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— Mais alors pourquoi, Jamie ? Pourquoi as-tu décidé d’épargner Jack Randall ?

Il esquissa un petit sourire.

— J’ai longuement réfléchi, Sassenach. D’abord, je savais que tu souffrirais si je tuais cette ordure. Je suis prêt à faire, ou à ne pas faire, pas mal de choses pour t’éviter de souffrir ; mais quel est le poids de ta conscience par rapport à celui de mon honneur ? Non. Chacun d’entre nous est responsable de ses propres actes et de sa propre conscience. Tu ne peux être tenue pour responsable de ce que je fais, quelles qu’en soient les conséquences.

— Alors pourquoi ? insistai-je.

— A cause de Charles-Edouard Stuart. Si ses affaires avec Saint-Germain sont fructueuses, il parviendra peut-être à mener une armée en Ecosse. Dans ce cas... tu sais mieux que moi ce qui risque d’arriver.

Oui, je le savais, et je me souvenais du récit d’un historien qui évoquait la défaite de Culloden : ... Les montagnes de corps jetés pêle-mêle, baignés de pluie et de sang.

Les Highlanders, mal organisés et affamés, mais la rage au ventre, seraient décimés en moins d’une demi-heure. Du champ de bataille, il ne resterait qu’une vaste étendue jonchée de cadavres sanglants, fouettés par la pluie glacée d’avril, la cause qu’ils avaient si ardemment défendue balayée avec eux.

Jamie se pencha vers moi et prit mes mains dans les siennes.

— Je ne crois pas que cela arrivera, Sassenach. Je suis sûr que nous pourrons l’empêcher. Mais dans le cas contraire, je risque d’être obligé de me battre. Et s’il m’arrivait de...

Il déglutit, l’air grave.

— ... Si je ne suis plus là, je veux qu’il te reste une issue. Je veux que tu puisses te réfugier auprès de quelqu’un. Et si je ne peux pas être avec toi, alors je veux que tu sois auprès de quelqu’un qui t’aime autant que moi.

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— Si tu avais su que rester avec moi signifierait... la mort de Frank, aurais-tu pris la même décision ? Maintenant que tu as choisi de rester auprès de moi, ai-je le droit de te reprocher un concours de circonstances que tu ne pouvais pas prévoir ?

Absorbé par son raisonnement, il ne voyait pas l’effet que son discours avait sur moi. Relevant la tête, il remarqua mon visage bouleversé et s’interrompit.

— Sur le moment, je n’ai pas compris la portée de ton geste, reprit-il, en posant une main sur mon genou. Je suis ton époux légitime, tout autant que Frank l’était... ou le sera. En repassant à travers le menhir, tu n’étais même pas sûre de le retrouver. Tu aurais pu être propulsée encore plus loin en arrière dans le temps, ou dans le futur. Tu as agi comme tu pensais devoir le faire. Que pouvais-tu faire de plus ?

Son regard transperçait mon âme.

— Peu m’importe de savoir si c’était bien ou mal de ta part de m’avoir choisi plutôt que lui. Si tu as commis un péché en restant avec moi, alors je suis prêt à t’accompagner en enfer et à remercier le Diable de t’avoir guidée sur le mauvais chemin.

Il prit ma main et la baisa. Je la libérai et caressai ses courtes mèches hérissées.

— Je ne crois pas avoir commis un péché, dis-je doucement. Mais si c’est le cas... alors j’irai en enfer avec toi, Jamie Fraser.

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Je n’aimais pas du tout cette façon de voir les choses, mais je ne pouvais nier les faits. J’avais effectivement abandonné Frank et, si je ne regrettais pas ma décision, je regretterais toujours d’avoir eu à la prendre.

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— Mais dans le cas présent, objectai-je, la situation est différente : il ne s’agit pas de tuer ou d’être tué.

— Là, tu te trompes, Sassenach. Ce qu’il y a entre moi et Randall ne pourra se résoudre que par la mort de l’un d’entre nous, et encore ! On peut tuer quelqu’un sans utiliser un couteau ou un pistolet. Il y a des choses pires que la mort physique.

Son ton s’adoucit quand il ajouta :

— A l’abbaye de Sainte-Anne, tu m’as sauvé de plus d’une forme de mort, mo duinne. Ne crois pas que je l’ai oublié. Finalement, peut-être que je te dois plus que tu ne me dois.

Il lâcha mes pieds et déplia ses longues jambes.

— Ce qui m’oblige un peu à prendre en compte ta conscience en même temps que la mienne. Après tout, tu ne pouvais pas deviner ce qui allait arriver quand tu as fait ton choix. Quitter un homme est une chose, le condamner à mort en est une autre.

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— Non... continua Jamie. On peut bien s’égosiller sur ce sujet, mais au bout du compte on n’a jamais qu’une seule option : on tue parce qu’il le faut et on s’arrange avec sa conscience. Je me souviens du visage de chaque homme que j’ai tué et je ne les oublierai jamais. Mais cela ne change rien : je suis vivant et pas eux ; c’est là ma seule justification, que ce soit bien ou mal.

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— Alors pourquoi as-tu accepté ? demandai-je.

Il enveloppa mes pieds de ses deux mains, caressant la courbe de mes talons.

— Pour aucune des raisons que tu as invoquées. C’est vrai, j’ai pris la femme de Frank. Dommage pour lui. Mais finalement, ce n’est qu’un rival comme un autre. Tu as eu le choix entre lui et moi, et c’est moi que tu as choisi, même s’il offrait quelques avantages annexes comme de bons bains chauds. Oooh !

Je venais de dégager un de mes pieds et de le lui envoyer dans le ventre.

— Tu regrettes déjà ton choix, Sassenach ?

— Pas encore, mais ça ne saurait tarder. Continue !

— Je ne vois pas en quoi le fait que tu m’aies choisi plutôt que lui m’oblige à le traiter avec certains égards. En outre... j’avoue que j’ai toujours été un peu jaloux de lui.

Je tentai de le frapper de mon autre pied, visant un peu plus bas cette fois, mais il para le coup.

— Pour ce qui est de tuer un innocent de sang-froid, je ne le pourrais pas, poursuivit-il. Mais j’ai tué des hommes au combat ; est-ce vraiment différent ?

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— L’autre jour, tu m’as dit que je te devais une vie, Sassenach, pour avoir sauvé la mienne par deux fois...

Il saisit mon gros orteil et le tordit doucement.

— ... mais si je fais le compte, on est à égalité. Si tu te souviens bien, je t’ai sauvée des griffes de Jack Randall à Fort William et un peu plus tard, à Cranesmuir, je t’ai arrachée à la foule.

— En effet...

Je ne comprenais pas où il voulait en venir, mais je sentais qu’il ne plaisantait pas entièrement.

— ... et je t’en suis très reconnaissante, ajoutai-je prudemment.

— Oh, il ne s’agit pas de gratitude, Sassenach... Ce que je veux dire, c’est qu’il n’y a pas de dette entre nous.

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— Oui, murmura-t-il comme s’il parlait à lui-même, je suis un homme. Grand et fort. Je peux supporter beaucoup de choses.

Se tournant brusquement vers moi, il s’écria :

— Oui, beaucoup de choses ! Mais est-ce que c’est une raison pour supporter toutes les faiblesses des autres ! Je n’ai donc pas le droit d’avoir les miennes ?

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Il était presque à la porte quand je bondis du lit et le rattrapai par la manche.

— Jamie ! Je t’en supplie, Jamie ! Ecoute-moi ! Ne tue pas Jack Randall, je ne peux pas te laisser faire ça...

Il tourna vers moi des yeux ahuris.

— A cause de Frank, dis-je.

Je lâchai son bras et reculai d’un pas.

Il secoua la tête comme si les oreilles lui bourdonnaient.

— Frank ? répéta-t-il. Frank ?

— Oui, Frank ! Si tu tues Jack Randall... Frank ne pourra pas exister. Il ne pourra pas naître, Jamie. Tu ne peux pas tuer un innocent...

Il se redressa, les oreilles rouges, le regard fulminant.

— Un innocent ! hurla-t-il.

— Frank est innocent ! Je me fiche de Jack Randall...

— Pas moi ! Bon sang, Claire ! Tu veux m’empêcher de me venger de celui qui a fait de moi sa putain ! qui m’a forcé à m’agenouiller devant lui et à sucer son sexe barbouillé de mon propre sang !

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Je l’avais déjà vu se battre ; il savait garder la tête froide et étouffer ses émotions afin de se concentrer sur la précision du moindre de ses gestes et calculer la portée de chaque coup. Il saurait trouver en lui la force de maîtriser sa soif de vengeance. C’était un homme d’honneur.

Je m’arrêtai dans le vestibule et marquai une pause devant le miroir pour ôter mon manteau et remettre de l’ordre dans ma coiffure. « Du calme, Beauchamp, réfléchis ! » me répétai-je. J’interrogeai en silence mon reflet livide. S’il décidait de se battre en duel, quelle était la première chose dont il aurait besoin ?

Une épée ? La sienne était à l’étage, suspendue à l’armoire de notre chambre. Il pouvait en emprunter une, mais je l’imaginais mal se lançant dans un corps-à-corps mortel armé d’une autre épée que la sienne. Son oncle, Dougal MacKenzie, la lui avait offerte pour ses dix-sept ans, puis lui avait enseigné comment se battre de la main gauche. Il l’avait entraîné, des heures durant, gaucher contre gaucher, jusqu’à ce que la longue lame de métal prenne vie dans sa main, la garde soudée à sa paume comme un prolongement de son bras. Jamie disait souvent qu’il se sentait nu sans elle. Et ce n’était pas là un combat auquel il se rendrait nu.

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