Pâ Djabeu le partage

En Afrique, bien avant le Père Noël, les récits voulaient que des Sages sillonnent les villages, pour récompenser les bienfaits, les bonnes actions, des enfants. Les Anciens en parlaient tant et si bien que les enfants les reconnaissaient. Ce n’était pas un mythe, même s’ils étaient rarement vus. N’oublions pas que toute histoire, en Afrique, débouche sur une leçon de vie pour la nouvelle génération.

C’est ainsi que Pâ Djabeu apparut dans une école. Celle de la petite Mio et de son ami Moussa. Pourquoi celle-là plutôt qu’une autre? Qu’est-ce qui s’était passé de si important pour qu’il vienne à la rencontre des élèves? Il n’a récompensé qu’une enfant: la petite Mio qui a été d’une grande générosité envers un élève en grande précarité. Les enfants peuvent être très méchants avec un enfant différent. L’arrivée de Pâ Djabeu les a poussé à réfléchir à leurs actes, à leurs paroles et à leur comportement les uns envers les autres. Ils comprirent qu’il était plus simple de s’entraider. Ce qu’ils promirent à Pâ Djabeu. Ont-ils tenu leurs promesses?

L’Afrique traditionnel est un monde de partage. Que ce soit pour les travaux champêtres, pour aider les personnes âgées et les veuves, ou dans les actes du quotidien. Ce partage se fait tout naturellement. C’est ce que Pâ Djabeu a rappelé aux enfants. Face au cas de cet élève en détresse, Pâ Djabeu leur rappelle la beauté du geste. C’est un petit album pour enfants de 0 à 6 ans, très coloré. Ce qui attire le regard des jeunes lecteurs. Les pages et les couvertures sont rigides et peuvent résister aux petites mains des tous petits curieux. Le vocabulaire est à la hauteur de ces jeunes lecteurs. Les croquis sont superbes. Les lecteurs seront séduits par Pâ Djabeu qui vient à eux avec la dignité du grand âge, avec prestance, avec une grande sagesse. Les conseils donnés forment la base de l’éducation des enfants. Une superbe lecture.