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- Nous ne pouvons renier nos instincts. C'était une pulsion. Je suis profondément navré.
Il eut l'air sincère. J'en fus surprise. Il ne s'était pas excusé le soir où il m'avait mordue, me raillant même de l'avoir bien cherché. Mais je continuai sur ma lancée :
- "Tu as vu juste, citai-je, mauvaise. Il nous est toujours très difficile de fréquenter un humain sans avoir envie de le "goûter". Surtout lorsqu'on y est particulièrement attaché. Son arôme est régulièrement un vrai problème. Mais nous ne sommes pas des "crèves-la-faim", nous savons nous retenir. C'est pourquoi, Satine, si tu fréquentes un jour un vampire et qu'il est amoureux (parce que oui, nous sommes capable d'amour), tu peux avoir l'assurance qu'il n'essaiera pas de te vider de ton sang. Il se contiendra." Car c'est toi qui a écrit cette lettre, n'est-ce pas? Tu peux le dire, maintenant.
Il leva les sourcils, cette fois, je pris ça pour un oui.
- Tu vois, tu m'as niaquée !
Il ne put réprimer un regard amusé.
- C'est vrai. Mais qui t'a dit que j'étais amoureux ?
Mes oreilles prirent feux.
- Qu... quoi ? bredouillai-je.
- " C'est pourquoi, Satine, si tu fréquentes un jour un vampire et qu'il est amoureux [...] tu peux avoir l'assurance qu'il n'essaiera pas de te vider de ton sang. Il se contiendra.". En quoi suis-je concerné? plastronna-t-il en levant un sourcil.
- Euh...
Je ne trouvais rien à redire, il m'avait mouchée.
[...]
- C'était si horrible que ça ? s'enquit-il.
Il ne poussait pas un peu, là ?
- Oui, affreux, mentis-je. Ce n'est jamais très plaisant de se faire baver dessus !
[...]
- Je bave, moi ?
- Oui, m'obstinai-je en faisant encore un pas en arrière (je me heurtais au mur). Pire qu'un escargot !
Afficher en entierLa pression de ses bras se relâcha sensiblement. Mais alors que je crus qu'il allait vraiment me laisser tranquille et écouter son père, la porte par laquelle nous étions entrés fut pulvérisée, faisant sursauter Marc et le poussant à me plaquer encore plus fort contre le mur. Nous vîmes entrer Hugo, fou de rage, suivi d'Anthony et Carla.
- Mon Dieu, Satine ! s'écria-t-elle en s'immobilisant.
- Lâche-la ! ordonna Hugo, sans tenir compte de la présence du Suprême, l'expression farouche et menaçante.
Au lieu de ça, les mains de Marc remontèrent le long de ma poitrine pour enserrer mon cou. Il plongea vers ma gorge, un rictus sadique sur les lèvres, ses canines griffèrent ma peau.
- Non ! hurlai-je.
- Marc ! cria simultanément son père.
Mais avant qu'il puisse me mordre, je le sentis être arraché violemment à moi par Hugo qui le repoussa plusieurs mètres plus loin. Aussitôt, Carla accourut pour me serrer contre elle. Je restai immobile, fixée sur la scène.
- Je vais te tuer ! cracha Marc, dans une colère noire.
Il se jeta sur Hugo avec rage, mais celui-ci l'attrapa à la gorge pour le soulever comme s'il s'était agi d'un enfant.
- Hugo ! cria la Suprême. Je t'ordonne de le lâcher.
Mais Hugo n'écoutait pas. Dents toutes dehors, le visage déformé par la haine, je crus qu'il allait déchiqueter Marc.
Afficher en entier- C'est vrai que les vampires ne dorment pas ?
Il ouvrit des yeux, surpris.
- Comme dans l'un de ces romans d'amour ?
J'opinai.
- ça dépend...
- De quoi ?
J'aurais dû prévoir la réponse, à cause du sourire en coin.
- De si la nuit vaut le coup de rester éveillé...
- Mais tu ne penses qu'à ça ! m'indignai-je en lui donnant un soufflet dans l'épaule. Le sexe, le sexe et le sexe !
Il attrapa aussitôt ma main et en embrassa la paume, je la retirai aussi sec. (C'est un de mes points sensibles.) Ce garçon-là me faisait me consumer. Il fallait que je prenne garde.
- C'est-à-dire que... Mets-toi à ma place. Penserais-tu à autre chose qu'à te goinfrer si tu étais dans la même pièce qu'un étalage de chocolats délicats ?
J'étais un chocolat, moi ? Gloups...
Afficher en entierL'héroïne nous raconte un rêve avec un vampire:
"Ensuite il avait voulu me mordre, réclamant son dû, mais à chaque fois qu'il plantait ses dents dans ma chair, il se plaignait de croquer dans un fruit pourri- oui bon , tout le monde aura compris le lien qu'a fait mon cerveau! Et là, je lui disais: "Croque, croque pour que je n'ai plus de kilos en trop!" Non, mais j'vous jure, je n'étais pas aidée! Quelque chose ne tournait vraiment pas rond chez moi..."
Afficher en entier- Sinon, comment te sens-tu ? m'enquis-je. Tu vois toujours ton psy ? Le docteur Leroy, c'est ça ?
- Hum, marmonna-t-elle. Il veut me sevrer de lectures vampiriques.
- Et il a bien raison ! Tu en lis encore ?
- Le dernier truc sur le sujet que j'ai consulté, c'est ton pamphlet, il y a un mois.
- Depuis, rien ? doutai-je.
- Rien du tout. Ma mère a brûlé tous mes livres.
- Pour une fois que j'approuve ce qu'elle fait ! me moquai-je.
Afficher en entier- J'espère que tu le liras jusqu'au bout ! continua Carla. Je me suis décarcassée à faire des graphiques et tout et tout ! Et si l'envie te reprend de monter à cheval, lis la page trente-cinq : "vingt raisons de vous dissuader de le faire". Je me suis éclatée !
- Je n'en doute pas, m'amusai-je tandis que je regardais la couverture du deuxième livre, d'un auteur que je ne connaissais pas.
Irrémédiablement, mon sourire se ternit à la lecture du titre : "Comment reconnaître qu'un homme est amoureux ?"
Et, ajouté à la main, au marqueur : "Ou comment retirer les écailles que l'on a devant les yeux ?"
Afficher en entierIncontestablement, ce film fut aussi éprouvant que je l'avais imaginé. Oh, certes, c'est un magnifique long métrage, mais Mina Murray dans les bras de Dracula, subjuguée, attendant la morsure avec impatience, fiévreuse, semblant prise dans l'extase et le désir incontrôlé...
Je m'y suis vue. J'ai détesté.
Non.
J'ai adoré...
Afficher en entier- Arrête avec ce pamphlet, Satine.
- Non.
- Tu divulgues de fausses informations, souffla-t-il avec un calme déconcertant. (Moi, je bouillonnais d'énervement.)
- Et qu'est-ce que tu en sais, hein ? Tu t'es vraiment plongé dans les romans à l'eau de rose ? Le vampire qui tombe amoureux de la pauvre fille en détresse, ça te parle peut-être ?
Parce qu'en écrivant ma note sur Hugo et ses amis, je ne pensais quand même que ça puisse être le cas. J'avais fait de la provoc pure et dure.
- Oui, ça me parle, répondit-il tout naturellement.
J'en restai bouchée bée et ne trouvai rien à répliquer.
- Tu devrais tout arrêter, Satine.
- Tu radotes.
- Et toi tu es plus têtue qu'une mule. Il n'en ressortira rien de bon, si tu campes sur tes positions.
- Tu me menaces ?
- Prends-le comme tu veux, dit-il avec désinvolture.
Afficher en entier- Tu n'aurais pas dû faire ça, gémit Carla en marchant à côté de moi dans la rue, essayant de suivre mon rythme nerveux et rapide.
- Ah oui ? Et j'aurais dû faire quoi ? Vous rapapilloter ? Te mettre sur un plateau, l'apporter à Marc en lui disant : "Tiens, sers-toi, mon gars, et excuse-la, elle ne savait pas ce qu'elle faisait. Elle est tout à toi, maintenant !" !
Afficher en entier- Je n'ai pas menti. Et toi tu m'as traitée comme si j'étais la dernière des dernières ! Tu ne m'as laissé aucun crédit. Et quand tu as su la vérité, tu n'es pas revenu pour t'excuser. Rien ! Tu n'as donné aucune nouvelle. Tu t'es moqué de moi ! Tu mériterais que je t'arrache les yeux ! vociférai-je.
Il se pencha sur moi, le regard pétillant.
- Ce que j'ai envie de t'embrasser.
Ma bouche s'ouvrit d'étonnement, mais rien n'en sortit. ça l'amusa.
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