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Votre regard se pose un long moment sur la silhouette sculpturale de Fabien, qui est en train d'attiser le feu. Si ses yeux empruntent leur vert brumeux aux flots du Nil, sa peau scintille du même éclat fauve que les sables du désert.
Afficher en entier- Que dis-tu d'une publication des bans aujourd'hui même ? vous suggère-t-il. je ne souhaite pas particulièrement attendre des siècles avant de t'épouser. Et toi ?
Vous souriez en retour.
- Dites, sir Benedict, je vous trouve colossalement culotté! Qui vous prouve que j'ai la moindre envie de vous épouser?
- Oh, tu sais bien... susurre-t-il à votre oreille en se penchant vers vous.
Un doux frisson parcourt vos reins.
- Je peux être très persuasif, quand je le veux.
- Alors... convaincs-moi, lui chuchotez-vous, les yeux pétillant à l'idée de la joute à vneir.
Benedict, sans mot dire, vous attire immédiatement derrière le premier pilier venu.
Il lui suffit de quelques secondes pour vous convaincre à cent pour cent.
Afficher en entier- C'est... si... si étrange.
- Etrange ? soufflez-vous.
- Oui.
Benedict se redresse et chasse de votre front quelques mèches rebelles.
- Etrange qu'en cet instant où l'on m'a volé tout ce que je possédais, où je devrais me sentir perdu... ce n'est en rien le cas.
Vous avez du mal à en croire vos oreilles. Benedict vous sourit -en toute sincérité, cette fois, ses yeux gris assombris par le désir.
Afficher en entierSa respiration s'altère sous l'effet de la douleur mais il ne bronche pas.
- Je... je crois que je vous dois des excuses, bredouille-t-il.
Le gris argenté de ses yeux, naguère si arrogant, s'embrume d'un voile de contrition.
Afficher en entier- Quoi ?... Je ne comprends pas...
Et c'est la stricte vérité. Comment comprendre quoi que ce soit, alors que sa bouche, son torse, son corps et son esprit, aussi énergiques et glorieux l'un que l'autre, irradient à quelques centimètres de vous ? Vous tendez les mains pour l'attirer à vous - au diable les bonnes manières !
Vous avez le sentiment pendant quelques secondes d'avoir commis l'irréparable. Inquiétude qui s'évanouit immédiatement lorsqu'il répond à votre audacieuse invitation en plongeant son magnifique visage dans votre chevelure.
Afficher en entier- Au diable tout cela ! gronde-t-il en vous entraînant derrière la tenture pour butiner vos lèvres.
Afficher en entier- Me. Suis-je. Bien. Fait. Comprendre ?! gronde-t-il entre ses dents.
Vous écarquilez les yeux, parfaitement consciente de votre halètement et des pulsations de votre poitrine. Sans que vous puissiez vous expliquer pourquoi, vous vous trouvez maintenant, Benedict et vous, sur le seuil d'une petite alcôve, dans l'un des sombres recoins du manoir; une tenture vous sépare du reste du monde. Situation tentante.
Vraiment tentante.
Afficher en entierSir Benedict garde le silence, puis, se penchant à votre oreille, vous enveloppe soudain d'une fragrance où se mêlent le cuir, le soleil et l'individu lui-même.
- Au fait, murmure-t-il, qu'avez-vous donc fait de ma tante ?
Son visage est si proche du vôtre qu'il vous suffirait de vous redresser d'un ou deux centimètres pour embrasser cette bouche cruelle, si prompte à blesser.
De l'autre, côté de la salle, un verre se brise. Un silence de mort s'abat sur l'assistance.
Afficher en entier-Ravie de faire votre connaissance , monsieur . Lord Craven , je présume ? Je ne déteste rien tant que d'être impolie , mais je n'avais pas compris , monsieur , que mon rôle de préceptrice se bornait à étouffer les hurlements d'un garnement . Je ne souhaitais qu'améliorer l' éducation du...
-Améliorer son éducation ? C'est impossible , rugit lord Craven . On améliore jamais personne . Les gens sont comme ils sont . Un point, c'est tout .
-Mais enfin , accueillir une femme à coup de baguette et de cerceau ! C'est à croire qu'il a été élevé par les loups !
Afficher en entierUn beau et amical visage vient de surgir de la pénombre : celui du cocher .
-Oooh , mais c'est que vous êtes mignonne comme une fleur ! dit-il, haletant , d'une voix au fort accent du Yorkshire , entièrement dépourvue d'arrière-pensée .
-Mon bon monsieur , la fleur , pour l'heure , est fort arrosée ! ne pouvez-vous vous empêcher de glousser .
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