Extraits

«Ce bon vieux Benicio - je peux toujours compter sur lui.

Quelques minutes plus tard, je ferme la porte d'entrée sans bruit puis le rejoins à l'arrière de sa Harley. J'enfile le casque qu'il me tend, et enroule une écharpe autour de mon cou (ça caille vraiment).

Nous arpentons les rues de ma chère banlieue d'Oxford et nous nous dirigeons vers Sunnymead Meadow. Benicio y a caché le muwan l'ayant amené d'Ek Naab, au Mexique, jusqu'ici.

- J'ai toujours voulu voir Oxford, me dit-il.

Ses mots sont étouffés par la visière de son casque.

Oui, moi aussi. J'ai toujours voulu voir Oxford - depuis les airs.

La moto fonce sur le petit pont, près de la prairie; soudain, nous roulons sur l'herbe mouillée. Pendant quelques secondes, j'admire l'«ovni». En effet, à travers les volutes du brouillard, il ressemble exactement à ça - un objet vrombissant émettant des éclairs bleus et orange. Et qui ne correspond à aucun avion connu.

(...)

Le muwan peut accueillir un pilote et deux passagers à l'arrière. La vitre du cockpit couvre un espace allant du siège avant jusqu'au plafond. Ainsi, je vois aussi bien en face de moi que sur le dessus. Le verre - si toutefois c'en est bien - est d'une étrange couleur rose doré. À moins que ce ne soit le reflet de l'aube qui se lève sur Oxford ? Mais alors que je regarde la couche de nuages à travers la vitre, la teinte vire au gris argent.»

p. 12-13-14 de l'édition Milan