Extraits

Il me fit mourir de peur quand il se faufila par cette fenêtre. Ses yeux étaient rouges, et ses joues étaient tachées de larmes.

— Tu es qui, toi ? demanda-t-il tout en époussetant son pantalon déjà sale. Je me levai d’un bond, renversant sur le sol, recouvert d’un linoléum qui s’écaillait, mon carnet de croquis et les quelques crayons de couleur que j’avais réussi à piquer en cours de dessin.

— Merde ! criai-je, me dépêchant de tout ramasser. Après avoir récupéré mes précieux biens, je levai les yeux vers lui. Il était en train de sécher ses yeux avec ses manches.

— Si tu dis à quelqu’un que je pleurais, je dirai à tout le monde que tu as essayé de m’embrasser.

— Je n’ai pas essayé de t’embrasser ! m’exclamai-je, horrifiée par cette simple idée… et peut-être un peu intéressée aussi.

— Alors, tais-toi, ou tout le collège va penser que tu l’as fait. Ma bouche était probablement grande ouverte à la suite de sa tentative de chantage, car il ajouta rapidement :

— Tu devrais fermer ta bouche avant que l’araignée qui est sur ton épaule le prenne comme une invitation.

"Je n'ai besoin que de toi. L'endroit où nous sommes importe peu."

-Eliza-

"Cependant, parfois, dans le monde où nous vivions, où tout était une lutte, il était facile de devenir dépendant des remèdes qui engourdissaient le chaos. Certaines personnes se tournaient vers la drogue ou l'alcool pour s'échapper. Moi j'avais Till..., et il avait son fantasme."

-Eliza-

"Till et moi savions tous les deux que nous avions une relation étrange. C'était plus qu'une amitié, mais il n'y avait pas de romance ou de sexe. Cependant, il y avait assurément de l'amour. Une quantité non mesurable."

-Eliza-

"J'ai décidé il y a longtemps que la fenêtre de l'ancien appartement était une sorte de portail vers une tout autre dimension. Où la vie était facile et où existaient des gens comme toi. Je pensais que, si je passais par la porte, tu ne serais plus là. On se lance peut-être dans la vraie vie ensemble, mais je ne suis pas encore prêt à laisser le monde imaginaire derrière moi."

-Till-

"Je veux tout : toutes les premières fois que tu as à offrir, je les veux."

-Till-