Extraits

« Je me demandai comment ce serait. Je vibrais pratiquement avec la chaleur de ce que je voulais et je n’avais aucune référence pour cette sensation. Je voulais qu’il m’embrasse, qu’il me serre dans ses bras et me fasse sentir cent fois plus sexy que je ne l’étais. »

Bouge un peu sur le côté. Ferme la porte avec ta hanche. Reprends ton équilibre. Tiens la boîte. Arrête et respire. Avance doucement vers la table. Souviens-toi, il y a sept pas entre la porte et la table. Détends-toi. Respire encore un peu.

— S’il te plaît, Lucas, dis-je à voix basse.

— Dans une minute.

Ces trois mots résumaient l’entièreté de mon expérience de parent. S’il te plaît, nettoie ta chambre. Dans une minute. S’il te plaît, fais tes devoirs. Dans une minute. S’il te plaît, viens dîner. Dans une minute. La normalité de cette phrase était rassurante, néanmoins les mauvais jours elle me mettait sur les nerfs.

Cette minute particulière était magique pour les enfants. Elle pouvait s’étirer de cinq à soixante minutes et parfois, il valait mieux laisser couler. Il fallait faire n’importe quoi pour avoir une vie paisible.

- Ton art est vraiment beau.

Je ne pus m'empêcher de sourire.

- Je veux te dessiner, un jour.

J'attendis qu'il fanfaronne et me dise d'aller me faire voir. Au lieu de ça, il lâcha sa prise sur ma main et leva son T-shirt, s'affalant sur sa chaise.

- Comme l'une de tes françaises ? demanda-t-il.

Il se lécha les lèvres avant de faire la moue. À mon avis, il s'attendait à ce que je rie. Mais j'étais certain qu'il ne s'attendait pas à ce que je me jette sur ses cuisses.

Et aucun de nous ne s'attendit à casser la chaise.

(Brady)

Alors je fis ce que je faisais de mieux, je retournai dans mon coin derrière les arbustes pour me cacher. En silence. Loin de la nourriture, des boissons, des chaises, de la proposition de Nick pour discuter plus tard et surtout, d’Eric avec ses yeux, ses lèvres, ses bras musclés, son…

… tout.

Ce qui fut génial jusqu’à ce qu’Eric me trouve et me sourie tellement que tout en moi se retourna et se transforma en bouillie. Il était si magnifique, grand, solide et il me souriait.

Je voulais embrasser cet homme. Tout comme Sean et Ash s’étaient embrassés.

Je me demandai comment ce serait. Je vibrais pratiquement avec la chaleur de ce que je voulais et je n’avais aucune référence pour cette sensation. Je voulais qu’il m’embrasse, qu’il me serre dans ses bras et me fasse sentir cent fois plus sexy que je ne l’étais.

Ce qui fut la raison pour laquelle ma compréhension foireuse des interactions sociales se manifesta et toute la situation dégénéra.

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(Eric)

- Tu as trouvé mon coin tranquille, le taquinai-je.

Puis je m’arrêtai juste devant Brady qui donnait l’impression d’avoir avaler une guêpe ou de s’apprêter à s’évanouir.

- Qu’est-ce qui ne va pas ?

Je vérifiai autour de moi, cherchant la raison pour laquelle Brady avait les yeux si écarquillés. Mais, merci mon Dieu pour mes bons réflexes, puisqu’il se jeta sur moi et j’eus bientôt les bras remplis de cet homme. La seule chose que je pus faire fut de l’attraper et de le retenir alors que nous titubions au milieu des arbustes jaunes. Je n’eus même pas l’occasion de demander ce qu’il faisait puisque, sans une seconde de pause, il commença à m’embrasser et, merde alors, il savait embrasser. Sa langue s’insinuait dans ma bouche, avec tant de chaleur que je me perdais dans cette sensation, mon membre dur, mes mains fermement appuyées sur ses fesses et ses pieds ne touchant même plus le sol. Je me fichais du reste des invités ou que je sois censé garder un œil sur Brady. Tout ce qui je voulais, c’était continuer à l’embrasser.

- Oncle Brady, tu vas bien ? m’interrompit Maddie.

Je me retournai pour me concentrer sur elle.

- Bien sûr, pourquoi ?

- Tu as l’air tout…

Aujourd’hui était une bonne journée. Je vais m’amuser.

Je ne vais pas céder à l’anxiété. Je ne serai pas maladroit ou malpoli, même si le stress grimpe déjà. Je vais me concentrer sur ici, maintenant et ne pas m’enfuir.

- Troisième rang, le brun foncé avec deux enfants. Tu peux garder un œil sur lui ?

Troisième rang. Brun foncé. Je scrutai les invités et repérai enfin l’homme dont Ash me parlait. Waouh. Il était un sacré spectacle pour mes yeux abîmés par le feu. Mignon, plus petit que moi et donc tout ce que je ne recherchais pas chez un partenaire potentiel d’habitude, mais tout de même, il était magnifique. Ma libido reprit immédiatement du poil de la bête malgré le fait que je venais de passer quatre jours à enchaîner les gardes qui m’avaient presque vidé toute mon énergie. Bonjour, mec sexy du troisième rang.