Extraits

(…)

Lenny, Trish et Caleb

- Ton lit est tombé. Rendors-toi.

- Comment est-ce possible ? demande-t-elle.

- Punaise ! C'était génial ! s'exclame Lenny, toujours par terre.

Il est mort de rire. C'est un crétin de première, décidément.

- Remets-toi, mec, lui dis-je.

Trish le fixe en plissant les yeux.

- Tu as fait exprès de faire basculer le lit ?

- Tu ronflais comme un cochon, Trish.

- Tu es prête ? je demande d'une voix râpeuse.

- Bien sûr, répond-telle d'un ton hésitant.

J'ai envie de poser ma main sur sa joue, de toucher sa peau douce, d'écarter la mèche rebelle tombée sur ses yeux, mais je n'en fais rien. Ce serait des gestes trop intimes, qui auraient raison du peu de maîtrise qu'il me reste. Mes lèvres taquinent les siennes. Je veux qu'elle désire ce baiser autant que moi.

- Ne le dis à personne, d'accord ? m'avertit-elle en reculant un peu.

Ces mots anéantissent ma libido aussi vite qu'elle s'est emballée.

- Non, je ne suis pas satisfaite, finit-elle par me répondre d'une voix triste.

Je la fusille du regard.

- Tant mieux. Comme ça, on est deux.

- Trois, intervient Lenny, toujours assis par terre. Je crois que je vais avoir un bleu sur ma petite fesse sensible à cause de toi.

- Euh... Temps mort. Fin de l'activité, intervient Damon. Nous devons avoir une petite discussion tous les trois. Tout de suite.

Tout de suite. C'est l'expression favorite de Damon.

- Explique à tout le monde ce qui s'est vraiment passé ce soir-là.

- Reprends-moi, CB, dit-elle. Je n'ai jamais cessé de t'aimer.

"Pour la première fois depuis que j'ai fait la connaissance de Lenny, je m'aperçois que son cerveau est capable de prendre une initiative intelligente."

"Si ma vie n'était pas totalement merdique avant, ce coup-ci, ça y est."

Julio se penche vers moi pour que personne d'autre ne puisse l'entendre, et me dit :

-Ce sont tes amis ? Ce sont tous des putains de fous.

Et cela vient d'un gars qui a été en prison pour vol et blanchiment d'argent..

Quand elle a disparu, c’est étrangement calme. Jusqu’à ce que Lenny se tourne vers mon père et dit :

– Tirez mon doigt.