Extraits

Nous représentons tous ce que nous souhaitons éviter. Tout ce que nous devons fuir. Et pourtant…

Elle est mon défi ultime. Je suis sans conteste son plus gros challenge.

Nous entamons un combat de titans.

Si, moi, je cherche à créer la fragrance du mâle ultime, assurément Vittoria Saint-Georges serait la représentation la plus juste de l’huile essentielle de la féminité.

Comment s'en sortir quand la seule personne qui peut vous soigner est aussi celle qui risque de vous faire replonger à tout moment ?

Je veux déployer mes ailes, quitte à les briser après.

Je veux m’envoler quitte à me crasher.

Je veux aimer et être aimée en retour.

Il m’attire comme jamais je ne l’ai été par homme. Je le hais pour ça.

Je le désire comme jamais je n’ai désiré un homme. Mais je le hais toujours.

Je l’admire comme jamais je n’ai admiré un homme. Et je le hais plus encore.

Aimer un homme.

Ma plus grande peur au monde. Mon plus grand échec aussi.

L’homme a toujours été pour moi un mystère dont j’aurais adoré percer le secret.

J’ai des envies subites de transformer mon ex-futur-ex-époux en eunuque. Au moins, je le soignerais définitivement de son problème d’addiction au sexe.

Je sais, la solution est drastique. Mais là, tout de suite, je m’’imagine bien avec un couteau émoussé et rouillé. Il perdrait un peu de sa superbe. Au propre comme au figuré d’ailleurs, si j’en crois ce que j’ai eu l’occasion de v…

Non, ne pense pas à ça. Ne…

- Ragghhhh !

Que quelqu’un m’abatte s’il vous plaît !

Pourquoi Vittoria se refuse-t-elle le droit de lâcher prise ? Ne le sent-elle pas, elle aussi, cette attirance inexorable entre nous ? Ce désir impitoyable ? Qui va bien au-delà du symptôme classique de l’addict ?

J’aimerais la haïr pour avoir l’air d’aller aussi bien, quand moi je me sens si mal. J’aspire à la maudire pour m’être si parfaitement semblable et pourtant si inaccessible aussi.

Mais je n’y arrive pas.

Je n’ai pas assez de cran pour ça.

Je suis faible.

Qui a parlé des hommes comme étant le sexe fort, déjà ?

Ça ne peut être qu’un abruti qui n’a rien compris à la vie.

- Je te déteste.

Il sourit un peu plus.

- La haine est le premier pas vers l’amour.

- C’est ça oui, fulminé-je. Et l’amour le dernier pas vers la castration. Souviens-t ’en.