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La forêt est là, vivante, débordante, bestiale. On voit ses sentinelles à têtes feuillues, chacune d'un vert différent, au corps brun ou gris clair bien ancré dans une terre noire, humide couverte de son drap de mousse. Un éclair sombre signale le déplacement d'un sanglier solitaire. On sent mille et une odeurs qui remplissent le nez. Des odeurs douces de champignons, de mousse, des odeurs plus fortes de souches pourries ou mâles portées par le vent. On entend mille bruits, car elle brame, croasse, grogne, pépie, siffle, geint, craque, frissonne, se frotte, chante claironnant cinq, six notes depuis la profondeur des broussailles, lance des cris brefs et nasillards du haut des arbres. Dans le lointain, lui répond en duo un couple de cailles forestières. Son opacité, son foisonnement sans ordonnance ni repère font naître l'angoisse pour certains. J'en ignore les raisons, mais moi, elle m'apaise. Elle s'insinue en moi. Cependant, j'ai des scrupules à y pénétrer. C'est une intrusion. J'ai le sentiment de troubler cette harmonie avec mon odeur de sueur et de crasse. Nous troublons un essaim qui vire bourdonneur, faute de roi[1].

Drouet nous demande de rester groupés le plus possible et d'ouvrir l'œil.

La prophétie de l'astrologue que j'avais oubliée refait d'un coup surface dans mon esprit. Je ne peux m'empêcher de me retourner sans cesse pour débusquer un éventuel danger.

Nous progressons en guettant presque à chaque pas quelque piège ou embuscade, toujours dans l'angoisse d'un coupe-gorge.

Nous sommes tous quiets, à l'affût du moindre bruit suspect. Rien.

Nous passons devant une chapelle, celle de Sainte-Catherine-de-Fierbois. On se demande si les ouailles sont nombreuses dans les environs.

Drouet, pour nous occuper l'esprit, nous conte l'histoire de cette sainte connue dans la région pour ses miracles.

- Les seigneurs, de retour de leurs combats, avaient pris l'habitude de déposer leur branc près de l'autel en signe de gratitude, à l'égard de sainte Catherine, car ils avaient été épargnés de la mort. Les vauriens ont trouvé là de quoi s'équiper à bon compte. C'est aussi ce qui fait que ces bois les attirent.

-C'est une profanation!, s'écrient les femmes.

- Vous croyez peut-être que ces malotrus s'en préoccupent. Ils s'en moquent bien. Ils sont pour la plupart sans foi, ni loi.

- Mais pourquoi y viennent encore ? Il ne doit plus y en avoir depuis.

- Parce qu'ils ne le savent pas. Ils pensent que d'autres en ont remis.

Nous apercevons, la lumière d'une clairière au milieu de cette forêt qui semble n'en plus finir.

Nous trouvons un enclos de charbonnier. Nous sommes fatigués, assommés de soleil, sales de sueur et de poussière. La nuit n'est plus loin maintenant, Drouet décide d'y faire halte malgré les risques. Nous n'avons pas le choix...

En contrebas du chemin, la rivière fait miroiter ses eaux limpides allant d'un vert d'émeraude à un bleu turquoise. Dans le silence de cette journée qui se meurt, mes yeux suivent, un moment, le courant de l'eau. Je me souviens, quand plus jeune, les soirs d'été, à l'heure où la nature s'endort, je regardais les premières étoiles s'allumer dans le ciel.

Soudain, sans que personne ne s'en soit aperçu, six personnes arrivent à notre hauteur. Habillés comme la plupart des pèlerins, ils nous abordent.....

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