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J'ai attendu ce moment pendant un an. C'est vrai qu'en prison les occasions de sortir ne se présentent pas tous les jours. Au monopoly, il suffit de lancer trois fois les dés en espérant faire un double, ou de payer l'amende pour être libre. Mais ici, a l'Etablissement Pénitentiaire pour Mineurs de l'Illinois-l'EP comme on l'appelle, on ne joue pas.
Oh! il y a pire. Ok, dans le secteur réservé aux garcons, on ne rigole pas tous les jours. Mais je crois que ce n'est rien comparé a ce qui se passe du coté des adultes. Pourquoi je suis incarcéré depuis un an? Parce que j'ai renversé une fille avec ma voiture, alors que j'étais en état d'ivresse. Et comme j'ai pris la fuite apres l'accident, le juge m'a collé trois mois de plus.
Afficher en entier"Dans ma cellule, il n'y a que le petit nouveau pour m'accueilir. Il a douze ans, et il n'arrête pas de pleurer. Il aurait peut-être dû réfléchir un peu avant de planter un couteau dans le dos d'une fille qui refusais de danser avec lui."
Afficher en entierJe ferme les paupières. L'image de Caleb, debout devant moi, avec ses yeux bleus si intenses, est imprimée dans mon esprit. Je sais qu'il est loin, mais j'entends encore sa voix grave. Je pense à l'accident, à la souffrance que j'ai endurée, à mes jambes meurtries. C'est toute ma vie qui a basculé en un instant et cela me hante.
Afficher en entierJe dois te parler des jonquilles, Maggie. Elles sont parfumées, belles et revêches. Chacune a son parfum et sa personnalité bien à elle.
Afficher en entier"Ma soeur va devoir se demander pourquoi elle ressemble à un foutu monstre plutôt qu'à la fille d'avant, celle que j'ai laissé en partant. Ma mère va devoir apprendre à regarder les choses en face, elle va devoir cesser de se comporter comme si la vie était du cinema. En suite... Mon père... mon père, lui, va devoir se faire greffer une paires de c*******. Quand à Maggie... Il faudra bien qu'elle admette que cet accident n'était rein d'autre qu'un ... accident.
Peut-importe la manière donc tout cela doit ce passer : je en quitterais pas Paradise. Je suis rentré chez moi, et les gens ont intérêt à s'habituer à ma présence. "
Afficher en entier— La chance finira peut-être par tourner, tu sais…
Ouais, sûrement. Tout ce qu’il me faut, c’est un peu de poudre de perlimpinpin et une bonne fée. Je meurs d’impatience d’en voir une surgir avec sa baguette magique !
Afficher en entier— Eh oui ! J’ai obtenu une bourse pour aller étudier en Espagne pendant six mois.
Robert siffle, admiratif.
— L’Espagne ! Quelle chance tu as !
De la chance ? Tu parles. Quand on a de la chance, on ne se fait pas renverser par une voiture et on n’a pas à subir des séances de rééducation éprouvantes. Les chanceux n’ont pas des parents divorcés, ni un père qu’ils ne voient qu’une fois par an. Les chanceux ont des amis. Tout compte fait, je trouve que je suis la personne la moins chanceuse de l’univers.
Afficher en entier- Tu m'a suivie ? demande-t-elle sans lever les yeux
-Ouais
-Pourquoi ?
-Sincèrement ? Parce que je veux être là où tu es.
(Maggie et Caleb)
Afficher en entier- J'ai un peu peur des araignées.
- Elles te font toujours peur?
- Tu te souviens de ça?
- Comment pourrais-je l'oublier? Toi et Leah toi me preniez pour votre tueur d’araignée, quand vous étiez gamines.
Afficher en entierDans ses bras, je ne maîtrise plus rien. Accrochée à son tee-shirt, je sanglote sans pouvoir m'arrêter. Incontrôlable, je raconte tout : le rendez-vous de ma mère, la conversation avec mon père, la confusion qui règne dans ma tête. Caleb ne se moque pas, il ne s'écarte pas de moi, il ne parle pas... Il me laisse faire, être ce que je suis.
Dès que je me calme, je constate que j'ai trempé son tee-shirt de larmes.
- Je suis désolée, dis-je en reniflant.
- Ne t'en fais pas pour ça. Alors, que se passe-t-il? je n'ai pas compris un seul mot de ce que tu viens de me dire.
Voilà que le rire se mêle aux larmes. il baisse les yeux vers ma main, et la serre délicatement. Ce geste, j'en ai rêvé des milliers de fois. Pendant des années, je n'ai fait que nous imaginer main dans la main, marcher dans cette rue, ensemble. En général, il affiche un air sombre et lointain , mais là, en levant la tête vers lui, je rencontre une douceur que je ne lui connaissais pas. Nous allons nous asseoir au pied su vieux ch^ne, côte à côte.
- Maintenant, tu peux parler, offre-t-il en me lâchant la main.
C'est plus facile dans cette situation, car je ne sis pas obligée de le regarder. Je suis libre de laisser jaillir tous les mots qui me viennent, d'évoquer tout ce qui ba de travers dans ma vie. J'inspire profondément, comme pour prendre de l'élan. cette fois-ci je vais essayer d'être claire, sans fondre en larmes.
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