Commentaire de Leslecturesdemaria

Cette série aura été un émerveillement à chaque nouvelle histoire. L’auteure a le don de nous subjuguer à chaque fois, elle nous parle dans chaque livre de choses de la vie qui nous clou sur place. Ses personnages sont attendrissants, par moment froid mais surtout ils nous bouleversent page après page, leurs passés sont hantés mais ils arrivent à relever la tête et à en faire une force pour leurs avenirs.

Mélanie est une chanteuse française dont la sœur a imaginé Utopia, ce spectacle de grande envergure qui allie la musique, les chevaux et des bikers dans une bulle de métal.

On voit dès le départ que cette jeune femme est fragile, elle fait en sorte de sourire mais derrière un mal-être la grignote petit à petit essayant de l’entrainer vers le fond, vers l’abysse du néant. Son jugement envers les autres et notamment envers les hommes est chaotique, elle n’est attirée que par leur aura sombre, ceux qui ne font que la détruire un peu plus à chaque fois. Donc pour la protéger sa sœur décide de mettre en place une cause dans le nouveau contrat de la troupe : pas de relation entre collègue. Une clause qui la blesse mais dont elle comprend le sens.

Sa rencontre avec Wolf sera spectaculaire, lui l’inconnue taciturne, l’homme mystérieux qui attire mais qui dégage ce côté mauvais qui fait peur.

Elle préfèrera l’attaque, le provoquer, le repousser car son manque de confiance en elle lui a fait défaut par le passé pour ne pas prendre les bonnes décisions.

Alors quand elle se rendra compte qu’il n’est autre qu’un des membres du groupe avec lequel elle devra collaborer, la honte l’envahira et elle essayera de se confondre en excuse pour son attitude mais Wolf ne sera pas compatissant comme elle l’aurait aimé.

« Comme toujours, l’ombre de la bête rôde. Cette bête, je la hais autant qu’elle m’obsède, un peu comme un tueur fascinant qui nous manipule et nous retire la vie sans qu’on le voie venir. Mais cette bête n’a rien de palpable pour le commun des mortels, pour mes proches, ceux qui m’aiment. Elle n’existe que dans mon esprit et quand elle s’éveille, elle en devient si réelle, si puissante que je peux percevoir chacune de ses griffes acérées qui se referme autour de ma gorge, de mes entrailles. Et alors… je commence à étouffer, suffoquer sans que personne comprenne. »

Wolf, le loup, le mystère, il est celui qui cache sa véritable nature, considéré comme le bad boy, son image est calculée pour ne pas déceler ce qu’il ressent au fond de lui. Son attitude, ses tatouages, ce sont ses murs, sa manière à lui de se protéger, laisser les autres penser de lui ce qu’ils veulent sans jamais les détromper.

Il sait qu’il doit rester éloigner de cette chanteuse mais sa souffrance l’attire autant qu’elle le perturbe. Il ressent ses malheurs, ses peurs, elles font échos aux siennes et elles envahissent son esprit.

Pour lui rien de mieux que le silence pour se recentrer et ses instruments de musique sont la seule compagnie dont il a besoin. Les notes qu’il joue reflète la noirceur qui l’habite, elles sont mélodieuses mais la fragilité de ces dernières attire la sensible Mélanie qui se retrouve à l’écouter soir après soir sans jamais se dévoiler à lui.

« D’une, je n’ai aucune envie de lui laisser croire qu’elle me plaît, ce serait inutile.

De deux, je refuse de recevoir une leçon de Jack.

De trois, augmenter le trouble dans mes entrailles ne serait en rien judicieux.

Et pourtant, sa présence si proche résonne dans chacune de nos cellules, faisant trépigner mon cœur et… ma queue. Dans l’ascenseur, sa proximité a éveillé l’animal en moi, le loup, celui qui ne gère pas ses hormones et qui l’avait bien baisé dans un recoin de la cabine. Je ne suis qu’un homme, et si je dompte sans soucis mes pulsions, me coller une si belle femme sous le nez à peine mon érection matinale calmée relève d’une foutue torture. Sans parler du fait que je suis abstinent depuis un bout de temps et que nous sommes de toute évidence chimiquement compatibles. Si je ne veux pas outrepasser les règles, je vais devoir me dénicher un coup d’un soir rapidement. Et en dehors de la troupe. »

Ces deux êtres écorchés par la vie vont se bousculer, se rapprocher, se défier mais surtout ils vont être aimantés l’un vers l’autre. Une relation est interdite, sauter le pas serait mettre en péril leurs carrières mais aussi la fragilité de leurs âmes.

On se demande comment faire les bons choix quand notre cœur souffre en permanence, comment dire ce qu’on ressent aux gens qu’on aime sans les faire souffrir et surtout comment vivre dans un monde qui stigmates le moindre de nos choix.

Même si les dangers sont grands, le plus gros risque est de s’oublier soi-même pour garder l’autre au-dessus de la surface de l’eau.

Comme je vous le disais au début, l’auteure arrive toujours à nous surprendre par ses romans car elle y délivre des messages forts. Par le biais du passé de ses personnages, elle nous montre que dans la vie le paraître cache souvent les pires souffrances, les ténèbres qui tapissent dans l’ombre et ne montre aux autres que des sourires.

« Le corps parle, le cœur se planque, la raison s’interpose. »

C’était pour moi un délice de découvrir Mélanie qui nous intriguait depuis les deux précédents opus de cette série t Wolf, tel son surnom sait nous montrer ses dents et protéger ce qui compte le plus pour lui. Il dégage de ces deux personnages une force qui les conduira qu’une pente parfois glissante mais dont ils sauront s’accrocher de toutes leurs forces pour remonter de ce trou qui veut les engloutir à jamais. Anna tu as su avec tes mots, tes paroles, faire vibrer mon esprit, me faire comprendre que la vie eut parfois être cruelle avec nous jusqu’au moment de nous donner ce rayon de lumière qui nous montrera le chemin.

Je sais que cette série te tenait à cœur et elle restera ancrée dans le notre car elle mérite d’être connus de tous.

Retrouver tous ceux qui nous ont émus lors des deux précédents tomes fut un régal, que ce soit Aline avec Gabriel qui reste le couple fard de cette série, un Gabriel toujours solitaire mais dont l’amour qu’il ressent pour sa compagne nous fait sourire à chaque fois ou encore Silvia et son Aïdan qui garde ce rôle de grand méchant qui ne s’entend pas avec le dirigeant mais dont on voit dans son regard la tendresse, l’affection qui le lie à cette dompteuse de chevaux. Sans oublier tous les membres d’Utopia, cette troupe qui grandi au fil des représentations et dont le succès ne fait que croitre. On ne veut pas les quitter, on aimerait une histoire sur chacun d’eux mais comme toutes bonnes choses, une fin est obligée pour ne pas en faire une indigestion. C’est avec un trop plein dans l’esprit mais un cœur plus léger que nous devons les laisser vivre leurs amours loin de nos regards.