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— Je ne vais pas mourir, souffla-t-il. (Il cligna des yeux pour chasser ses larmes et sourit.) Ce serait déplacé de finir à l’hôpital le soir de l’anniversaire de Dee.
Il jeta un œil à la piste de danse. Matthew suivit son regard et vit Dee se trémousser avec un groupe de gens, dont un type qui semblait particulièrement tenir à poser les mains sur elle. Et Dee semblait partager cette envie. Silas poussa un soupir :
— Mais bon, je ne suis pas sûr qu’elle le remarque.
— Au contraire, si tu veux mon avis. Elle a l’air d’apprécier que tu sois là pour elle. Elle est venue exprès pour te faire coucou.
Silas leva les yeux au ciel.
Afficher en entierIl marqua un silence. Il était pratiquement sur le point de demander à ce type de se revoir. Voilà qui était surprenant. Silas l’intriguait, et cela ne lui était pas arrivé depuis une éternité. Un ingénieur coincé qui était aussi réceptif au moment de s’envoyer en l’air ? Il voulait suivre cette piste et voir où elle le mènerait.
Mais Silas ne lui demanda pas son numéro, aussi Matthew s’écarta-t-il pour le laisser passer.
Afficher en entierIl prit conscience que le barman avait commenté sa gêne, ce qui signifiait qu’il ne dissimulait pas ses émotions aussi bien qu’il se l’imaginait.
— Je détonne, ici ?
— Un petit peu, mais ce n’est pas grave. Ce n’est pas fait pour tout le monde. (Il fit glisser le verre sur le bar.)
Afficher en entier« Il se recula légèrement pour pouvoir regarder Matthew en face. Dans la lumière diffuse, les pupilles noisette de Silas reflétaient la chaleur de l’éclairage tamisé.
— Et nous, est-ce qu’on va bien ensemble ?
Matthew plaça sa main sur la joue de Silas, effleura ses lèvres de son pouce et se pencha pour l’embrasser.
— Oui. On est parfaits ensemble.
Il jeta un coup d’œil autour de lui, dans la foule des employés de PI Games qui riaient, s’amusaient et dansaient sur la piste. Il aperçut Will et Gwen, qui avaient fêté leur propre mariage presque un an plus tôt, Owen faisant tournoyer Iris dans ses bras, Dan et Phil dialoguant avec les cousines d’Isabel et le reste de ses collègues passant un merveilleux moment. Ces gens étaient sa famille, il n’imaginait pas sa vie sans eux.
Il n’imaginait pas non plus vivre sans l’homme face à lui, celui qu’il contemplait à nouveau à présent et qui lui renvoyait un regard plein d’amour.
— Quoi ? demanda Silas en plissant les sourcils. À quoi tu penses ?
Matthew sourit.
— Juste au fait que je t’aime. »
Afficher en entier« — Viens, finit par dire Matthew en tendant une main à son partenaire. Je vais t’apprendre à danser.
Silas haussa un sourcil.
— Je sais danser. C’est juste que je n’aime pas ça en général.
Matthew éclata de rire. Ce type était décidément plein de surprises.
— Tu ne peux pas me laisser comme ça. Allez, viens, montre-moi ce que tu sais faire.
En levant les yeux au ciel de façon exagérée, Silas quitta sa chaise.
— Très bien. J’imagine que pour toi je peux bien faire une exception.
Léger, chaud et gracile, Silas était un bonheur à tenir entre ses bras. Matthew avait oublié à quel point la danse s’apparentait au sexe jusqu’à ce qu’ils pressent leurs corps l’un contre l’autre lors d’une chanson langoureuse. Silas avait raison, il savait danser, et sans plus d’efforts ils trouvèrent leur rythme, en parfaite harmonie. »
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