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— Randall a le droit de vous interroger parce que vous êtes anglaise. C’est donc à cela que nous devons remédier.

Je le dévisageai, perplexe.

— Que voulez-vous dire ? Vous êtes bien un sujet de la couronne anglaise, vous aussi. Comment pourriez-vous changer cela ?

— Les lois écossaises et les lois anglaises se ressemblent, mais ce ne sont pas les mêmes. Un officier anglais ne peut contraindre un Ecossais à se soumettre à un interrogatoire, à moins de disposer de preuves formelles de sa culpabilité dans un crime, ou de pouvoir fournir des indices solides quant à cette culpabilité. Et même ainsi, il ne pourrait arrêter un sujet écossais sur les terres de son clan sans l’autorisation du laird.

— Je vois que vous avez déjà consulté Ned Gowan.

— En effet, je craignais bien de devoir en arriver là. Il n’a fait que confirmer ce que je pensais déjà : le seul moyen pour moi de refuser en toute légalité de vous livrer à Randall, c’est de faire de vous une Ecossaise.

— Une Ecossaise ?

Mon léger vertige commençait à céder la place à un affreux soupçon qui se confirma aussitôt.

— Oui. Vous devez épouser un Ecossais. Le jeune Jamie.

— Jamais de la vie !

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— Vous m’excuserez, ma chère, mais vous vous méprenez. C’est fort bien d’avoir de l’imagination, mais on ne peut imaginer le spectacle d’un homme dont on écorche le dos. Ce n’est pas beau à voir, croyez-moi. Le but du supplice est de briser le condamné, physiquement et moralement, ce qui se produit la plupart du temps.

— Oui, mais pas avec Jamie.

J’avais parlé plus brutalement que je ne l’avais voulu. Jamie était mon patient et, dans une certaine mesure, mon ami. Je ne tenais pas à discuter de ses problèmes avec Dougal, mais je ressentais malgré moi une certaine curiosité morbide. Je n’avais encore jamais rencontré une personne à la fois aussi franche et secrète que le beau Jamie MacTavish.

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J’eus à peine le temps de voir le capitaine prendre son élan qu’il m’assenait un puissant crochet en plein dans le ventre.

Je n’émis aucun bruit, car je n’avais plus d’air. Je tombai assise par terre, pliée en deux, la bouche grande ouverte, cherchant vainement à reprendre mon souffle. Ma stupeur devant le geste de ce mufle dépassait de loin la douleur, qui commençait tout juste à se faire sentir, accompagnée d’un haut-le-cœur. J’en avais pourtant vu de belles au cours de ma vie, mais personne ne m’avait encore prise pour un punching-ball.

Le capitaine s’accroupit en face de moi. Hormis sa perruque légèrement de guingois et une lueur amusée dans ses yeux, il arborait toujours le même flegme aristocratique.

— J’espère que vous n’attendiez pas d’enfant, madame, dit-il sur un ton badin, parce que, dans ce cas, vous ne l’attendrez plus longtemps.

Je laissai échapper un étrange sifflement tandis que les premières bouffées d’oxygène se frayaient difficilement un chemin dans ma gorge. Je me mis à quatre pattes et tentai péniblement de me raccrocher au bord de la table. Le caporal, après un coup d’œil inquiet vers le capitaine, se baissa pour m’aider à me relever.

La pièce semblait plongée dans une pénombre brumeuse. Je me laissai tomber sur le tabouret et fermai les yeux.

— Regardez-moi.

La voix du capitaine était calme et posée. Il aurait pu tout aussi bien être en train de m’offrir une tasse de thé. J’ouvris les yeux et le dévisageai à travers un léger brouillard. Il se tenait debout devant moi, les bras croisés sur son gilet à la coupe impeccable.

— Vous n’avez toujours rien à me dire, madame ?

— Votre perruque est de travers, répondis-je en refermant les yeux.

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— Avant de râler, apprenez, madame, qu’un parti de dragons anglais est en train d’écluser le stock de whisky du tavernier. Ils sont déjà occupés avec deux dames venues de la ville. Mais comme elles ne sont que deux et eux cinq, il y a fort à parier qu’ils ne tarderont pas à se mettre en quête d’autres... euh... partenaires. J’ai pensé que vous n’apprécieriez sans doute pas leurs attentions…

Il lança son plaid sur l’épaule et tourna les talons, avant d’ajouter :

— Je me trompais sans doute. Soyez assurée que je ne vous importunerai plus. Bonne nuit.

— Un instant !

Il s’arrêta mais ne se retourna pas, m’obligeant à venir le rejoindre. Il daigna baisser les yeux vers moi, l’air courtois mais glacial.

— Merci, dis-je. C’était vraiment très aimable de votre part. Je suis désolée de vous avoir piétiné.

Il sourit, retrouvant sa bonne humeur habituelle.

— Y a pas de mal, Sassenach.

Il revint en arrière et ouvrit la porte de ma chambre.

— Vous pouvez dormir sur vos deux oreilles, je ne bougerai pas d’ici.

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— Quand j’avais neuf ou dix ans, reprit-il, il a déclaré que, puisque j’allais sans doute devenir aussi grand que les hommes de la famille de ma mère, il valait mieux que j’apprenne à me battre.

Il respirait plus calmement à présent. Il me tendit sa main pour que je lui passe un onguent au bouton-d’or sur les articulations.

— Il m’a dit : « Si tu deviens grand et costaud, la moitié des hommes que tu croiseras sur ta route aura peur de toi, et l’autre moitié voudra se mesurer à toi. Cognes-en un et les autres te ficheront la paix. Mais apprends à cogner vite et bien, ou tu passeras ta vie entière à te bagarrer. » Alors il m’a entraîné dans la grange et m’a battu jusqu’à ce que j’apprenne à rendre les coups. Aïe, ça pique !

— Les griffures peuvent s’infecter, expliquai-je en lui tamponnant le cou, surtout si le griffeur ne se brosse pas les ongles régulièrement. Je doute que ce grand dadais aux cheveux gras se lave plus d’une fois par an. Je ne sais pas si votre combat de tout à l’heure entre dans la catégorie des « vite et bien », mais c’était impressionnant. Votre père serait fier de vous.

J’avais parlé sur un ton ironique. Je ne m’attendais pas à voir une ombre passer sur son visage.

— Mon père est mort, dit-il platement.

— Je suis navrée, sincèrement.

Je finis de lui appliquer l’onguent, puis ajoutai doucement :

— Mais je ne plaisantais pas. Il serait fier de vous.

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— Un menton écorché, une arcade sourcilière ouverte, une lèvre coupée, un nez en sang, six phalanges à vif, un pouce foulé et deux dents branlantes. Et plus de contusions que je ne saurais compter.

Je terminai mon inventaire avec un soupir.

— Comment vous vous sentez ?

Nous étions seuls, dans une petite remise derrière la taverne où je l’avais entraîné pour lui administrer les premiers soins.

— Fort bien, répondit-il avec un grand sourire.

Il voulut se lever mais s’arrêta à mi-chemin avec une grimace.

— Disons que j’ai mal aux côtes.

— Comme c’est curieux ! Vous êtes couvert de bleus des pieds à la tête. Mais qu’est-ce que vous avez dans la peau ? Vous vous croyez en fonte ?

Il sourit doucement en caressant son nez enflé.

— Non, mais j’aimerais bien.

Je soupirai de nouveau et palpai délicatement ses côtes.

— Apparemment, vous n’avez rien de cassé. Je vais quand même vous bander, juste au cas... Tenez-vous droit, remontez votre chemise et écartez les bras.

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Perdue dans mes pensées, je n’entendis pas les bruits de pas dans les fougères et sursautai en entendant soudain une voix à quelques mètres de moi, venant de derrière un gros rocher.

— Prends garde à toi, Dougal. On est peut-être du même sang, mais je ne te dois rien.

L’homme qui avait parlé chuchotait, mais sa voix tremblait de rage.

— Ah oui ? répondit l’autre sur un ton légèrement amusé. Je crois pourtant me souvenir d’un certain serment. Comment était-ce déjà ? Ah oui : « Tant que je serai sur les terres des MacKenzie... »

Il y eut un bruit sourd, comme un pied martelant lourdement la terre humide.

— ... si je ne m’abuse, nous sommes toujours sur les terres des MacKenzie.

— J’ai donné ma parole à Colum, pas à toi.

Ainsi, c’était donc Jamie MacTavish. Pas besoin de réfléchir longuement pour deviner ce qui l’avait mis dans une telle rogne.

— Colum et moi ne formons qu’un seul homme, tu le sais très bien.
J’entendis comme un bruit de gifle.

— Tu as juré obéissance au chef du clan et, hors de Leoch, je ne suis pas seulement les jambes de Colum mais aussi sa tête, ses bras et ses mains.

— Je comprends maintenant le sens de l’expression « Sa main droite ignore ce que fait sa main gauche » ! Que pensera Colum en apprenant que sa main gauche collecte de l’or pour les Stuarts ?

Il y eut une brève pause avant que Dougal ne réponde :

— Désormais, les MacKenzie, les MacBeolain et les MacVinich sont des hommes libres. Personne ne peut les forcer à donner de l’argent contre leur volonté, mais personne ne peut les en empêcher non plus. Et qui sait ? Un jour viendra peut-être où Colum donnera plus pour Charles-Edouard que tous les autres réunis.

— Possible. Il se peut aussi qu’il se mette à pleuvoir des pièces d’or. Je ne vais pas pour autant attendre dehors avec mon seau.

— Non ? Tu as pourtant plus à gagner de la victoire des Stuarts que moi. En revanche, tout ce que les Anglais ont à t’offrir, c’est une corde pour te pendre. Songe à ton avenir, pauvre imbécile !

— Mon avenir ne regarde que moi, interrompit Jamie brutalement. Et mon dos aussi !

— Pas tant que tu es avec moi. Si tu veux entendre ce que Horrocks aura à me dire, fais ce que je te dis. Fais-moi confiance, mon garçon. Tu es peut-être doué avec une aiguille, mais n’oublie pas que tu n’as qu’une seule chemise.

Un bruit de pas m’indiqua que l’un d’entre eux s’était levé et s’éloignait dans l’herbe haute. Je me redressai le plus silencieusement possible et lançai un regard derrière le rocher.

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— Oh, cela a fait toute une histoire ! Il a fallu convoquer tous les cousins, les oncles, les selliers et les métayers pour leur faire désigner le nouveau laird afin de lui prêter le serment d’allégeance.

— Mais ils ont fini par choisir Colum, après tout ?

Une fois de plus, j’étais impressionnée par la force de caractère de Colum MacKenzie. Et, lançant un regard de biais vers le petit homme qui chevauchait à mes côtés, j’en conclus que Colum savait bien choisir ses collaborateurs.

— Oui, mais uniquement parce que les deux frères se sont entraidés. Personne ne doutait du courage de Colum, ni de son intelligence, c’était son corps qui inquiétait. Tous les hommes se rendaient compte qu’il ne pourrait plus les conduire au combat. En revanche, Dougal était en parfaite santé, mais trop téméraire et soupe-au-lait. Alors, Dougal est venu se placer de lui-même derrière le fauteuil de son frère. Il a juré de le servir et d’être ses bras et ses jambes sur le champ de bataille. Aussi, il a été proposé que Colum devienne laird, comme prévu, et que Dougal soit son chef de guerre, pour mener le clan au combat en cas de conflit. Cela s’était déjà vu auparavant, ajouta-t-il fièrement.

Son ton faussement modeste ne laissait planer aucun doute sur l’inventeur de cette idée brillante.

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— Je pars dans deux jours, commença-t-il abruptement. Et je vous emmène tous les deux avec moi.

— Nous emmener où ? demandai-je, interdite.

Mon cœur se mit à battre plus vite.

— Sur les terres des MacKenzie. Colum ne peut pas voyager, alors c’est à moi qu’il revient de rendre visite aux métayers et aux selliers qui ne peuvent venir au château et... de m’occuper de choses et d’autres.

Il fit un geste vague pour indiquer qu’il s’agissait de détails insignifiants.

— Mais pourquoi moi ? Pourquoi nous deux ? demandai-je.

Il réfléchit un long moment.

— Jamie n’a pas son pareil avec les chevaux. Quant à vous, très chère, Colum a décidé de vous faire escorter jusqu’à Fort William. Le commandant du fort pourra peut-être... vous aider à retrouver votre famille en France.

« Dis plutôt vous aider à savoir qui je suis, corrigeai-je mentalement. Qu’avez-vous manigancé au juste ? »

Dougal me fixait, attendant manifestement une réaction de ma part.

— Très bien, lançai-je joyeusement. Voilà qui me paraît être une excellente idée.

Au fond de moi-même, j’exultais. C’était là une occasion inespérée ! Plus besoin de m’évader du château ! Dougal allait m’aider à parcourir la moitié du chemin. A partir de Fort William, je n’aurais aucune difficulté à trouver ma route. Jusqu’à Craigh na Dun... le cercle de menhirs dressés... et, avec un peu de chance, mon cher foyer.

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Dans le hall, tous les regards étaient rivés sur lui. Mais il s’adressa à Colum comme s’ils se trouvaient en tête à tête, parlant d’une voix claire où chaque mot se détachait nettement.

— Colum MacKenzie, je viens vers toi en parent et en allié. Hélas, je ne peux te prêter serment sans abjurer le nom que je porte.

Un grondement s’éleva dans l’assemblée. Ne se laissant pas démonter, Jamie poursuivit :

— Toutefois, je t’offre de tout cœur ce qui m’appartient, c’est-à-dire mon aide et ma bonne volonté. Uses-en comme bon te semblera. A titre de parent et de laird, tu peux compter sur mon obéissance. Tant que je serai sur les terres des MacKenzie, je serai lié à toi par ma parole.

Il se tut et se tint droit, les bras détendus le long de ses flancs. « Hum, c’est là que ça se gâte », pensai-je. Un mot de Colum, un seul geste, et ils laveraient le sang de Jamie sur les dalles du hall avant l’aube.

Colum resta immobile un moment, puis sourit et tendit la main. Après un instant d’hésitation, Jamie plaça ses deux mains sur celle de son oncle.

— Nous sommes honorés par ton offre d’amitié et de loyauté, déclara Colum. Nous acceptons ton offre et te considérons comme un allié de plein droit du clan des MacKenzie.

La tension dans le hall se relâcha brusquement et un grand soupir de soulagement balaya la galerie tandis que Colum vidait sa coupe, la remplissait et la tendait à Jamie. Le jeune homme l’accepta en souriant. Mais au lieu de se contenter d’une simple gorgée comme ceux qui l’avaient précédé, il inclina la coupe pleine et but goulûment. Un murmure d’admiration et d’amusement s’éleva dans l’assistance. Jamie vida la coupe jusqu’à la dernière goutte puis l’éloigna de ses lèvres en reprenant bruyamment son souffle. Il la rendit à Colum en annonçant d’une voix rauque :

— C’est moi qui suis honoré d’être allié à un clan qui sait si bien choisir son whisky.

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