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Pantagruel



Description ajoutée par Virgile 2009-08-08T19:46:34+02:00

Résumé

Christophe Colomb trouva son nouveau monde à cinquante ans. Rabelais avait à peu près le même âge, ou un peu plus, quand il trouva le sien. La nouveauté du fond fut signalée par celle de la forme. La langue française apparut dans une grandeur qu'elle n'a jamais eue, ni avant ni après. On l'a dit justement : ce que Dante avait fait pour l'italien, Rabelais l'a fait pour notre langue... Mais pour le fond, à qui le comparer ? A l'Aristote ? à Cervantès ? Non, tous deux rient sur un tombeau, sur la patrie défunte, et la chevalerie inhumée. Tous deux regardent au couchant. Rabelais regarde l'aurore... Il cingle à l'Est, vers les terres inconnues.

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Classement en biblio - 404 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par anonyme 2012-05-02T17:56:26+02:00

- Jésus, dis-je, il y a ici un nouveau monde ?

- Certes, dit-il, il n'est pas nouveau ; mais l'on dit bien que, hors d'ici il y a une terre nouvelle où ils ont soleil et lune, et tout plein de belles affaires ; mais celui-ci est plus ancien.

- Oui mais, dis-je, mon ami, quel nom porte cette ville où tu vas vendre tes choux ?

- Elle porte le nom, dit-il, d'Aspharage, et les habitants sont des chrétiens, gens de bien, qui vous feront un bon accueil. »

Bref, je décidai d'y aller.

Or, en chemin, je rencontrai un compagnon qui tendait des pièges aux pigeons, et je lui demandai :

« Mon ami, d'où viennent ces pigeons-ci ?

- Sire, dit-il, ils viennent de l'autre monde. » Je pensai alors que, quand Pantagruel bâillait, les pigeons entraient à toute volée dans sa gorge, pensant que c'était un colombier.

Puis j'entrai dans la ville, que je trouvai belle, puissante et d'un bel aspect ; mais à l'entrée les gardiens me demandèrent mon certificat de santé, ce dont je fus fort ébahi, et je leur demandai :

« Messires, y a-t-il ici danger de peste ?

- Ô seigneur, dirent-ils, on meurt tant près d'ici que le chariot des morts n'arrête pas de courir par les rues.

- Vrai Dieu, dis-je, et où ? »

À ces mots ils me dirent que c'était à Laryngues et Pharingues, qui sont deux villes aussi grosses que Rouen et Nantes, riches et bien commerçantes, et que la peste était venue d'une puante et infecte exhalaison naguère sortie des abîmes, et qui a fait mourir plus de vingt-deux fois cent soixante mille et seize personnes depuis huit jours.

Alors supputant et calculant, je trouvai que c'était une puante haleine qui était venue de l'estomac de Pantagruel lorsqu’il mangea tant d'aillade, comme nous l'avons dit plus haut.

Partant de là, je passai entre les rochers, qui étaient ses dents, et je réussis à monter sur l'une d'elles ; là je trouvai les plus beaux lieux du monde, de beaux et grands jeux de paume, de belles galeries, de belles prairies, beaucoup de vignes et une infinité de fermettes à la mode italienne, dans les champs pleins de délices ; là, je demeurai bien quatre mois et je ne fis jamais meilleure chère.

Puis je descendis par les dents de derrière pour aller aux lèvres ; mais en passant je fus détroussé par des brigands dans une grande forêt, qui est vers les oreilles.

Puis je trouvai une petite bourgade en redescendant, dont j’ai oublié le nom, où je fis encore meilleure chère que jamais, et où je gagnai un peu d'argent pour vivre. Savez- vous comment ? À dormir ; car on loue les gens à la journée pour dormir, et ils gagnent cinq à six sous par jour ; mais ceux qui ronflent bien fort gagnent bien sept sous et demi. Je racontai aux sénateurs comment on m'avait détroussé dans la vallée ; ils me dirent qu'en vérité les gens qui vivaient au-delà, étaient méchants et brigands de nature ; à cela je vis que, de même que nous avons des contrées en deçà et au- delà des monts, de même ils en ont en deçà et au-delà dents ; mais il fait bien meilleur vivre en deçà et l'air y est meilleur.

Là je me mis à penser qu'il est bien vrai, comme on le dit, que la moitié du monde ne sait pas comment l'autre vit, vu que personne n'avait encore écrit sur ce pays-là, où il y a plus de vingt-cinq royaumes habités, sans compter les déserts et un gros bras de mer ; mais j'ai composé là-dessus un grand livre intitulé l'Histoire des Rengorgés ; je les ai nommés ainsi parce qu'ils demeurent dans la gorge de mon maître Pantagruel.

Finalement je voulus m'en retourner, et passant par sa barbe, je me jetai sur ses épaules, et de là je descendis à terre et tombai devant lui.

Quand il m'aperçut, il me demanda:

« D'où viens-tu, Alcofrybas ? »

Je lui réponds :

« De votre gorge, Messire.

- Et depuis quand y es-tu ? dit-il.

- Depuis, dis-je, que vous êtes allé contre les Almyrodes.

- Il y a, dit-il, plus de six mois. Et de quoi vivais-tu ? Que buvais-tu ? »

Je réponds :

« Seigneur, de même que vous, et sur les plus friands morceaux qui passaient dans votre gorge, je prélevais des droits de douane.

- Oui mais, dit-il, où chiais-tu ?

- Dans votre gorge, Messire, dis-je.

- Ha, ha, tu es un gentil compagnon, dit-il. Nous avons, avec l’ide de Dieu, conquis tout le pays des Dipsodes, et je te donne la châtellenie de Salmigondis.

- Merci beaucoup, dis-je, Messire. Vous me faites plus de bien que je n’ai mérité de votre part. »

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Commentaires récents

Commentaire ajouté par Florilege 2021-05-28T22:30:42+02:00
Bronze

La lecture a été assez rapide et pas trop fastueuse (après quelques années d'études de lettres, ça aide). Le carnavalesque est omniprésent, tantôt drôle, tantôt légèrement lourd. Nous sommes sûrement trop éloignés pour en saisir toute la portée et tout le sel. Néanmoins de très beaux passages m'ont happée et je suis curieuse de lire les autres livres de Rabelais.

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Commentaire ajouté par altenaissa 2021-05-06T20:21:30+02:00
Lu aussi

Surprenant, long et difficile. Une lecture qui n'est pas pour le plaisir mais pour la culture. Un livre hors du commun qui mérite d'être connu.

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Commentaire ajouté par SherCam 2020-11-09T07:36:58+01:00
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Un grand classique parfois difficile à déchiffrer (merci au glossaire).

Sa lecture souvent obligatoire au lycée ne doit pas en décourager la lecture.

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Commentaire ajouté par nolwenn03 2020-11-03T19:40:34+01:00
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J'ai effectué la lecture de cette œuvre dans le cadre de mes cours et je ne sais pas quoi en penser réellement. Ce n'est pas le genre de livre que j'aime lire mais d'un côté je l'ai trouvé bourré de richesses et me suis rendu compte des connaissances de Rabelais. Le personnage de Pantagruel est assez rigolo et totalement démesuré. Au début cela me faisait rire puis je me suis lassée de la chose, trop c'est trop. Ce n'est donc pas une mauvaise lecture mais ce n'en est pas une excellente non plus. Ce qui est bien c'est qu'on comprends plus la portée de l'œuvre lorsqu'on l'étudie.

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Commentaire ajouté par Gwenny39 2020-03-30T15:18:51+02:00
Lu aussi

Une lecture pour les cours. J'ai vraiment eu du mal à m'y accrocher. Ce qui m'a poussé à le lire c'est l'ambivalence entre savoir et humour qui reste intéressante et la satyre que fait Rabelais de son époque.

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Commentaire ajouté par Ledesignerdu29 2019-05-15T19:08:10+02:00
Lu aussi

Le fils du tristement célèbre géant : Gargantua, qui montre que l'expression "tel père tel fils" n'est pas tout le temps vrai.

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Commentaire ajouté par MilieP 2018-11-17T22:01:18+01:00
Argent

J'ai trouvé l'écriture fascinante et enrichissante en tout point. L'étude de Pantagruel m'a aidé à analyser les choses en profondeur et j'ai adoré le faire !

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Commentaire ajouté par NateRiver 2018-08-05T23:39:57+02:00
Bronze

Très drôle, histoire classique malgré la difficulté de compréhension niveau orthographe. Un univers intéressant.

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Commentaire ajouté par MagEmyOow 2018-02-12T18:21:01+01:00
Or

Lu dans le cadre des cours, et accompagné d'un cours d'une richesse incroyable. J'ai découvert le vrai Rabelais, pas seulement celui que l'on nous présente à travers la seule lettre de Gargantua à son fils Pantagruel. J'ai découvert la richesse de sa langue, de ses jeux, de ses réflexions, de ses dénonciations, de ses références... Le Pantagruel est un puit de richesses sans fond !

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Commentaire ajouté par lelette1610 2017-09-16T19:26:13+02:00
Argent

Rabelais choisit de nous faire rire "pour ce que le rire est le propre de l'homme" au travers de ces farces qui peuvent être triviales comme d'une grande subtilité.

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Date de sortie

Pantagruel

  • France : 2001-11-11 - Poche (Français)

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