Extraits

Depuis leur mariage ils étaient toujours si occupés qu'il leur semblait n'avoir pas encore eu le temps de goûter les douceurs de la vie. Elle qui, avant le mariage, ne s'intéressait jamais aux tâches domestiques devait maintenant s'occuper du bois, du riz, de l'huile et du sel. Manquian ne cherchait pas le luxe, mais n'était-elle pas demoiselle d'une famille honorable? Spoiler(cliquez pour révéler)Le salaire de Caishu était modeste; bien qu'au début la vie ne fut pas trop chère dans l'intérieur, leur situation financière n'était guère brillante. Cela faisait un an seulement que la guerre était déclarée, et les classe moyennes n'avaient pas encore eu le temps de s'habituer aux restrictions. Le couple se trouvait justement à cet état où, pauvre, on dissimule sa pauvreté, car on a encore de quoi la cacher. Pour tenir un tel ménage, elle se donnait beaucoup de peine. Son mari était bien sûr navré et très prévenant. Le couple espérait souvent que la guerrefinirait bientôt et que la vie deviendrait moins contraignante et plus agréable. Toute fois Manquian découvrit peu à peu que Caishu n'était pas un mari habile, capable de se débrouiller pour accéder à une meilleure position et de profiter des occasions pour s'enrichir. Content de sa situation et de ses conditions d'existence, il ne savait que lustrer sa table de bureau, laquelkle avait l'âge du ciel et de la terre! L'absence d'initiative de Caishu faisait vaguement éprouver à sa femme qu'elle manquait de soutient et qu'elle devait porter seule la responsabité de la vie commune, sans pouvoir compter sur aucune assistance.