Commentaires de livres faits par andy_g
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Commentaires de livres appréciés par andy_g
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[spoiler]Et il y a plus de réceptacles que d'âmes donc les âmes ont pris formes, mais aussi les réceptacles sont devenus des âmes ??? Ça n'a pas de sens.
J'espère que les choses auront plus de sens dans le tome final, et que la conclusion sera satisfaisante, mais j'avoue en douter maintenant...
Un passage un peu facile
Perséphone continue de se demander si elle est trop naïve, et la réponse est oui. Ridiculement naïve. Ça n'aide pas vraiment à compatir avec le personnage.
Niveau graphisme, la mise en page manque de dynamisme et les cases sont parfois peu lisibles.
[spoiler]J'ai apprécié de voir le chapitre avec la famille, qui est beaucoup trop réaliste, mais voilà, il faut le montrer aussi.
Shima aura vraiment été pour moi le personnage qui a sauvé cette série, haha.
Le problème, c'est que pour les lecteurs qui ne s'y connaissent pas en asexualité, ça peut carrément porter à confusion. C'était déjà un peu le cas dans le second tome. Donc ça me dérange un peu tout ça.
[spoiler]Il faut aussi adresser la possessivité et la jalousie excessives, qui ne sont saines dans aucune relation, et sont ici utilisées comme 'preuve d'amour' ??? Surtout présentes dans le troisième tome, je suis contente que ça ne soit présent qu'au début de celui-ci.
Heureusement, à partir de la seconde moitié de ce tome, les choses tombent finalement en place de manière (suffisamment) satisfaisante.
[spoiler]Je n'ai en revanche pas apprécié le côté 'la femme que j'aime est ma mère' (prend soin de moi, s'occupe de toute la charge émotionnelle). Je comprends que pour un jeune adulte, ça soit facile de tomber dans ce piège, mais peut on. SVP. Arrêter avec ça.[/spoiler]
[spoiler]Quant à Kitamura, je ne sais même pas quoi en penser. Est-il sensé être demiromantique ? Étonnant qu'un homme de 42 ans, décrit comme séduisant, n'ai jamais eu d'amie proche pour qui développer des sentiments.[/spoiler]
[spoiler]En parlant d'âge, la dynamique des personnages est très curieuse à ce niveau-là. Tous semblent interagir comme égaux (et comme des adolescents en pleine puberté), alors que les différences d'âge sont abyssales. N'y a-t-il pas au Japon une culture de la politesse qui prend l'âge en considération ?
Je ne sais pas, je préfère rester avec Shima et ne pas être mêlée à toutes ses histoires. Pour une histoire d'aromantisme, il y a trop de romantisme à mon goût.
[spoiler]Aussi Futaba cherche depuis l'adolescence quelle est sa sexualité et connait tout à la fois l'existence de l'asexualité et de l'aromantisme, mais elle doute toujours ? Ça me paraît un peu gros...
L'histoire est également très ancrée dans la période durant laquelle elle a été écrite, probablement entre 2018 et 2020. Je ne sais pas trop si les références de pop culture qu'on y retrouve vont bien vieillir.
L'écriture en soit ne m'a pas dérangé, mais je l'ai lu en anglais, je ne sais pas ce que donne la traduction française.
Maintenant, l'essentiel : en quelques 400 pages, on traverse tout un pan de l'expérience aroace avec Georgia. Et si chaque personne des spectres aro et ace a une expérience différente, le miroir m'a parfois donné envie de jeter mon livre tellement ça me touchait personnellement. Si vous êtes aro et/ou ace, vous pourrez certainement vous y retrouver. Si vous avez des amis aro et/ou ace, vous pourrez certainement mieux les comprendre à travers cette lecture. Si vous êtes en questionnement, peut-être que vous y trouverez des réponses. Après tout, l'auteure est elle-même aroace, donc les tourments internes de Georgia ne pourraient être plus réalistes.
Avertissement pour la culture anglo-saxonne de l'alcool qui est fortement présente durant toute l'histoire.
Quoi qu'il en soit, je pense que c'est un livre important, et nécessaire, et à mettre entre autant de mains que possible.
En plus de ce souci majeur, le caractère des personnages principaux est terriblement inconsistant - et une bonne partie des 'rebondissements' de l'histoire, alors qu'elle s’essouffle, se base sur ces inconsistances. S'ils existaient, je ne ferais certainement pas confiance à aucun de ces mousquetaires.
Finalement, le seul point positif que je retire de cette lecture, est qu'Alexandre Dumas écrit bien mieux ses 'vilains' que ses 'héros'. Richelieu et Milady sont des vilains bien construit et intéressants, et qui ne sont pas soumis au traitement moderne des méchants actuels : ils n'ont pas de tragiques histoires censées nous, lecteurs, faire sympathiser et justifier leurs actions. Non. Leurs ambitions ne prennent pas racine dans un traumatisme d'enfance. Ils sont juste malfaisants, ce qui est beaucoup plus réaliste.
Différents chemins scénaristiques sont possibles, et je suis curieuse de savoir lequel va prendre Jonathan Garnier. Un peu chagrinée aussi, car l'auteur évoque certains facteurs qui ne le sont qu'en coup de vent alors qu'ils mériteraient un approfondissement.
Le coup de crayon d'Amélie Fléchais vaut toujours le détour.
Cette pièce à la fois comique et tragique, que j'ai dédaigné si longtemps, se place dorénavant sans conteste en tant que ma pièce favorite.
Ce tome me laisse partagée. Je suis quelque peu déçue par l'écriture de Brandon Sanderson, pour toute la première partie en tout cas. La Dernière Bataille enfin arrivée, beaucoup d'évènements se déroulent simultanément. Hélas, la manière dont ces péripéties sont (d)écrites est précipitée, et ça se ressent affreusement. Trop de choses manquent de sens, et sont combinées avec une curieuse temporalité ainsi que la disparition et la réapparition opportune de protagonistes et la dénaturation du caractère d'autres personnages. Cela appauvri considérablement certains passages de la valeur émotionnelle qu'ils auraient dû avoir. D'autres évènements sont quant à eux survolés voir même mis de côté, juste évoqués par la suite comme ayant eu lieu, alors que le récit aurait vraiment gagné à les voir décrits. C'est d'autant plus frustrant qu'à côté, d'autres scènes n'ont aucun intérêt. L'enchainement des points de vue est aussi parfois saccadé, ce qui rend le rythme inégal.
Et puis on en vient au cœur même de la bataille. Et pour le coup, nous sommes complètement plongés dedans, avec des détails et des points de vue à foison. Cette Dernière Bataille est prenante, parfois déchirante, même si elle contient quelques longueurs. J’ai eu des sueurs froides, des exaspérations et quelques chocs, même si certaines choses étaient prévisibles. Les pages défilent sans qu’on en voit venir la fin. Et puis l’évidence devient réalité. La conclusion, bien que suffisamment bien tournée, est expéditive et nous rejette brutalement dans le monde réel.
Pour moi, il manque un tome. La première partie de ‘A Memory of Light’ aurait pu être mieux développée, et aurait eu plus de sens, dans un tome indépendant. Cela aurait également laissé plus d’espace pour un épilogue lui aussi mieux développé, et qui ne nous balancerait pas hors de ses pages aussi abruptement, laissant beaucoup trop de questions sans réponse.
Petite déception donc, au niveau du développement du récit, de sa forme, mais pas de son fond. Le décès de Robert Jordan aura vraiment été malheureux, et je m’interroge sur l’étendue des notes qu’il a laissé… (A voir en 2023 ?) Mais pour parler du fond, donc, je suis plutôt satisfaite. Quelques surprises au milieu du prévisible. Des peines et des consolations. Tout n’est pas rose, mais tout n’est pas noir non plus. Au final, je m’y retrouve, malgré, toujours, cet épilogue sommaire. (Après recherches, il semble que Brandon Sanderson lui-même ai dit pouvoir écrire trois livres avec le contenu de ‘A Memory of Light’, et que ce soit Robert Jordan lui-même qui ai écrit l’épilogue.)
Avec ce dernier tome, j’aimerais également revenir sur l’ensemble de la série.
La Roue du Temps est une saga qu'il faut être persévérant pour lire. Longue, il vaut peut-être mieux néanmoins la lire d'une traite pour en comprendre tous les méandres. C’est une série très inégale. Il y a des longueurs, des répétitions, des phrases tournées à la mords-moi-le-nœud, des facilités parfois, et certaines choses sont issues de la vieille école. Robert Jordan semble être friand du Deus ex machina, se justifiant par la Roue, l’influence des Ta’verens ou la technologie de l’Ère des Légendes. Pourtant, la mayonnaise prend. Il y a des révélations et des chocs, des moments jouissifs et d’autres véritablement anxiogènes. Au cours de ses années d’écriture, Robert Jordan est parfois sorti des sentiers battus pour glisser quelques petites choses ‘modernes’ dans son récit. Si les débuts semblent un peu naïfs, la suite nous plonge dans plus de noirceur, et j’en suis venue à regretter des temps plus simples.
La saga montre une véritable complexité, avec une profusion de personnages dont les chemins se croisent et se recroisent, dont les actions provoquent des répercutions qui vont parfois très loin. Le noyau dur de ces personnages montre une véritable évolution dans leur caractère, bien que parfois saccadée, issue des évènements auxquels ils sont confrontés. Aucun d’entre eux n’est tout blanc ou tout noir, mais chacun montre de bons et de mauvais côtés, sans pour autant qu’il y ait un clivage. C’est très humain, et c’est ce qui fait que j’ai fini par m’attacher à des protagonistes qui pourtant, dans les premiers tomes, étaient un peu plats.
Les deux personnages qui m’ont le plus dérangés sont Egwene et Tuon. Egwene passe par des épreuves et évolue énormément depuis les tous premiers tomes, développant une volonté et une force de caractère impressionnantes et devenant tout simplement badass. Mais elle devient également froide, sans cœur, égoïste et pleine de préjugés. Tuon, quant à elle, est plutôt sympa dans l’ensemble si ce n’est qu’elle est une psychopathe et une control-freak. J’ai développé une affinité particulière pour Rand, Mat, Perrin, Min et Faile. Rand a ses hauts et ses bas, mais le pauvre est soumis a beaucoup de pression et a la voix d’un fou dépressif dans sa tête. Mat devient vraiment intéressant à partir du moment où il est séparé du poignard de Shadar Logoth, puis quand il dirige la Bande de la Main Rouge. J’ai eu un faible pour Perrin dès le début, bien qu’il mette parfois bien trop longtemps à régler ses problèmes. Min est juste adorable de bout en bout. Faile… Je dois avouer qu’elle m’a déçue quand elle a montré sa tendance psychotique au conflit. Néanmoins, je m’étais déjà accrochée à elle et je n’ai pas pu m’en défaire. Je pense aussi à Birgitte et Loial, ces precious cinnamon rolls que je défendrais jusqu’à mon dernier souffle.
Les premiers tomes sont loin d’être les meilleurs, pourtant ils posent des bases qui sont importantes pour la suite. Robert Jordan glisse bien des indices tout au long de sa saga, et même si certaines choses sont plus que prévisibles, d’autres m’ont scotchées, car je ne les ai pas vu venir alors qu’elles étaient placées depuis longtemps. Du coup, il faut vraiment tout lire, même s’il y a des passages longs et insignifiants, car certains contiennent des clefs pour la suite. Il faut bien ces clefs, parfois, pour ne pas étouffer dans l’enchevêtrement inquiétant de l’intrigue. Il faut donc passer le cap des longueurs et des Deus ex machina pour vraiment profiter de la série.
Le libre-arbitre est une thématique importante dans La Roue du Temps, et qui soutient véritablement le récit. C’est l’irrespect parfois insupportable du libre-arbitre qui provoque bien des conflits, avec des protagonistes qui cherchent à en manipuler d’autres, et d’autres qui y vont carrément de l’assassinat. J’ai grincé bien des fois des dents à cause des actions, bafouant complètement le libre-arbitre, de personnages avides ou égoïstes. Lorsque couplé à des préjugés, on obtient un mélange explosif. Ça donne à réfléchir quand on sait que dans notre société moderne, préjugés et irrespect du libre-arbitre existent toujours. Autre parallèle (un peu poussé peut-être), mais on a, face à la menace de la destruction du monde (pour nous : pollution de l’environnement), une majorité de personnes de pouvoir qui préfèrent s’occuper de leurs petites situations politiques et financières personnelles, et qui sont près à tirer bien des ficelles pour ça, plutôt que de réagir à la menace plus grande de la fin du monde. Heureusement que l’univers de La Roue du Temps a Rand pour sauver l’humanité ! Mais pour nous ?
Je digresse. Il y a tant à dire ! Mais je finirais sur quelques petits points qui m’ont dérangé. Comme je l’ai déjà dit, Robert Jordan, commençant à écrire en 1984, et ayant très certainement déjà les ficelles majeures de son récit alors planifiées, présente une façade vieille école, en particulier dans les premiers tomes. L’une des choses qui m’ont assez agacé, c’est ce problème qu’il semble avoir avec les femmes. Faut-il qu’elles soient toutes belles pour être d’intérêt ? Les femmes quelconques ou laides n’ont soit pas d’importance, ou bien sont des agents du mal. C’est suranné ! Que dire de Rand et de son harem… On va dire que c’était une représentation de relation poly-amoureuse, pour être un peu moderne… ! En parlant modernité, une chose qui m’a vraiment perturbé, ce sont les moments Ère des Légendes. Les descriptions m’ont projeté dans un monde moderne, voir futuriste. Si je comprends l’intérêt, le contraste avec l’époque dans laquelle on évolue, causé par la Destruction du Monde par la Folie des canaliseurs mâles, cela m’a tellement paru relever de la science-fiction que ça m’en sortait du récit. J’avoue avoir eu des sueurs froides en imaginant des révélations finales bien différentes des officielles à cause de ça !
Pour conclure, je suis heureuse d’avoir repris la lecture de La Roue du Temps, que j’avais commencé il y a une dizaine d’années, mais n’avais pas fini à cause des sorties sporadiques des tomes. Malgré ses faiblesses notables, l’histoire se développe bien, nous emportant dans un tourbillon de manœuvres, manipulations, traitrises, alliances fragiles et nombreuses menaces. Les personnages sont divers et si tous ne sont pas appréciables, je me suis véritablement attachée à plusieurs d’entre eux, notamment grâce à leur évolution indéniable, tellement humaine. L’univers de La Roue du Temps est assez développé pour être tangible, même si l’on ne découvre pas tout le continent sur lequel se déroule l’histoire. Si tout n’est pas irréprochable, il y a quand même de bonnes choses à retirer de cette lecture, et un bon moment à passer en compagnie de compagnons sympathiques.
J'ai beaucoup plus ressenti le changement de plume dans ce tome. Le plus flagrant sont les descriptions, beaucoup moins étoffées. Il faut dire qu'il doit être difficile d'écrire des descriptions aussi poussées que celles de Robert Jordan, et de plus, conclure l'histoire de manière satisfaisante demandait d'être plus concis et d'aller à l'essentiel. Je ne regrette pas ces paragraphes parfois lourds, mais les descriptions ont parfois été tellement réduites que le contexte même semblait saccadé, les actions s'enchainant mal, ce qui est dommage, car ça aurait pu être plus fluide grâce à une ou deux lignes. Cependant, ces passages restent rares.
Rares également, mais qui m'ont un peu plus dérangé, de petits moments 'out of character' pour plusieurs personnages. C'est dommage, d'autant que c'était souvent complètement superflu.
Autre chose qui m'a perturbé, l'auteur à choisi d'entremêler les différents points de vue des personnages, chacune de ces parties assez courtes. Jusque là, pas de problème, sauf que les évènements que l'on suit avec les différents protagonistes se déroulent en différé. Ainsi, au lieu de voir ce qui se passe avec Perrin, Mat, Aviendha... pour en arriver au moment où se finissait le tome précédent et continuer sur une même base temporelle, on suit tous les personnages à des moments différents... avec la majorité des personnages se trouvant ainsi comme à deux endroits en même temps. Je trouve toujours plus plaisant de suivre les différents points de vue de manière enchevêtrée, mais pour le coup, j'aurais préféré qu'on suivent les personnages mis de côté dans le tome précédent dans une première partie, pour repartir sur une même base temporelle dans une deuxième partie. Cependant, je comprend le choix de Sanderson, et on arrive quand même à appréhender le déroulement de l'histoire.