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Au cours des heures qui suivirent, Peggy et le chien bleu se relayèrent pour monter la garde.

— Les livres nous encerclent… murmura tout à coup l’animal. Ils se déplacent comme des crabes. Tu ne sens pas leur odeur de marécage ?

La jeune fille se redressa. D’un bond, elle sauta par-dessus les volumes pour aller s’emparer d’un balai dans le placard rempli de soleil. Il faisait si chaud dans le réduit qu’elle faillit attraper une insolation le temps de trouver ce qu’elle cherchait.

Une fois armée de ce gourdin improvisé, elle repoussa les livres rampants. Ils claquèrent avec colère.

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Peggy était à peine allongée, la tête calée sur son sac à dos, qu’il se mit à pleuvoir…

Il pleuvait dans la librairie, mais pas dans la rue ! C’était assez désagréable mais les livres en peau de grenouille parurent apprécier cette ondée et se mirent à coasser en chœur. Le chat blanc vint se réfugier sous la caisse enregistreuse, son pelage immaculé illuminait la pièce comme s’il irradiait une lumière intérieure. Il était d’une grande beauté, seule son oreille droite présentait les traces d’une vilaine cicatrice. « On dirait qu’on a essayé de la trancher d’un coup d’épée », songea Peggy.

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Au fur et à mesure qu’ils avançaient, les adolescents devaient lever le nez pour tenter d’apercevoir le sommet du bâtiment.

— Ça ressemble à un grand magasin, observa Peggy Sue. Un grand magasin qui ne vendrait que des livres.

— Trente-deux étages de bouquins, c’est beaucoup, marmonna le chien bleu.

Derrière les vitrines, on voyait s’étaler à perte de vue des étagères chargées de volumes.

Le petit groupe s’immobilisa devant la porte. Elle s’ornait d’une poignée dorée en forme de stylo plume.

— Attention ! lança Sébastian. Il y a sûrement un système de sécurité. Si l’on touche à cette poignée, une aiguille empoisonnée va peut-être en sortir pour nous piquer la main…

— Je ne crois pas, dit sourdement Granny Katy. Le piège, mes enfants, c’est justement qu’il n’y a pas de piège destiné à vous empêcher d’entrer ! N’importe qui peut franchir ce seuil, mais bien peu en ressortent. Cette librairie est un tombeau pour les lecteurs naïfs. J’espère que nous ne ferons pas partie du nombre.

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Quand ils rentrèrent à l’hôtel, la vieille dame les attendait, un sourire de satisfaction lui plissait le visage. Avant toute chose, elle examina les yeux de Peggy Sue et poussa un sifflement d’admiration.

— Du beau travail, murmura-t-elle. Cette tortue décrépite possède encore de sacrés pouvoirs. Elle ne t’a pas confié de message à mon intention ?

— Si… bredouilla Peggy, elle m’a dit de… de te saluer en souvenir du bon vieux temps.

— Hum, grommela Katy Flanaghan. Soit tu es trop gentille, soit cette vieille vache momifiée perd la mémoire, mais bon, passons…

— Avez-vous pu obtenir des renseignements sur la rue du Serpent-qui-se-tortille ? coupa Sébastian que ces bavardages importunaient.

— Du calme, mon garçon, fit Katy. Il faut prendre le temps de réfléchir. J’ai effectivement vu mon amie, elle m’a dit ce que je voulais savoir en me mettant toutefois en garde contre les dangers d’une telle entreprise. L’entrée de la rue se cache derrière une affiche collée sur un mur. Quand on déchire cette affiche, on démasque un passage qui permet de pénétrer dans la ruelle du serpent.

— D’accord, fit Peggy. Mais de quelle affiche s’agit-il ? Les murs de la ville en sont couverts !

— Il s’agirait d’une publicité annonçant le passage d’un cirque qui n’existe pas. Le cirque Diablo. Personne n’y fait jamais attention parce qu’elle est sale et tout abîmée.

— Allons-y ! lança le chien bleu, la ville est grande et nous ne sommes pas au bout de nos peines.

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Le chien bleu se dépêcha de bondir hors du wagon ; il détestait les voyages en chemin de fer. Il n’était pas fâché de voir se profiler une nouvelle aventure à l’horizon car, ces derniers mois, pendant que Peggy Sue et Sébastian filaient le parfait amour, il s’était ennuyé comme un asticot coincé dans une bouteille bouchée. Il était temps que ça change ! Cette histoire de librairie démoniaque lui plaisait bien et il avait hâte de se lancer à la recherche de cette rue mystérieuse qui changeait tout le temps de place. A la différence des humains, le chien bleu n’aspirait pas à la tranquillité. Il aimait que ça bouge, que ça hurle et que ça frissonne. Pour un peu, il en aurait jappé de joie comme un jeune chiot.

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Sébastian se glissa dans la librairie. Le livre était là, posé sur un présentoir de fer rouillé. Sa couverture de cuir vert était couverte de pustules vénéneuses.

« C’est normal, se rappela le garçon, puisqu’il a été relié en peau de crapaud infernal. »

De temps à autre, le livre s’entrebâillait tout seul, comme un crocodile qui ouvrirait la gueule pour respirer. Il s’en dégageait alors une haleine de poubelle qui donnait envie de s’enfuir à l’autre bout du monde en se bouchant le nez.

« Rien d’étonnant à ça, se répéta Sébastian, puisque le texte a été écrit avec du fiel de serpent. » A peine ouvert, le grimoire se refermait en claquant sèchement, tel un couperet. On disait que les bords de la couverture étaient si aiguisés qu’ils pouvaient trancher les doigts des lecteurs imprudents.

Sébastian regarda par terre et frissonna. Le sol était effectivement couvert d’index coupés à la hauteur de la deuxième phalange.

Le livre n’aimait pas être lu, il s’appliquait à conserver jalousement les secrets imprimés sur ses pages en des temps anciens.

— Salut ! lança Sébastian. J’espère que tu ne vas pas faire le méchant avec moi, hein ? Je suis venu de loin pour te consulter, alors pas de blagues si tu veux qu’on reste copains.

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Peggy Sue courait dans les couloirs du château noir pour échapper à quelque chose ou quelqu’un dont le pas lourd faisait trembler les murs…

Elle ignorait qui la poursuivait. Elle savait seulement qu’elle devait courir très vite si elle ne voulait pas finir entre les griffes de la créature galopant sur ses traces.

— Sébastian ! cria-t-elle. Chien bleu ! Où êtes-vous ? Aidez-moi, je vous en prie…

Hélas, ni Sébastian ni le chien bleu ne lui répondirent. Elle était désespérément seule à l’intérieur de l’immense bâtisse, courant à perdre haleine.

« Je n’arrive même pas à me rappeler ce que je fiche ici, songea-t-elle. C’est incroyable, j’ai l’impression d’avoir perdu la mémoire. »

Un point de côté lui sciait le flanc gauche et elle sentait venir le moment où elle s’effondrerait, incapable de continuer à ce rythme.

Le château était immense, tout tordu. Effrayant. Un cactus de pierre aurait pu avoir cet aspect-là. Ou encore une espèce d’animal habillé d’une carapace hérissée de tours et de créneaux. Un animal mauvais.

Peggy s’arrêta au détour d’un corridor pour reprendre sa respiration. Derrière elle, les pas se rapprochaient. Boum ! boum ! boum !… Autour d’elle tout était noir, les pierres, le sol, les murailles, à croire qu’on avait bâti le château avec des cubes de nuit congelée.

Les pas, dans son dos, avaient une sonorité métallique ; on eût dit que l’être lancé à sa poursuite portait des souliers de fer grands comme des autobus.

L’adolescente se remit en marche. Elle était à bout de forces. La chose allait la rattraper, c’était certain.

Des chauves-souris volaient en essaim serré au ras de la voûte. Elles criaient d’une petite voix aiguë : châteaunoir… châteaunoir… châteaunoir…

Ça n’avait aucun sens !

Alors qu’elle s’apprêtait à renoncer, Peggy aperçut enfin une porte donnant sur l’extérieur. Un jardin à l’abandon entourait le manoir, formant une véritable jungle de ronces. L’adolescente s’y engagea. Très vite, les épines déchirèrent ses vêtements, sa peau, mais elle s’obstina, sa vie en dépendait. Il fallait à tout prix qu’elle sorte de cette bâtisse maudite.

D’affreuses statues se dressaient au milieu des ronces. Elles étaient si laides que Peggy n’aurait su dire à quoi elles ressemblaient. Des crocodiles, des lézards, mais à moitié humains… Ils lui faisaient d’horribles grimaces et semblaient se moquer d’elle.

Peggy gémit. Les ronces la lacéraient de toutes parts et elle saignait par un millier de blessures.

Terrifiée, elle se décida à jeter un coup d’œil derrière elle ; ce qu’elle vit lui arracha un cri d’effroi. Un chevalier géant, revêtu d’une armure noire, se penchait par-dessus les créneaux du chemin de ronde, il tendait le bras pour l’attraper dans son gantelet d’acier.

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En fait, Peggy Sue venait à Ysengrin pour consulter une magicienne spécialisée dans les sorts oculaires susceptibles de la guérir définitivement de sa myopie. Cette femme, très âgée, n’exerçait plus, mais comme Katy Flanaghan lui avait rendu un grand service dans sa jeunesse, elle avait accepté de traiter le cas de Peggy pour rembourser sa dette. C’était une épouvantable vieille femme, très laide et peu aimable. On disait que son père avait été un prince transformé en crapaud et sa mère une grenouille métamorphosée en princesse. Le résultat de leurs amours n’avait rien donné de très agréable à regarder. Elle avait l’air d’un lézard déguisé en momie pour la fête d’Halloween.

— Bonjour, madame, dit Peggy Sue guère rassurée. Je voudrais y voir parfaitement bien sans lunettes… et aussi être débarrassée de tous les pouvoirs dont on m’a affublée. Ce serait super si je cessais de voir des fantômes, et aussi si vous pouviez m’enlever le pouvoir que le vent 455 m’a donné lors de ma dernière aventure[1]. Il croyait bien faire, mais c’est très gênant. Chaque fois que j’éternue, je flotte dans les airs pendant vingt minutes. C’est difficile, ensuite, de passer pour une fille normale !

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" Sois prudent, se dit-il, n'oublie pas que tu te trouves dans une librairie démoniaque. Ces bouquins sont de vrais petits crocodiles, ils n'entendent pas se laisser lire par le premier venu. "

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