Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
714 333
Membres
1 011 595

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Ajouter un extrait


Liste des extraits

Extrait ajouté par Celtic-1 2023-02-07T08:01:08+01:00

Il trouva la jeune femme allongée. Elle l’attendait en tee-shirt, à moitié couverte par la couette. Derek eut un coup au cœur. Amber était si jolie, si adorable, si... désirable. J’ai été un vrai salopard.

— Considère que notre deal est annulé.

Elle se redressa d’un bond.

— Mais... on avait un accord. Tu ne peux pas revenir dessus, me débarquer. Je ne t’ai pas dérangé, je...

— Je t’emmène à destination, la coupa-t-il. Je n’ai qu’une parole. Mais, je vais te laisser dormir tranquille.

— Pourquoi ?

— Je me suis mal conduit avec toi. Je… n’aurais jamais dû… faire ce que j’ai fait. Je suis désolé.

Derek se frotta la tête, passa la main dans les cheveux.

— Ce sont des excuses minables par rapport à ce que je t’ai infligé, mais pour ce qu’elles valent, elles sont sincères. Je me suis trompée sur toi.

Il pivotait sur ces talons quand Amber demanda :

— Tu vas dormir où ?

— Le fauteuil passager s’incline.

— Je refuse. C’est ton lit, et on a un accord. On le partage jusqu’à Seattle.

Derek se retourna d’un bloc.

— Tu te rends compte de ce que tu dis ?

— Moi aussi, je n’ai qu’une parole, riposta-t-elle en relevant fièrement son petit menton pointu. Je savais à quoi je m’engageais en acceptant notre deal.

— Tu étais coincée…

Amber bondit sur ses pieds nus et se planta devant lui.

— Je te fais pitié, c’est ça ? C’est pour ça que tu m’as acheté des fringues et que tu me payes à bouffer ? Je suis trop nulle pour toi ? Je ne te fais plus envie ?

— Arrête, s’exclama Derek. Ce n’est pas ça…

— Alors pourquoi ne veux-tu pas coucher avec moi ?

Elle avait les larmes aux yeux. Le désespoir au fond de son regard poignarda Derek. Sans réfléchir, il attrapa son visage et plaqua ses lèvres sur les siennes. Il souhaitait juste la consoler de ce chagrin immense, mais Amber lui rendit son baiser, sans hésitation, maladroitement, avec trop de précipitation. Derek aurait peut-être eu une petite chance de se ressaisir si elle n’avait pas noué les bras autour de son cou, collant son ventre contre le sien, contre son désir qui venait de se réveiller, dur et brûlant. Incapable de se raisonner, il la souleva, l’écrasa contre lui, pour approfondir leur baiser. Le corps d’Amber se moula au sien à la perfection, l’embrasant définitivement.

— Dis-moi d’arrêter ! Je vais faire une connerie.

— Fait-la, exigea-t-elle. Respecte ta parole.

Afficher en entier
Extrait ajouté par Pegh 2020-06-10T12:03:10+02:00

Derek était plutôt content, il avait traversé Denver sans trop de problèmes. Il avait évité le plus gros des embouteillages de fin de journée et réussit à atteindre la ville de Thorton avec un peu d’avance sur le planning.

Avec habileté, il gara son énorme Kenworth W900 sur une place libre de l’immense parking du restoroute, situé le long de la Highway 25. Des dizaines de camions, certains aussi imposants que le sien, y stationnaient. La plupart des routiers étaient arrêtés pour dîner, comme lui, mais quelques-uns ayant terminé leur temps de conduite allaient passer la nuit-là. Derek s’assura que les rideaux masquaient sa couchette étaient bien fermés.

Le jeune homme descendit souplement, sautant au sol, sans utiliser le marchepied chromé. Son atterrissage souleva un nuage de poussière rougeâtre qui lui tira un sourire ironique. Les installations pour les routiers se révèlaient souvent sommaires. Il verrouilla la portière, fit le tour du bahut pour inspecter les pneus et vérifier qu’aucun mec louche ne zonait à proximité.

Derek entra dans le restaurant les mains dans les poches de son jean. L’ambiance et la décoration affichaient le plus pur style Far West avec musique country nasillarde. Avec son pull noir et ses converses, Derek dénotait, mais il s’en moquait. Certains routiers portaient des chemises à carreaux, des doudounes sans manches, des casquettes à logo, le genre bûcheron. Les autres avaient le look cowboy : santiag et Stetson. La majorité affichait de nombreux de kilos en trop, dus à l’abus de soda, de junk food et au manque d’exercices. Il s’accouda au comptoir et adressa un sourire à la serveuse vêtue d’un jean et d’un chemisier en satin rose avec des franges western qui avait l’air épuisée.

— Vous faites des menus à emporter ?

— Bien sûr ! confirma-t-elle.

Elle bomba le torse, et lui lança une œillade incendiaire tout en notant sa commande.

— Tu veux une bière, beau gosse, en attendant que le cuistot te prépare ça ? roucoula-t-elle.

— Il ne vaut mieux pas, je reprends le volant.

Elle s’éloigna en roulant des hanches.

Derek se retint de justesse de prendre des cacahuètes, remarquant que le bol où elles étaient n’avait pas dû croiser un lave-vaisselle depuis le siècle précédent. Pour patienter, il se tourna, s’appuyant négligemment contre le bar, et il laissa son regard parcourir la salle.

Il ne lui fallut pas trois secondes pour repérer les prostituées qui sillonnaient la salle en quête de clients et qui accostaient les chauffeurs. Trouver le maquereau – ou plus exactement la maquerelle – lui prit une bonne minute. Elle ressemblait à toutes les matrones du Midwest, boudinée dans un tee-shirt rose et un jean taille basse. Ordinaire. Sans classe. Sans éducation. Comme toutes ses gagneuses.

Il soupira, se détourna en regardant sa montre pour couper court à la tentative d’approche d’une fille en mini-jupe. Tout ça, c’était l’Amérique des Red Neck, celle qui avait voté Trump et se croyait supérieure au reste du monde. La serveuse lui apporta sa commande. Pendant qu’elle passait sa carte Visa dans le lecteur, elle tenta, baissant la voix :

— Si tu veux, je finis dans dix minutes, je peux te tenir compagnie dans ta cabine… Je ne suis pas comme ces putes. Je te le propose parce que tu me plais bien.

Derek garda un masque impassible pour répondre à cette femme qui trimait dans l’un des endroits les plus déprimants de la terre, mais qui avait malgré tout un certain charme :

— Désolé, je repars. J’ai un délai serré à respecter.

Il attrapa sa commande et se détourna sans s’attarder sur son regard déçu ni l’entendre repousser les avances grossières d’un routier bedonnant.

Cet arrêt lui avait fait perdre un quart d’heure, mais sur un trajet de six jours, entre Charleston et Seattle, c’était un détail. L’énorme Kenworth rugit quand Derek lança son puissant moteur, alors que l’odeur de frites se répandait dans la cabine, faisant gargouiller son estomac. Il vérifia une nouvelle fois sa montre. Il pouvait rouler encore une demi-heure avant son arrêt obligatoire. Ça lui laissait le temps d’atteindre Dacono, comme il l’avait prévu. Il s’agissait d’un bled à l’écart de l’autoroute. Il comptait s’y arrêter pour dormir. Son programme pour la soirée était exactement celui que lui avait proposé la serveuse : bouffer, baiser, pioncer, mais pas forcément dans cet ordre.

Ma mère me tuera si elle m’entend parler comme ça !

Vingt-cinq minutes plus tard, il atteignit sa destination sans encombre, alors que la nuit était tombée sur le Colorado. Il gara le truck à côté du bureau du Shérif. Le danger du sommeil était de se faire attaquer et de voir sa cargaison pillée. Les pirates de la route n’étaient pas une légende, mais une réalité qui imposait aux camionneurs d’être armés et prêts à se défendre.

Derek s’étira. Il vérifia les alentours avant de descendre du bahut, sa lampe torche à la main pour une ultime inspection. Tranquillisé, il remonta dans la cabine, verrouilla les portes et activa les alarmes. Il se glissa entre les rideaux de la capsule. La lumière du plafonnier s’alluma automatiquement, éclairant une vraie chambre. La banquette se transformait en lit, où deux personnes tenaient sans problème. Dans le bureau escamotable, la télévision côtoyait son ordinateur et sa console de jeux. Avec sa climatisation, son frigo et son micro-onde, rien ne manquait pour le confort du chauffeur dans ce studio.

Derek prit le temps d’admirer la vision qui s’offrait à lui.

— Marmotte.

Afficher en entier

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode