Extraits

Spoiler(cliquez pour révéler) « Maker?” Luc repeated. “I am not made. I am a god. »

« Devant nous, je perçus du mouvement à l’intérieur de ce qui avait sans doute été un parc ou un espace vert. Un cerf sortit des fourrés. Ses bois étaient gigantesques. Ses sabots martelaient l’asphalte tandis qu’il se promenait sur la route. Et il n’était pas seul. Un groupe entier le suivit. Comment appelait-on un groupe de cerfs ? Un troupeau ?

-Un troupeau, me confirma Luc.

Je souris en observant les faons avancer derrière les adultes de manière moins assurée que ces derniers.

-Pourquoi est-ce que je ne suis pas surprise que tu le saches ?

Personne ne parla jusqu’à ce que le dernier ait disparu de notre champ de vision.

— Je parie que Luc aurait préféré que ce soient des lamas, fis-je remarquer.

Daemon grogna.

— Si tu savais, Pêche ! J’en aurais apprivoisé un et je l’aurais attiré jusqu’à la maison de Daemon…

— Mon Dieu, grogna l’intéressé.

Luc tourna la tête vers moi.

— Mais il aurait manqué aux autres, alors ils nous auraient rejoints aussi.

Je souris.

— Et sans s’en rendre compte, Daemon se serait retrouvé avec un troupeau de lamas, poursuivit-il alors que Daemon s’était remis en route. Kat aurait été ravie.

Je lui pris la main en riant.

— Tu es tellement bizarre.

— Si vouloir un troupeau de lamas me rend bizarre, alors oui, j’assume.

— Tu dis ça maintenant, marmonna Grayson en nous dépassant. Attends qu’il y en ait un qui te crache au visage.

— Je suis sûr que les lamas me considéreront comme l’un d’entre eux. Ils n’oseront jamais me faire ça, répondit Luc. »

— Dis-moi, Pêche, tu ne serais pas une peau de banane ?

— Comment est-ce que tu vas tourner ça en technique de drague ?

— Parce que tu es à tomber par terre.

— C’est la réplique la plus ridicule que j’aie jamais entendue.

— Tu es sûre ? (Sa main descendit de ma taille à ma hanche, en laissant derrière elle une myriade de sensations.) Qu’est-ce que tu penses de ça ? Tu ne t’appellerais pas Google ? Parce que tu as tout ce que je cherche.

Je sourirais comme si tout allait bien et c’était grâce à lui.

— Bon, d’accord. J’avais tort. Celle-ci est encore pire.

« no matter how you come back to me, as Evie or as Nadia or someone else, I’ll still love you like I do now, like I did yesterday and the day before, and that’ll be enough »

« Je ne pouvais même pas distinguer ma main devant mon visage.

— Comment est-ce que tu fais ça ?

— Le sssavoir-faire, rétorqua Hunter.

Comme il était sous sa vraie forme, sa voix avait l’inflexion de la fumée et des ombres. Elle me faisait penser à celle de Sarah et à la mienne lorsque nous avions parlé par télépathie.

— Je me sssers de la Sssource pour obssscursssir ma présenssse.

— Est-ce que je peux le faire, moi aussi ? demandai-je.

— Je penssse.

— Ça doit être pratique quand tu as besoin de t’éclipser rapidement, dit Zoe. Dans une soirée où tu t’ennuies à mort, par exemple.

— Ou quand on te demande de participer à un entraînement, intervint Grayson.

— Ou quand Grayson entre dans la pièce, rétorquai-je. »

« There was never a name more fitting for our son. He would be just as fierce as his namesake and as brave and strong as his mother. And he would have me standing behind him. Always.

Everyone knew I’d burn down the entire world for Kat; watch it all go up in flames if I had to. I always knew I would. No doubt, but as I stared down at the tiny, scrunched up face, I truly realized the depths of destruction I would wreak to keep them both safe and happy.

“Nothing, and I mean nothing, will ever touch you,” I said and kissed the downy softness on the top of his head. “That is a promise.”

And that was one I would never break.

Cradling him close to my chest, I carried him back to where Kat slept. Careful not to wake either of them, I settled in beside her. I bent, brushing my lips over Kat’s brow and then leaned against the headboard.

It was going to be a long night.

That was fine by me.

There was nothing else I rather be doing than watching over the two most important beings in my life.

— Eaton m’a dit que vous étiez tous ici. Je voulais vous demander un ou deux services.

— Désolé, s’excusa Luc alors que j’avançais vers lui.

Sans un mot, il passa un bras autour de ma taille et me guida entre ses jambes.

— Je ne peux pas jouer les baby-sitters pour Adam. C’est contre ma religion.

Daemon eut l’air incrédule.

— Tu es la dernière personne à qui je le confierais.

— Ce n’est pas moi ? demanda Grayson. Je suis choqué.

— Correction : tu es l’avant-dernière personne à qui je confierais Adam.

— C’est blessant, tu sais ? Je suis quelqu’un de confiance, argua Luc. Et je fais des cadeaux géniaux.

Daemon croisa les bras.

— Une fois, tu as essayé de nous offrir un lama, à Kat et moi, parce que selon toi, et absolument personne d’autre, c’est un merveilleux animal de compagnie pour un bébé.

Quoi ?

L’expression de Luc se fit pensive.

— Ils protègent leurs troupeaux…

— Un enfant unique n’est pas un troupeau, Luc, le coupa Daemon en soupirant.

— Un enfant vaut bien un troupeau d’agneaux, rétorqua Luc en passant son autre bras autour de ma taille pour nouer ses mains ensemble.

Je n’avais pas la moindre idée de ce dont parlait Luc. Il était sans doute en train de lire les pensées de l’Arum. Je tentai de faire la même chose, en vain.

— Sors de ma tête, Luc, cracha l’Arum.

— Il faut bien que quelqu’un l’utilise, répondit Luc. Elle n’est pas ce que tu penses.

« — Ne fais pas attention à lui, m’intima Luc.

— Plus facile à dire qu’à faire.

— Peu importe. Tu dois apprendre à faire fi des influences extérieures. Quand tu te serviras de la Source en public, personne ne se taira pour te laisser te concentrer, me rappela Luc. Au contraire, il se passera sans doute des tonnes de choses autour de toi. Tu n’auras pas le luxe du silence. Alors, tu ne l’auras pas ici non plus.

— C’est pour ça qu’il est là ? Il sert de distraction ? Parce qu’il est chiant ? Je comprends mieux. (Je souris à Grayson.) Merci.

Il plissa les yeux.

Un point pour moi.

Luc adressa un regard appuyé en direction de Grayson. Celui-ci ne sembla pas s’en formaliser.

— Nous savons que la Source se réveille en toi lorsque tu es menacée mortellement ou lorsque tu ressens des émotions très puissantes. Durant ces moments-là, les pouvoirs que tu utilises rivalisent avec les plus doués d’entre nous. Maîtriser la Source, la transformer en arme ou modeler ton environnement grâce à elle est extrêmement délicat.

— C’est bête qu’elle ne sache pas comment elle a fait tout ça.

Grayson : un point.

— Si tu en es capable, tu peux donc utiliser la Source pour faire des choses beaucoup plus simples, continua Luc sans relever la remarque de Grayson. J’ai réfléchi à ce qui serait le plus facile pour commencer.

— Respirer ? suggéra Grayson.

Grayson : deux points.

— Pour nous, cela signifie faire appel à la Source. Comme ça. (Une lumière blanche crépitante dansa sur ses doigts.) Je l’ai simplement fait remonter à la surface.

— Comment ça, tu la fais remonter à la surface ?

— Bon sang, soupira Grayson, la journée va être longue.

Grayson : trois points. Il prenait de l’avance.

— Je l’appelle d’ici, dit Luc en posant la main sur son sternum. Est-ce que tu la sens, à cet endroit ?

— Euh…

J’étais déstabilisée. Est-ce que je ressentais quelque chose dans cette partie de mon corps ?

— Je n’en sais rien. Qu’est-ce que je suis censée ressentir ?

— Si tu ne le sais pas, on n’est pas sortis de l’auberge.

La voix de Grayson dégoulinait de dérision.

— Toi, en revanche, tu ne vas pas tarder à sentir mon genou entre tes jambes, rétorquai-je. Tu me diras ce que tu ressens.

Grayson fourra sa sucette dans sa bouche.

Evie : deux points.

Luc réprima un sourire. »

« — Des questions ? demanda Daemon.

Luc leva la main.

Je la saisis aussitôt, car quelque chose me disait que sa question n’avait rien à voir avec la situation. Malheureusement, je ne fus pas assez rapide.

— Oui, Luc ?

— Tu es sûr que tu ne veux pas que j’offre un lama à Adam ? demanda Luc. Certain ?

Daemon soupira.

— Catégorique.

— Rabat-joie, marmonna Luc en baissant la main.

Un gloussement m’échappa.

— Ne ris pas, rouspéta Daemon. Tu ne fais que l’encourager.

Je réussis à ne pas rire de plus belle en me mordant les lèvres.

— D’autres questions ? Des vraies, cette fois ? s’enquit Daemon.

Grayson leva la main à son tour.

— Oui, Grayson : tous les gosses sont sales et ont une drôle d’odeur, dit Daemon avant que Grayson ait le temps de parler.

En riant, Emery grogna comme un cochon.

— Merci pour l’info, mais ce n’est pas ce que j’allais demander, rétorqua Grayson d’une voix traînante. »