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- C'est bizarre quand même.
- Que tu aies un diplôme d'ingénieur et que tu ne puisses même pas construire une tente ? Je trouve aussi.
Afficher en entier« — Ouais, du changement… Mais les étoiles sont bien la seule chose dont je ne me lasse pas, sur cette île.
— Ça c’est sûr… Attends.
Brian tourna brusquement la tête vers Troy.
— La seule chose ?!
Troy haussa les épaules en essayant de rester impassible.
— Bon, il y a peut-être un autre truc qui ne me tape pas sur le système.
J’espère bien, dit Brian d’une voix exagérément traînante.
— La papaye. Je ne connais rien de meilleur.
Brian lui donna un coup de pied pour plaisanter, et Troy lui lança une poignée de sable.
— Ah si ! Il y a aussi nager dans l’océan tous les jours. Ça fait trois. »
Afficher en entier— Mais pourquoi est-ce que tu as forcément besoin d’appartenir à une catégorie ? On devrait pouvoir ressentir ce qu’on veut sans avoir besoin de faire une conférence de presse. Tu aimes ce type et il t’aime. Point. Les autres peuvent aller se faire voir.
Afficher en entier— Brian ?
Troy posa la main sur la cuisse du pilote, le caressant tranquillement à travers le tissu usé de son short.
Brian perdit très vite son intérêt pour le panier qu’il était en train de tresser, et ses accès d’inquiétude se transformèrent en un désir lascif. Ils partagèrent un sourire, et ils s’embrassèrent, Brian repoussant le panier plus loin. Il ouvrit le short de Troy, sachant que son pénis gorgé de désir l’attendait déjà. Ils faisaient ça certains matins, ou l’après-midi. Mais ils faisaient ça toutes les nuits. Explorant le corps de l’autre de la bouche ou des mains, roulant ensemble avec impatience, ils se branlaient ou se frottaient peau contre peau jusqu’à la jouissance. Ils n’en parlaient jamais. Pas avec des mots, en tout cas. Ils s’exprimaient par des grognements et des gémissements, des soupirs et des glapissements. Et parfois, ils murmuraient le nom de l’autre.
Afficher en entierC’était peut-être bizarre de trouver un autre homme beau, mais Brian avait été submergé par l’admiration et le désir. Ce désir, brûlant, l’avait poussé jusqu’à ce qu’il se décide à bouger. Le besoin d’embrasser Troy avait été trop puissant pour y résister.
Afficher en entierBrian rit franchement avant de soupirer.
— Bon sang, j’ai une de ces gaules.
Le soulagement envahit Troy. Il n’y avait pas que lui, donc.
— À qui le dis-tu…
— J’ai essayé de me soulager pendant mes promenades, mais rien à faire.
Brian rit encore, incrédule.
— Désolé, j’en dis trop, je sais.
— C’est rien, répondit Troy avec un rire. Je sais ce que c’est.
— C’est comme être fatigué et ne pas pouvoir dormir. Avoir le tendu et ne pas pouvoir se branler. L’univers est en train de me punir, je pense.
— Mec, je t’entends hein.
Une pensée lui passa par la tête, et il l’exprima avant même de pouvoir s’en empêcher.
— Tu veux que je t’aide ?
Afficher en entier— J’y pense parfois. On a sorti quatre albums, et on a fait cinq tournées mondiales. Ça n’arrête jamais. Et je sais que je ne devrais pas me plaindre.
Brian sourit.
— Tu as le droit de te plaindre avec moi. Mon interview exclusive ne se concentrera que sur les détails les plus salaces. Je ne dirai à personne que tu es un ingrat de la pire espèce.
Troy fila une claque sur le bras de Brian en riant.
— Trop aimable.
Afficher en entier— Tu sais, je pensais que les rock stars étaient des connards arrogants.
Chassant ces souvenirs inutiles, Troy pagaya pour se retourner sur le ventre.
— Désolé de te décevoir. Je peux faire un caprice plus tard, si tu veux.
— J’en serais très reconnaissant. Si tu ne te comportes pas comme une diva de façon quotidienne, comment je vais réussir à vendre mes révélations choc ? Quoique je pourrais peut-être tout inventer.
Troy sourit.
— Tant qu’on partage les bénéfices. Pas que j’aie besoin d’argent. C’est ironique, en fait. Des gens paieraient une fortune pour une plage de sable blanc et une eau aussi cristalline. Sans parler de l’intimité.
Brian gloussa.
— J’imagine, oui.
— Je ne me suis pas baigné tout nu depuis que je suis petit. Je devais toujours faire attention. On ne sait jamais quand un paparazzi est en planque, ou quel zoom il peut avoir.
Afficher en entier— On va s’en sortir, hein ?
— Évidemment.
Il pouvait presque croire Brian quand il avait ce ton-là. Il avait la posture comme dirait sa mère. Il soupira avec un pincement au cœur. Elle lui manquait. Il déchira une bande d’aluminium et l’enroula autour de son doigt.
— D’accord.
— Et puis nous avons quelque chose que beaucoup n’auraient pas dans cette situation.
— Quoi donc ?
— Apparemment, tu es un jeune homme plutôt populaire. Une armée d’adolescentes sera sûrement là dès demain matin pour te sauver.
Troy rit, pas non plus à gorge déployée, mais ça faisait du bien.
— Les paparazzis les suivront de près. C’est impossible de se débarrasser de ces parasites.
— Ooh, et je vais donner une interview exclusive qui me permettra de prendre ma retraite. Dommage, je n’ai pas d’appareil photo sur moi. J’aurais pu vendre des photos de toi torse nu sur une île déserte et me faire une petite fortune.
Le rire et les plaisanteries de Brian étaient une vraie couverture chaude pour Troy. Ils étaient affamés et épuisés, et ils allaient sans doute mourir seuls au milieu du Pacifique. Mais ils imaginèrent plusieurs scénarios improbables et ridicules, et Troy put respirer plus facilement. Et c’était un bon début.
Afficher en entierEt maman t'aime. Elle est si heureuse de te voir en vie que si tu lui annonces que tu sors avec un singe, elle lui fera un cake à la banane.
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