Extraits

“Real monsters look like me and you.”

Only a monster can kill a hero

1: Cher Nick, c'est moi qui ai assommé ton homme , je t'embrasse, Joan.

2: C'est à ce moment-là que Joan l'entendit à son tour, le cliquetis d'une serrure qu'on tentait de crocheter. La poignée de la porte pivota dans le clair de lune. La fugitive était bel et bien réveillée, à présent, parfaitement alerte.

Elle se revoit maladroitement, l'index pointer vers la poignée qui oscillait sur son axe. Aaron écarquilla les yeux : il avait compris.

Près de l'entrée de la chambre, la jeune fille trouva un lourd vase qu'elle souleva, bras tendus à l'affût. Son compagnon se saisit d'un coussin sur le sofa avant de se placer de l'autre côté du battant.

- Qu'est-ce que... articula silencieusement Joan.

Que comptait-il faire avec un coussin ? Étouffer leur adversaire ?

- Je ne sais pas, mima-t-il.

Les humains sont captifs du présent. Pas les monstres.

Les Oliver savaient distinguer les êtres humains des monstres, et vice versa, à condition de se trouver assez près. Un regard leur suffirait pour identifier sa nature.

"Retour vers le futur? Par tous les doyens d'Eton, qu'est-ce donc? railla Joan. Je vous en prie, éclairez ma lanterne, vieille branche!"

-Tu es un héros et moi un monstre, [...] Il n'y a qu'une fin possible à cette histoire.

Chapitre 22 :

« - Je ne peux pas te laisser faire du mal à qui que ce soit d’autre.

La jeune Hunt tourna l’épingle comme le lui avait appris sa grand-mère.

Elle y était presque.

- Donc, tu vas vraiment me tuer ? défia-t-elle son geôlier. À moins que tu ne demandes à quelqu’un d’autre de s’en charger à ta place ?

Une ombre noire, menaçante, plana un instant sur les traits du jeune homme.

Non, il ne laisserait personne lever la main sur elle. »

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Chapitre 6 :

« Ils suivirent l’éclat terne de la rivière qui sinuait à travers le parc, jusqu’à ce qu’Aaron effleure le bras de sa compagne de cavale pour lui faire signe de s’arrêter.

- Quoi ? chuchota-t-elle.

Les broussailles se faisaient plus épaisses, presque sauvages.

L’eau clapotait dans la nuit noire.

Progresser devenait plus difficile.

Tous ces efforts n’empêchaient pourtant pas Joan de grelotter de froid.

Aaron avait-il perçu quelque chose ?

En croisant les bras, elle sentit une zone poisseuse et tiède sur son flanc : sa blessure, toujours ouverte.

Le moment était plutôt mal choisi pour faire trempette, au risque d’attraper la mort…

- Tu es blessée, murmura le jeune Oliver.

- Pardon ?

Si seulement elle pouvait le voir, mais il faisait trop sombre.

- Il suffit de te regarder marcher… Ce sont les mercenaires qui t’ont fait ça ?

Quel culot !

- Non, c’est l’œuvre de ton oncle.

L’hésitation d’Aaron fut à peine perceptible.

- C’est grave ?

- Bon, est-ce qu’on peut continuer à avancer, s’il te plaît ?

- Ne sois pas ridicule. L’entaille est profonde ?

Joan contempla le ciel d’encre.

Si seulement elle avait pu être avec quelqu’un d’autre, n’importe qui !

Par exemple Bertie ou Ruth…

Elle se mordit l’intérieur de la joue pour s’empêcher d’aller au bout de cette pensée, avant de soulever le tissu de son débardeur. »

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"- Disons que je ne suis pas spécialement la bienvenue chez les Liu, expliqua l'intéressée. Je... enfin... il se peut que j'ai volé des bricoles par-ci, par-là, au point de me faire une réputation. En bref, jamais ils ne m'ouvriront leur porte.

Ses explications ne reçurent en retour qu'un regard critique de la part de Joan.

- C'est qu'ils ont une belle déco, aussi ! Ajouta sa cousine, sur la défensive.

- Oh, voilà qui justifie tout, ironisa sèchement Aaron."