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Mon cœur se serra si fort dans ma poitrine que mes jambes chancelèrent, et je m’adossai au mur pour ne pas m’écrouler.
— Nom d’une…, entendis-je grogner comme Shay atteignait l’escalier, quelques pas plus loin.
Il jura en irlandais — et l’instant d’après, il était contre moi et m’embrassait.
Ses mains chaudes entourèrent ma taille. Son corps fort et ferme me plaqua contre le mur. Et ses lèvres douces, si douces, caressèrent les miennes.
Je me tendis vers lui. Enroulai mes doigts sur sa nuque, les glissai dans ses cheveux. Je respirai son odeur, inspirai son souffle brûlant.
Avant de m’écarter et de mettre fin au baiser.
Afficher en entierQuand Ruby se redressa pour me faire face, ses yeux félins, clairs comme l’écume et froids comme la glace, croisèrent les miens. Un grondement menaçant prit naissance au fond de ma gorge.
Ruby se jeta sur moi.
Le silence vola en éclats, et des voix, des cris, me vrillèrent les tympans. Tout à coup, des bras forts m’entourèrent, et je fus plaquée contre un corps chaud et solide.
— Oh doucement ! m’ordonna une voix forte contre mon oreille. Ça suffit !
La panthère en moi mit une seconde à reconnaître la voix de Logan. Il me tira en arrière. Je me débattis.
Plus loin, je vis Lily ceinturer Ruby d’un bras et lui attraper les cheveux de sa main libre lorsque la blondasse tenta de se libérer. Une vague de satisfaction m’arracha un sourire quand je vis que du sang suintait de sa lèvre fendue.
— Joli direct, ricana Logan à mi-voix. Faudra me donner le nom de ton professeur.
— Assez ! tonna une autre voix.
Je n’en avais aucune envie, mais ce fut plus fort que moi : je me figeai entre les bras de Logan et me recroquevillai, la tête dans les épaules. Je discernai sa tension à lui aussi, mais il ne me lâcha pas pour autant.
Afficher en entierLa première neige arriva à la mi-octobre. Je me levai un matin pour découvrir une épaisse couche de givre à la fenêtre de ma chambre et un paysage nappé d’un blanc étincelant. Comme toujours, cela fit fourmiller tout mon corps d’excitation et naître un large sourire sur mes lèvres ; quand j’étais petite, mes parents et moi avions l’habitude de construire d’énormes forts, puis nous nous lancions dans de féroces guerres de boules de neige. Il n’en était plus ainsi depuis que je vivais seule, évidemment. Néanmoins, Amy avait rapidement pris la relève en m’accompagnant courir à travers bois où nous nous roulions dans la neige sous notre forme féline. C’était pourquoi j’aimais tant la première chute de flocons : elle marquait le début d’une saison prometteuse en rires et de nombreux moments en bonne compagnie.
Afficher en entierIl eut un petit geste vers la Mercedes. Je lui répondis aussitôt d’un vigoureux hochement de tête, tout sourire, en serrant mes fleurs contre ma poitrine. Puis, sous 50 paires d’yeux scrutatrices, Shay alla m’ouvrir la portière du côté passager pour que je puisse prendre place dans la voiture. Dès qu’il l’eut refermée et qu’un mur de vitre teintée m’eut séparée du reste du monde, je laissai échapper un long soupir. Les papillons voltigeaient toujours dans mon estomac, et je me sentais incroyablement légère, mais, nom d’une panthère, ce que je pouvais être soulagée de m’être soustraite à tous ces regards curieux
Afficher en entierJ’hésitai à peine une seconde — et ouvris la fenêtre d’une conversation unilatérale que je ne connaissais désormais que trop bien.
J’ai essayé de te prévenir.
Je serrai les dents à la lecture de ce premier texto. Le second et dernier me laissa quant à lui plutôt perplexe :
Je suis désolé.
Il était désolé ? Nom d’une panthère, qu’est-ce qu’une telle chose pouvait signifier venant d’un psychopathe qui en avait après ma fourrure ? Je retins un grommellement et fourrai mon téléphone au fond de mon sac.
— Lana ? s’enquit Logan en me jetant un coup d’œil inquiet. Quelque chose ne va pas — enfin, quelque chose d’autre ?
Je relevai les yeux et les braquai sur la route devant nous.
— Non, assurai-je sans le regarder. Tout va bien.
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