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Oracle, Tome 1 : Korrigans



Description ajoutée par tiphaine-93 2018-03-25T22:40:13+02:00

Résumé

« L’univers des légendes celtiques passé au shaker de l’urban fantasy ».

Protéger le monde de l’apocalypse n’est pas une mince affaire, et l’organisation secrète O.R.A.C.L.E (Organisation de Régulation des Accidents, Conflits et Litiges inter Espèces) en sait quelque chose.

Dévoués à la sauvegarde du statu quo entre le surnaturel et le commun depuis la nuit des temps, ses agents jouent des pieds et des mains pour empêcher les différentes races présentes sur Terre de s’entre-déchirer. Discrétion, efficacité, pragmatisme : tels sont ses mots d’ordre.

Celle qui les incarne le mieux est Youna, semi-elfe et officier autoritaire de la zone Celte. Prête à tout pour remplir ses fonctions, elle dirige d’une main de fer une unité d’intervention composée d’agents hauts en couleur : Talmad, faune aux prothèses bioniques, Netun, Korrigan affligé d’un trouble anxieux pathologique et Eliaz, jeune informaticien doté de pouvoirs psychiques.

Lorsque Youna et son équipe sont chargés d’enquêter sur une sordide série de meurtres au cœur de la zone Celte, ils ne savent pas encore que ces crimes ne sont que le début d’un véritable jeu de massacre. Une folie contagieuse, dont les racines s’enfoncent loin dans l’obscurité…

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Classement en biblio - 13 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par mzellemeldu44 2019-12-07T15:34:25+01:00

Tenter de raisonner un korrigan en pleine crise de nerfs revenait la plupart du temps à écoper un trois-mâts avec une passoire

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Commentaires récents

Or

J'ai beaucoup aimé ce premier tome de la série ORACLE. La lecture est un peu complexe au début le temps de décrire les lieux et différents peuples. On découvre la Bretagne des légendes sous l'angle de la fantasy avec une très belle touche d'humour.

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Argent

Bonjour les petits amis ! Aujourd'hui, on se retrouve pour la chronique d'un premier tome de trilogie (ou de duologie, je ne sais plus exactement) que j'ai dévoré, celui de la saga O.R.A.C.L.E. Je remercie infiniment Le Temps éditeur de m'avoir contactée afin de m'envoyer ce premier tome. Je suis plus que ravie d'avoir accepté leur proposition car cela m'a permis de découvrir une autrice de talent avec beaucoup d'imagination à revendre et un humour imparable : Justine Morvan. Cette dernière m'a fait voyager grâce à son histoire en me faisant découvrir une région de notre beau pays dans laquelle je ne me suis jamais rendue, et que j'adorerais visiter un jour par ailleurs, j'ai nommé : la Bretagne. Il s'agit de sa région natale, celle de la maison d'édition aussi, qui s'est spécialisée dans la publication d'œuvres écrites par des auteurs locaux (ce que je trouve vraiment génial et inspirant comme initiative), ainsi que l'endroit où est localisé une organisation d'ampleur mondiale, O.R.A.C.L.E. Donc je vous annonce déjà que vous allez très vite oublier vos clichés typiquement breton tels que le Paris-Brest, les crêpes/galettes au sarrasin, le Breizh-Cola, Tipiak (oui, je ne pense qu'à la bouffe, et alors ?), la pluie sempiternelle qui est aussi caractéristique de la météo de la grande sœur, la Grande-Bretagne, et cet autre Finistère aux longues plages de silence parce que, avec ce livre, vous n'aurez pas le droit à la carte postale classique d'une région bien pépère où il fait froid, où l'on mange des crêpes avec une drôle de coiffe sur la tête et où l'on exige à corps et à cri que Nantes ne soit plus rattachée aux Pays de la Loire. La magnifique couverture du roman vous annonce déjà la couleur : dans ce premier tome, Korrigans, le lecteur va avoir droit à du mystère, à de la noirceur, beaucoup de noirceur et d'idées malsaines, à de l'aventure aussi et à des péripéties diverses et variées. Le mot qui résume le mieux ce tome d'introduction : explosif. Ça va barder, je vous le dis ! Et juste au passage, je suis fan de ce chat noir à cornes, dont le pelage a l'air tellement doux (j'ai bien le droit de fantasmer, non ?) et qui figure au premier plan de la couverture (il le mérite, c'est une star à lui tout seul). A mes yeux, il incarne à merveille toute la bizarrerie, l'étrangeté et le fantastique foisonnant qui se révèlent à chaque page que l'on tourne de ce roman. Ça nous surprend, ça attire notre regard, ça nous obnubile, bref, ça nous envoûte (oui, je fais vraiment une fixette sur ce chat, désolée). C'est ce que je retiens essentiellement de ce roman : une sensation constante d'émerveillement et d'ahurissement mêlés.

C'est ça que j'ai trouvé vraiment fort avec ce livre et que l'autrice a réussi à la perfection : ce premier tome regorge de détails, il y a de la magie, des créatures fantastiques en-veux-tu en-voilà qui cohabitent avec les humains, dont beaucoup dont je ne connaissais pas l'existence même avant de me plonger dans la lecture de ce livre (les Korrigans à l'origine de toute cette pagaille pour commencer !) ; il y a même de la science-fiction amenée grâce au personnage d'Eliaz et qui nous offre un moment époustouflant, que j'ai juste adoré, où ce dernier plonge littéralement dans une clé USB afin de se retrouver dans le réseau internet de quelqu'un de très haut placé dans le but d'aller lui chourer des documents confidentiels top secret. Ce moment m'a tout simplement fait vibrer, c'est comme si je vivais tout cela avec Eliaz, c'était complètement insensé, inimaginable, et pourtant je m'y croyais totalement ! C'était amené d'une main de maître par Justine Morvan, le tout avec toujours autant d'humour irrésistible et une bonne dose de dangerosité qui nous glace le sang jusqu'à atteindre le stade d'effroi le plus total. Bref, ce que je cherche à dire, c'est que cette masse d'informations, de détails que l'on reçoit, tout ce pullulement aurait pu créer, fait ressortir un effet de "fouillis", mais pour moi il n'en est rien. Au contraire, cela prouve juste à quel point Justine Morvan s'est bien renseignée sur le folklore, les légendes celtiques et fantastiques, le monde de l'informatique et son fonctionnement entre autres, avant de donner naissance à son propre univers et le résultat est grandiose : un tome un qui pose bien les bases de l'univers extrêmement riche et complet qu'il nous présente, un monde qui se trouve être le nôtre mais aussi celui d'êtres aux capacités exceptionnelles, une cohérence entre le surnaturel, le paysage rural et traditionnel de la Bretagne et la modernité absolument saisissante et qui emporte le lecteur pour une mission d'ordre fondamental des plus extraordinaires. On peut avoir parfois la sensation de se perdre, de se sentir dépassé par tout ça, d'oublier le nom de tel personnage ou de quelle espèce ou organisation il fait partie car ils sont nombreux et tous différents les uns des autres, avec une personnalité bien marquée pour chacun, des motivations diverses et affirmées, mais ce sentiment, loin de nous agacer, au contraire nous exalte : pour ma part, j'ai vraiment eu envie de prendre le temps d'assimiler les règles de cet univers, de connaître chaque personnage intimement, même ceux qui m'étaient antipathiques au départ, car chacun a son histoire bien fournie et des choses à nous apprendre. Je n'ai pas hésité à relire certains passages afin de mieux comprendre car cela avance si vite : on passe de révélation en révélation à la vitesse de l'éclair car au sein de l'équipe de Youna, je peux vous dire qu'on ne chôme pas ! L'efficacité et la rigueur sont de mise ! Mais rien ne m'a rendue plus heureuse que de devenir le cinquième membre de cette unité spéciale qui est, en effet, vraiment pas comme les autres.

Cela m'amène justement à vous parler plus en détails des personnages qui méritent bien chacun leur petit quart d'heure de gloire. Commençons par la cheffe des opérations, celle qui m'a le plus impressionnée de par sa ténacité et son sang-froid : Youna ou la leader de l'Unité 29, celle qui ne s'en laisse pas conter et qui sort constamment de sa zone de confort afin de mener ses missions à bien. Ce personnage de femme forte m'a énormément plu car sous son impulsivité et sa manie à "foncer dans le tas" se cachent une vulnérabilité et une douceur agréablement surprenantes. Ne vous y méprenez pas : Youna est loin d'être faite en sucre et est prête à tout pour parvenir à ses fins. Ce qui importe le plus pour elle, ce n'est pas la façon dont on mène une enquête mais son aboutissement, et ce dans les plus brefs délais. Je dirais que Youna est une partisane de ce que l'on appelle "avoir carte blanche". Elle ne fait pas de chichis et ne supporte pas qu'on l'épie ou qu'on juge ou contrôle sa manière de procéder, somme toute peu orthodoxe. Et c'est justement ce que j'ai adoré dans sa façon de travailler ! Elle avance toujours la tête haute, elle tient à faire correctement son travail, à régler les problèmes le plus vite possible afin que les humains ne s'affolent pas (car bien sûr, nous sommes toujours une bande d'ignorants à protéger dans cette histoire) et que le secret de "l'underworld" reste bien gardé. Elle peut se montrer rêche et très exigeante mais elle n'hésite pas à montrer à ses coéquipiers toute sa gratitude lorsque ceux-ci sont près à faire des concessions importantes afin d'aller jusqu'au bout du dossier qu'on leur a assigné. C'est une qualité chez elle que j'ai énormément apprécié, celle de se montrer humble et de savoir accepter et honorer l'aide des autres. Et puis elle tient à maintenir la paix relativement stable qui a été instaurée entre les différentes espèces et elle se fiche bien des soi-disant protocoles et de l'hypocrisie répugnante qui règne au sein du Q.G. d'O.R.A.C.L.E. Démétrius et Cérès, ses "opposants", en sont de bons exemples. Enfin, complètement hypocrites, ces deux-là ne le sont pas car leur aversion pour l'unité 29 est clairement visible aux yeux de tous. Ce que je voulais dire par "hypocrisie répugnante", c'est que tout le monde, y compris Démétrius et Cérès, est bien content des excellents résultats de l'unité 29 quand il s'agit de boucler des enquêtes. La preuve : le conseil restreint d'O.R.A.C.L.E. fait appel à eux pour la mission la plus dangereuse à mener qui se retrouve au cœur de l'intrigue de ce roman : j'ai nommé l'opération Korrigans ! C'est dire ! Et pourtant, cela se permet de les juger sur leur manière assez particulière de procéder dès qu'ils ont le dos tourné. Ça a le don de me mettre hors de moi, ce genre d'attitude ! Belle façon de prouver leur reconnaissance pour tout le travail fourni ! Et je suis certaine qu'au fond, Démétrius et Cérès sont admiratifs, eux aussi. Sous tout le mépris et le sentiment d'injustice qu'ils affichent sur leurs mines dégoûtées, vous ne me ferez pas changer d'avis : la haine ne peut naître que d'une admiration clairement non désirée. Mais elle est là, indubitablement, même s'ils ne l'avoueront jamais, au grand jamais. Mais c'est ce qui fait les bonnes rivalités, de celles qui produisent une sacrée électricité dans l'air et qui vous donnent le frisson. Je dois vous avouer que j'ai eu beaucoup de mal avec ce jumeau et cette jumelle au départ : déjà, ils n'aiment pas Youna et ses co-équipiers. Ça, pour moi, c'est inadmissible, malgré ce que je viens juste de vous expliquer à l'instant. La jalousie, c'est un sentiment pour les faibles, pour ceux qui sont tombés bien bas, voilà la punchline que je leur lancerais si je les rencontrais en vrai. Ça, c'est dit. Et puis aussi, difficile de s'y faire, à leur personnalité très froide à chacun et à leur façon de penser et d'agir presque calculée au millimètre près, somme toute manipulatrice. Justement, ne les sous-estimez pas : si leur manière d'être très guindée et protocolaire vous donne la sensation qu'ils ne représentent pas une grande menace, eh bien détrompez vous. La force de caractère de ces deux-là est redoutable et in fine, je n'aimerais pas me retrouver face à eux un jour, surtout que je ne serais pas dans leurs bonnes grâces, vu le "camp" que j'ai choisi d'emblée. Cette capacité surhumaine à faire fi de toutes les souffrances de l'existence leur vient de ce qu'ils ont vécu de profondément traumatisant dans leur passé. On découvre en effet comment Démétrius et Cérès sont devenus orphelins et donc pourquoi Erig Nominoë, représentant des humains au grand conseil et homme très respecté et influent, les as adoptés. Et... c'est juste abominable. Tout comme l'entrée de jeu du roman d'ailleurs, qui nous fait découvrir de la manière la plus atroce possible la menace terrifiante qui pèse sur le monde entier, celui des mortels comme celui des créatures surnaturelles. J'avais rarement lu une entrée en matière aussi brutale, désarmante et qui s'imprime ainsi dans votre mémoire pendant un bon bout de temps. Impossible que cela ne vous marque pas. J'en ai même fait des rêves horriblement cauchemardesques, c'était affreux... Il en a été de même pour le passage où les jumeaux perdent ce qui leur reste de famille. Aujourd'hui, seule la sensation de nausée que j'ai ressentie en lisant cet instant du livre me reste en mémoire mais je peux vous assurer que ce goût désagréable dans la bouche est encore particulièrement fort et amer. J'en ai encore la tambouille dans mon estomac, tiens ! Cérès, qui depuis se considère à juste titre comme la "grande sœur" du duo, a fait preuve à ce moment-là d'une maturité presque effrayante pour la jeune enfant qu'elle était à l'époque. Quant à Démétrius, on comprend pourquoi ce dernier semble plus craintif et moins courageux que son impitoyable sœur, et surtout pourquoi il tient à elle comme à la prunelle de ses yeux. Erig Nominoë ayant perdu sa femme depuis longtemps déjà, Cérès n'a cessé de faire office de figure maternelle de substitution pour son frère depuis le drame. D'ailleurs, en parlant de cette famille recomposée, je l'ai trouvée vraiment belle. Le lien entre le grand Erig et ses enfants adoptifs est aussi puissant et flagrant que celui entre les jumeaux. Le père comme ses protégés ont vécu des deuils inimaginables qu'ils doivent encore porter dans leur cœur brisé en mille morceaux. Cependant, tous les trois ont des âmes de guerriers et de combattants. Je me rends compte que j'ai énormément parlé de ce trio que je n'aimais pas forcément à la base mais il faut reconnaître que ce sont des personnages complexes et très intéressants à analyser. Une dernière petite chose qui m'a frappée : le fait que Démétrius et Cérès ont gardé leur nom de famille d'origine, comme pour dire qu'ils n'oubliaient pas d'où ils venaient, ce qu'ils ont traversé et qu'ils étaient fiers de qui ils sont. A ce niveau-là, je n'ai qu'une chose à dire : respect.

Bon, je ne parle pas assez de mon unité 29 d'amour, ça ne va pas ça ! Pour faire simple : je les adore tous ! Ils sont tous atypiques, ils ont tous les quatre chacun quelque chose de spécial, un talent qui les rend uniques en leur genre. Et j'adore ce côté anti-héros qu'ils ont, que ce soit de par leur impopularité (et ce malgré l'efficacité redoutable de leur travail) ou de par le fait qu'ils soient tout à fait irrévérencieux. En effet, ils ne manquent pas de culot et de réparties cinglantes à balancer à la figure de peu importe qui croise leur route, même à celle de leur supérieure ! Je me suis tout simplement délectée quand celle-ci vivait de purs moments de pacefalm et où elle devait se dire : « Quelle bande de bras cassés... J'ai envie de les tuer... ». Pauvre big boss, je peux la comprendre ! Elle supervise son unité tristement passée à la postérité d'une main de fer, ça, je peux vous le garantir ! Je pense même que Youna a dû prendre d'elle sans le vouloir, elle qui ne se laisse rien dicter par personne... Pas même, et surtout pas devrais-je dire, par ses propres parents. La relation qu'elle entretient avec ces derniers est pour le moins... désastreuse. Du moins, c'est ce que j'ai pu constater lors de la réunion catastrophique du père et de la fille (le fameux moment Pénétrons dans l'internet que j'ai juste sur-kiffé) après tant de temps sans s'être vus. Cela a été très dur d'être témoin passif de tout ça car on sent que le père et la fille sont faits de la même trempe, qu'ils sont fiers d'avoir le même sang qui coule dans leurs veines et pourtant... L'une en a tout simplement assez de ne représenter qu'une immense déception aux yeux de l'autre, et ce dernier ne sait plus comment parler à sa fille qui s'est construite par elle-même, de la même manière que Cérès au fond. C'est amusant ce point commun, tiens. La pire ironie du sort possible. Deux femmes déterminées, qu'on ne peut arrêter, forgées dans le même acier encore ardent. Cela a crée de véritables étincelles d'inimitié entre deux êtres qui se ressemblent beaucoup si on y regarde de plus près... Mais je m'égare. Entre Youna et son père reste le point d'interrogation de la mère de Youna. On en sait bien peu sur elle quand j'y repense et j'espère que le tome deux saura m'apporter les réponses que j'attends impatiemment. J'espère également une réconciliation entre Youna et son père car cette situation qui a déjà duré bien trop longtemps est vraiment triste et doit cesser.

Cependant, Youna n'était pas seule tandis qu'un mur qui ne semble pour l'instant pas prêt de s'effondrer s'érigeait entre son père et elle : elle avait Talmad. Ce dernier est un peu comme le grand-frère ou la figure paternelle de la bande et c'est le rôle qu'il a joué auprès de Youna quand celle-ci s'est sentie abandonnée et trahie par sa propre famille dysfonctionnelle. J'ai adoré la relation qui lie ces deux-là : Talmad sait pertinemment que Youna est sa supérieure (malgré le fait qu'elle soit beaucoup plus jeune que lui), il ne dépasse donc jamais les limites du manque de respect avec elle. Cependant, il sait toujours se montrer de bon conseil, lui qui a vécu beaucoup plus de choses et qui a beaucoup appris en observant les conséquences. Il sait calmer l'esprit échauffé de sa cheffe, qui a souvent tendance à réagir au quart de tour et à laisser sa colère prendre le contrôle sur elle. Et il est clairement évident que Youna a besoin de lui à ses côtés pour l'apaiser, la soutenir et pour tout simplement être là pour elle. Cela transparaît qu'elle le respecte infiniment et qu'elle le voit comme un allié, comme un ami indispensable. J'ai trouvé cela profondément beau. Une autre chose que j'ai beaucoup apprécié chez Talmad, en plus de sa sagesse et de son rôle de pacificateur/mentor du reste de l'équipe, c'est le décalage qui se crée souvent entre son caractère placide, entre son apparence extrêmement sérieuse et contenue, et ce qu'il dit. Je vous explique : Talmad essaye souvent au cours du récit d'employer des proverbes typiques des humains pour montrer qu'il a bien assimilé leur culture et donc leur façon de s'exprimer. Sauf que... non. Juste non. A chaque fois Talmad est à côté de la plaque et cela en devient un gag récurrent qui, loin d'être lassant, a juste fait mouche avec moi à chaque fois. C'était vraiment très drôle et cela donne le sourire. Mais celui de la bande qui m'a vraiment fait rire aux éclats, c'est bien Netun. C'est un personnage auquel on s'attache instantanément : il ne tourne pas sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler, ça c'est certain. Il est la franchise et la spontanéité incarnée. J'ai beaucoup aimé son côté grand gamin insolent qui est absolument sans filtre mais ce caractère d'adolescent blasé cache aussi une profonde souffrance : en effet, le peuple de Netun, les fameux Korrigans, sont accusés de crimes très graves dans ce tome. Connus pour leur nature indomptable, sauvage et instinctive, il leur a été très difficile d'instaurer une paix stable et de regagner la confiance des autres peuples. Cet affront pourrait définitivement changer la donne pour un peuple honni qui a déjà bien du mal à s'intégrer. Les Korrigans étant aussi de nature hypersensible, Netun encaisse très mal ce qui est en train de se passer. C'est comme si une troisième guerre mondiale se déclenchait, on a une véritable sensation d'apocalypse avec ce chaos qui se déchaîne sur le monde, ce mal qui frappe à n'importe quel instant et n'importe qui. Tout ça pour dire que la part de vulnérabilité de Netun, sa part d'ombre comme sa part de lumière, m'ont énormément touchée. Le contraste est certes aveuglant mais il vaut la peine d'être considéré. Enfin, si Eliaz n'était pas trop le bienvenu lors de son arrivée au sein de l'unité 29 en tout début de tome, il s'est révélé être un membre indispensable de l'équipe, comme s'il avait toujours été là. Et pourtant, c'était mal parti : de caractère d'abord très distant, presque insultant, Eliaz avait tout ce qu'il faut pour représenter parfaitement notre espèce. C'est simple : il était le type même du sédentaire qui tient à s'occuper de son poste uniquement au sein des bureaux, il était somme toute très peureux, courageux mais pas téméraire pour deux sous comme dirait l'autre, il avait cette tendance à se replier sur lui-même (il faut dire pour sa défense que les trois autres ne lui facilitaient pas la tâche non plus)... Bref, un pur produit humain quoi, sans vous offenser. Cependant, Eliaz a évolué au cours du récit et il m'a tout bonnement épatée. Pas seulement grâce à ses incroyables talents d'informaticien (je ne vais pas de nouveau vous bassiner avec ma clé USB, promis) mais aussi et surtout de par le fait qu'il tient vraiment à accomplir sa tâche au mieux et à protéger ses collègues coûte que coûte. Eliaz va faire beaucoup d'efforts pour être à la hauteur de son rôle et pour gagner la confiance de ses coéquipiers, qui n'ont pas eu à hésiter bien longtemps avant d'avoir une confiance aveugle en lui. Bref, je les aime si fort, mes quatre phénomènes hauts en couleur et tout ce qu'il y a de plus singulier ! Ils forment un carre d'or parfait (joli pléonasme, Anaïs !) !

Pour conclure, je ne peux que vous engager à découvrir la saga O.R.A.C.L.E par vous-même. J'ai eu bien du mal à mener cette chronique jusqu'au bout car je pense ce genre de romans se vit, et que de raconter et de décrypter une telle expérience de lecture, c'est bien compliqué. On est bringuebalés dans tous les sens : on passe d'un réseau souterrain hyper complexe où toute une communauté s'y est installée et s'organise au piratage d'une clé USB en mode Ralph 2.0 (film Disney que je suis plus qu'impatiente de voir par ailleurs !), en passant par une maison délabrée, inhabitée (ou presque...) perchée sur une falaise escarpée au fin fond du Morbihan. Vous l'aurez compris, ce roman n'est certainement pas fait pour les petites natures, il requiert qu'on aille tâter le terrain, qu'on prenne de sacrés risques pour trouver des réponses à nos questions ! Et encore, je ne suis pas pleinement satisfaite mais ce n'est que le début... Je suis sûre que Ys City, le second tome dont le titre doit vous sembler très énigmatique (il l'est encore pour moi aussi, je vous rassure), saura m'apporter tout ce dont j'ai besoin en matière de révélations et de sensations fortes, à mes risques et périls... Le tome 1 était comme une boucle infernale : le début comme la fin étaient juste ahurissants et glaçants d'effroi, et j'ai adoré le fait que la révélation finale s'oriente vers la mort de l'être aimé, le refus de le laisser partir, le deuil, la colère, la mélancolie, l'amertume et le désespoir qui vous font repousser les limites entre la vie et la mort, ce non-respect de l'au-delà qui ouvre une brèche dévastatrice sur notre monde, j'ai adoré le fait que toutes ces petites réflexions philosophiques soient intégrées dans l'histoire et j'espère qu'elles seront plus développées par la suite. Il suffit de lire le tome deux pour le savoir !

P.S. : On me dit dans l'oreillette que ce sera in fine une quadrilogie. Champagne !

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Commentaire ajouté par Luxol 2018-09-25T20:59:04+02:00
Lu aussi

Avant de commencer je pense que le fait que ce roman soit dans un genre que je ne lis jamais a beaucoup joué sur mon avis.

.

Contrairement au livre je vais aller droit au but, ce livre n'est ni une déception ni un coup de cœur, c'est juste un mitigé.

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Commentaire ajouté par tiphaine-93 2018-05-20T19:58:24+02:00
Bronze

Un premier tome intéressant, l'univers est complexe et on découvre des créatures assez peu exploitées. J'ai aimé redécouvrir la Bretagne de façon plus celtique. Malheureusement, l'écriture était beaucoup trop lourde pour que je prenne du plaisir à lire. 40 jours pour lire ce livre c'est énorme ! Pleins de passages inutiles et des longueurs qui m'exaspéraient. Néanmoins la fin présage un second tome intéressant.

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Date de sortie

Oracle, Tome 1 : Korrigans

  • France : 2017-06-23 (Français)

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