Commentaires de livres faits par Ouyu
Extraits de livres par Ouyu
Commentaires de livres appréciés par Ouyu
Extraits de livres appréciés par Ouyu
― Une collègue que tu invites à une soirée échangiste ? me moqué-je.
― Je lui ai conseillé de rester au Purgatoire. Après, elle fait ce qu’elle veut. À ses risques et pénis.
― Qui est Ella ?
Elle relève les bras pour continuer sa petite danse sensuelle et me montrer son bracelet magnétique, sur lequel je lis « Perséphone ».
Ah elle veut jouer à ça !
― D’accord. Dans ce cas… Que désire Perséphone, ce soir ?
Une éventualité pour le moins extrême. Dire que j’entends depuis ma naissance que les femmes sont excessives et émotives…
C’est pire.
Les deux héros sont sur le point de s’embrasser. C’est presque comme si le maudit crabe me hurlait de le faire à travers sa chanson.
Ce n’est pas l’envie qui manque...
Fort heureusement, mes prédictions étaient bonnes. Les deux acolytes de la méchante sorcière interrompent le premier baiser et je peux de nouveau respirer normalement.
Il est clair qu’il me faut une Ursula dans cet appartement !
Quelqu’un qui m’empêche de succomber au fruit défendu. Qui me remette les idées en place. Cela urge de plus en plus !
Si j’évite tout contact visuel avec ma sirène, tout devrait bien se passer. Du moins, jusqu’à la fin du film.
Cela se complique lorsqu’Aria propose d’enchaîner avec La Petite Sirène 2... et qu’elle s’endort sur le canapé...
Puis sur mon épaule.
― Ou sinon, tu me donnes un cours.
― Euh !... je n’ai ni ton talent ni la prétention d’avoir quelque chose à t’enseigner sur le plan littéraire. Je pensais juste te balancer des phrases à l’arrach...
― Que tu m’apprennes comment on embrasse et ce qu’on est censé ressentir, Ariel, pouffe-t-elle. L’écriture, j’en ferai mon affaire.
Putain !
Mon cerveau vient de vriller.
Elle se moque de moi, c’est ça ?
Elle ne cille pas, signe qu’elle est sérieuse.
PUTAIN !
À la télévision ? Dans des magazines ? Des publicités ? Les affiches des marques dont je suis l’égérie ?
― Je ne vois pas où, tâché-je de jouer la nonchalance en haussant les épaules. On me voit des sosies partout en ville, c’est marrant.
Et faux. Je m’en veux de mentir, or, pour une fois dans ma vie, cela me fait du bien d’être quelqu’un de simple. D’être juste moi. Ariel. Abel. Qu’importe, tant que ce n’est plus Aaro.
― Pourquoi pas le grand écran ? osé-je prononcer haut et fort.
Son rire est trop jaune pour ne pas me fixer l’objectif de le changer de couleur. Plus qu’un objectif : une mission de vie, un challenge.
Après tout, c’est moi l’écrivaine.
C’est donc moi qui aurai le dernier mot.
Entre autres…
― Rien de sexuel, lui rappelé-je.
― Astiquer une queue pour toucher des boules, c’est sexuel ?
Je n’ai pas le temps de m’offusquer qu’il éclate de rire en ouvrant une porte sur… un billard.