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Rien ne relie les passagers montés à bord du train de nuit n°5789. À la faveur d'un huis clos imposé, tandis qu'ils sillonnent des territoires endormis, ils sont une dizaine à nouer des liens, laissant l'intimité et la confiance naître, les mots s'échanger, et les secrets aussi. Derrière les apparences se révèlent des êtres vulnérables, victimes de maux ordinaires ou de la violence de l'époque, des voyageurs tentant d'échapper à leur solitude, leur routine ou leurs mensonges. Ils l'ignorent encore, mais à l'aube, certains trouveront la mort.
Ce roman au suspense redoutable nous rappelle que nul ne maîtrise son destin. Par la délicatesse et la justesse de ses observations, Paris-Briançon célèbre le miracle des rencontres fortuites, et la grâce des instants suspendus, où toutes les vérités peuvent enfin se dire.
Depuis 2001, Philippe Besson a publié une vingtaine de romans, dont Son frère, adapté au cinéma par Patrice Chéreau, L'Arrière-saison (Grand Prix RTL-Lire), La Maison atlantique, « Arrête avec tes mensonges » et Le Dernier Enfant.
"Abandonner le territoire de son effroi ne signifie pas s'en affranchir. Certains feront des cauchemars ou seront rattrapés par de brèves crises d'angoisse pendant des années. D'autres développeront une extrême vigilance ou s'obligeront à l'amnésie. D'autres encore découvriront l'émerveillement d'avoir survécu, la joie des épargnés." p.199
A chaque fois que j’ai un nouveau livre de Philippe Besson entre les mains, il se passe irrémédiablement la même chose. Je lis. Je lis. Je lis. Je le lis d’une traite et à la fin, je regrette de l’avoir fini aussi rapidement. Je regrette de n’avoir pas su ralentir la cadence. Je regrette de ne pas m’être arrêter en route, pour faire autre chose, pour ne pas m’y accrocher à ce point. Je regrette qu’il se finisse trop tôt. Parce que je veux du rab !!!
Mais je me console aussitôt, en revenant sur les passages qui sont agréablement venus me percuter de plein fouet. Sur les mots qui sont à nouveau parvenus à n’avoir de sens que pour moi. Sur la puissance qu’il parvient à mettre dans son récit, alors même que celui-ci peut parfois paraitre si banal à première vue.
Et là, l’émotion était à nouveau au rendez-vous, les confessions étaient à nouveau bouleversantes et pourtant, ses personnages sont toujours si simples et si « normaux » …
Vraiment, Philippe Besson a l’art et la manière de manier le détail. Tout ce qu’il écrit n’a rien d’insignifiant, il vise toujours au plus juste, au plus près, au plus réel. Ses mots sont toujours aériens, délicats, poétiques, tout en étant à la fois retenus, pudiques et d’une brutalité à la fois douce et libératrice.
Je recommande, comme toujours, pour la beauté des mots et surtout, l’humanité qui s’en dégage et nous touche au plus près du cœur…
Très vite, à l’instar d’un polar, Philippe Besson nous averti… il va y avoir des morts !
Et pourtant, est-ce un polar que l’on tient dans ses mains ?
Comme une ode aux trains de nuit et au plaisir de la lenteur retrouvée, ce roman commence par présenter les protagonistes du drame. Des tranches de vies dans la promiscuité des couloirs ferroviaires.
Roman à suspens qui se présente d’abord comme une galerie de portraits des passagers montés à bord du train de nuit qui relie Paris à Briançon. La plupart ne se connaissent pas avant d’embarquer. Au cours du voyage, ils font connaissance voire plus, dévoilant leurs blessures, leurs mensonges, leurs secrets…
La grâce de ces liens improbables est brutalement rompue mais il en restera qqch pour les survivants.
"Paris - Briançon" de Philippe Besson est un roman additif, sa course éffrénée nous tient en haleine.
Dès le début l'auteur nous informe que l'arrivée ne présage rien de bon !!
Nous faisons connaissance avec les personnages, comme si cela allait nous "plomber" le moral au moment de la chute : je vous rassure c'est le cas !
Car nous nous attachons à ces personnes...
Des personnes qui se délestent auprès d'inconnus, de leur quotidien, de leurs secrets, de leurs fardeaux...
Une certaine intimité se crée, toute relative.
Mais restons nous des inconnus face à la catastrophe ?
Philippe Besson narre avec une plume implacable ces relations éphémères, il sonde avec beaucoup de réalisme un huis clos ferroviaire en faisant fi de nos propres sentiments quant à l'issue.
Tous les ingrédients y sont : portrait de personnages attachants, énigme, douceur du voyage, douleur de la chute pour des personnes qui auront eu la malchance d'être au mauvais endroit au mauvais moment.
Voici un petit roman qui se lit très facilement et surtout qui m’a surpris.
On commence par faire connaissance de tous les protagonistes au fur et à mesure. Ces protagonistes qui remplissent le wagon qui les emmène en direction de Briançon. On suit leur trajet et au fil des pages on se rend vite compte qu’un événement va venir perturber ce voyage. On ne sait juste pas lequel et je ne m’attendais pas du tout à cet évènement-là. C’est pourquoi j’ai été surprise mais aussi terriblement émue à la fin de ce roman que j’ai dévoré en à peine 24 heures.
J'ai écouté avec plaisir ce roman court de Philippe Besson, bien que la voix du conteur ne m'a pas paru des plus adaptées.
L'auteur propose un huit clos intense et, malgré le nombre de personnages, on parvient à donner une identité propre à chacun. On les différencie sans peine et les retrouve avec plaisir.
La volonté d'aborder des problématiques sociétales actuelles et de représenter des minorités est louable. Néanmoins, j'ai eu l'impression que l'application manquait de subtilité et que les messages étaient abîmés par des envolées lyriques de la plume (mais peut-être que ce n'est que l'effet livre audio).
En résumé : un roman sympathique qui, s'il n'est pas forcément marquant, permet de passer un bon moment.
J'ai beaucoup aimé ce livre Philipe Besson. Ce qui me plait est l'écriture et la plume. L'histoire ce déroule de façon très naturel et nous donne l'impression d'être dans le train. Le fait de découvrir plusieurs personnes totalement différentes et de voir les liens entre eux était super.Spoiler(cliquez pour révéler)La fin m'a tout de même attristée alors même que je m'y attendais.
À bord du train de nuit n°5789, une douzaine de passagers voyagent dans la même voiture. Ils tissent des liens au cours du trajet, dévoilent leurs failles à des inconnus qu’ils ne reverront jamais. On le sait dès le départ : certains d’entre eux ne survivront pas à cette nuit. Mais qui ? Et pourquoi ? Philippe Besson réussit à nous faire passer du rire aux larmes et à construire une galerie de personnages touchants, criants de vérité dans leur normalité. Un peu moins de personnages, ou un peu plus de pages pour les développer, auraient peut-être fait de ce roman haletant un vrai coup de cœur.
Dès la première phrase, il y a une ambiance, un ton, qui emmènent immédiatement le lecteur dans l'histoire. Celle-ci n'est absolument pas extraordinaire, elle est même très banale. le temps d'une nuit à bord d'un train-couchettes reliant Paris à Briançon, Philippe Besson nous fait rencontrer une dizaine de passagers. Un huis clos qui serait parfait pour une disparition ou un meurtre (comme Agatha Christie a très bien su le faire) mais non, rien de tout ça.
Nous ne sommes pas dans un roman noir mais il y a, tout de même, un vrai suspens, une véritable tension posés dès le prologue à la fin duquel l'auteur nous assène, sans aucune précaution, que certains passagers seront morts au lever du jour.
Après cette révélation, ce choc que l'on conserve durant toute la lecture, nous découvrons les passagers. Ils viennent de milieux différents, ont des activités professionnelles aux antipodes les unes des autres, il y a des retraités, un groupe de jeunes adultes, ... Ils vont parler, échanger, se confier des choses intimes, partager ces quelques heures de voyage jusqu'à ce que .... Giovanni Messina arrive dans leurs vies.
Un court roman, bien écrit, avec une histoire prenante.
Résumé
Rien ne relie les passagers montés à bord du train de nuit n°5789. À la faveur d'un huis clos imposé, tandis qu'ils sillonnent des territoires endormis, ils sont une dizaine à nouer des liens, laissant l'intimité et la confiance naître, les mots s'échanger, et les secrets aussi. Derrière les apparences se révèlent des êtres vulnérables, victimes de maux ordinaires ou de la violence de l'époque, des voyageurs tentant d'échapper à leur solitude, leur routine ou leurs mensonges. Ils l'ignorent encore, mais à l'aube, certains trouveront la mort.
Ce roman au suspense redoutable nous rappelle que nul ne maîtrise son destin. Par la délicatesse et la justesse de ses observations, Paris-Briançon célèbre le miracle des rencontres fortuites, et la grâce des instants suspendus, où toutes les vérités peuvent enfin se dire.
Depuis 2001, Philippe Besson a publié une vingtaine de romans, dont Son frère, adapté au cinéma par Patrice Chéreau, L'Arrière-saison (Grand Prix RTL-Lire), La Maison atlantique, « Arrête avec tes mensonges » et Le Dernier Enfant.
[Source : Éditions Julliard 2022]
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