, Alice remarque sur le portemanteau la vieille veste râpée qui appartenait à Barry. En la voyant, elle ne peut réprimer une grimace. Depuis qu’elle a fait l’erreur de coucher avec lui dans un moment d’intense solitude, elle ne peut pas s’en empêcher. Cette malheureuse nuit-là, lorsqu’il s’était allongé sur elle, elle avait été envahie par les forts effluves de fromage qui émanaient de son corps grassouillet. Alice avait retenu sa respiration, mais le mal était fait : elle l’avait associé à cette odeur.
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