Commentaires de livres faits par Ophie
Extraits de livres par Ophie
Commentaires de livres appréciés par Ophie
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(p.489)
(p.282)
(p.139)
(p.121)
(p.60)
Emile laisse passer quelques secondes pour demander :
-"Ça veut dire quoi ?
-Selon toi ?"
Elle lui pose une colle. Il réfléchit, les yeux en l'air, se mordillant la lèvre.
-"Je ne sais pas, finit-il par avouer, vaincu.
-Il n'existe pas de réponse exacte, tu sais. Chacun comprend les choses à sa manière. C'est pour ça qu'une citation peut parler à quelqu'un et pas à un autre.
-Ah...
-Je crois qu'elle dit que tout le monde n'est pas capable de voir la beauté autour de soi. Il faut... Il faut avoir une âme suffisamment belle pour la percevoir".
Je lui ai dit que c'était grâce à elle que j'avais compris ceci, grâce à sa façon de vouloir m'ancrer dans le présent. Je lui ai dit que maintenant, grâce à elle, je voyais les étoiles.
"J'aimerais y arriver un jour. A force de vivre dans le passé comme tu dis, ou dans l'angoisse du futur, on finit par oublier qu'il y a de la beauté dans tout, ou presque tout... Quand on est enfant, on le fait naturellement, non ? On s'émerveille devant...devant un caillou qui a des reflets argentés ou...ou devant une plume. On ramasse des pissenlits et on s'extasie devant leur jaune intense. Après ça, on trouve ça laid, les pissenlits... On les considère comme des mauvaises herbes".
Ils sourient tous les deux.
Joanne acquiesce. Elle a un drôle d'air qui ressemble à un sourire, ou pas tout à fait.
"Les paysages étaient comme un archet qui jouait sur mon âme".
Emile s'arrête, ses boîtes de maquereaux à la main. Il a du mal à savoir ce qui le surprend le plus. La beauté du paysage tout autour ou ces mots qui sortent de la bouche de Joanne, toujours aux moments où il s'y attend le moins.
p222
- C'est mon plus grand défaut. Et ma plus grande qualité. Voyez-vous, je suis persuadé, et vous excuserez la simplicité de mon raisonnement, que la parole libère. Que les questions sont essentielles. Que sans questions, il n'y a pas d'échange et que l'échange, c'est la vie même. Que le silence est une mort lente. Et qui voudrait d'une mort lente ?
- Vous le haïssez ou vous l'admirez ?
- A-t-on le droit de haïr quelqu'un parce qu'on l'admire trop ? demanda Macaire.
- Oui, acquiesça le docteur Kazan. Cela s'appelle de la jalousie.
- Très bonne question, docteur Watson. C'est une erreur que les écrivains qui débutent commettent souvent : ils considèrent qu'une intrigue est constituée de faits assemblés les uns aux autres. On imagine un personnage, on le plonge dans une situation, et ainsi de suite. [...] Vous assemblez des faits, comme je viens de vous le dire. Or, une intrigue, comme son nom l'indique, doit être constituée de questions. Commencez par poser votre trame de façon interrogative.