Personne ne gagne - Mémoires

Pas de critique sociale ici ni de message politique révolutionnaire, en dehors d'une critique du système carcéral et un plaidoyer contre la peine de mort. Jack Black ne se plaint ni ne s'apitoie jamais. Il encaisse simplement et serre les dents. Étonnants mémoires qui nous montrent sans fioritures un monde disparu, avec son code de l'honneur, celui de la confrérie des bandits de grand chemin taillant la route à la recherche d'un coffre à percer. Récit autobiographique qui rappelle le Jack London du "Carnet du trimardl" (publié en France en 2007), récit d'une virée protestataire remontant à 1894, et influencera Kerouac ou Burroughs dans leurs errances opiacées. La peinture de la faune interlope avec son argot bien rendu en français peut aussi évoquer les Mémoires de notre Vidocq.

Coup de cœur pour ce roman autobiographique d’un cambrioleur, fin XIXème, début XXème aux USA. Un texte fort sur un parcours de vie qui mène un jeune gars intelligent, vaillant et bon sur le chemin de la malhonnêteté. De mauvais aiguillages s’enclenchent et la vie de Jack Black bascule, les rails l’entraînent vers les postes de police, les cours de justice et cellules de prison. Jack Black a toujours espéré un redressement de ce foutu aiguillage qui le ramènerait dans la foule des honnêtes gens, et paradoxalement, ceux qui le haïssent. L’histoire de Jack Black est toujours d’actualité, un excellent texte dont il faut aussi lire les annexes.

John Black perd sa mère trop tôt et son père, honnête homme, ne se sent pas de l’élever. Ce dernier le place en pension dans une école religieuse à la discipline stricte. Pourtant, il s’en sort bien, il est intelligent et malin. Très jeune, il trouve le moyen de faire des petits boulots et décide de prendre sa vie en main. Malgré leur attachement réciproque père et fils poursuivent des chemins différents. John décide de prendre la route pour rejoindre des grandes villes. Appelé par l’aventure et les rencontres autour des feux de camp, il mène rapidement la vie d’errance des hobos dans l’Ouest américain, il fait des connaissances décisives qui vont le mener vers l’argent facile et ses dangers.

C’est avec beaucoup de franchise que Black raconte comment sa vie a basculé, comment il s’est retrouvé à choisir entre une vie normale ou marginale. Il retrace ses amitiés sincères et rend hommage à ceux qui lui ont donné sa chance, parle de ses errances et des erreurs qui l’ont conduit au pénitencier. Son témoignage essentiel est que la violence entraîne la violence, la brutalité fait naître la brutalité. De même, l’amabilité entraîne l’amabilité. En tant que cambrioleur repenti, Black croit au pouvoir de la deuxième chance et « critique la répression au quotidien des laissés pour compte du rêve américain », un vrai plaisir de lecture.

J'ai beaucoup apprécié ce livre !

La biographie de Jack Black nous fait prendre conscience que les choses peuvent s'enchainer très rapidement et comment une seule décision, un seul choix peut tout faire basculer.

C'est un récit poignant sur un parcours de vie passant par l'enfance de cet homme et comment ça a commencé, puis l'enfer par lequel il est passé, pour finir par son changement de vie.

Ce que j'ai beaucoup aimé, c'est le fait que l'auteur dénigre personne, il raconte juste les faits, son histoire. Il a une vision assez juste je trouve sur les choses et même sur sa situation.

L'époque où le voleur était loyal et avait des valeurs (si, si). Autobiographie d'un ‘hobo' comme il ne se fait plus (écrit en 1926). Jack Black (de son vrai nom Thomas Callaghan) a parcouru les Etats-Unis et le Canada à la recherche de coffres-forts, trains et autres, passant une partie de sa vie en prison. Des détails croustillants sur le vol qui devait faire usage de manuel technique pour ceux, qui comme lui, étaient hors-la-loi. L'écriture donne l'impression d'avoir le bonhomme à côté de soi et qu'il nous confie ses aventures. Alors on est subjugué, en totale immersion sans voir le temps qui passe. Il correspond aux écrivains qui me touche : sincère et libre, loin du marketing qui les font devenir tous pareils. En plus de nous offrir des pépites, l'objet est beau et soigné. Félicitations aux éditions MONSIEUR TOUSSAINT LOUVERTURE

C'est la première fois que je m'intéresse à une autobiographie et je ne suis pas déçue. Jack Black a eu une vie pleine d'aventure et de danger. Ce que j'ai le plus aimé c'est l'impression de liberté qui se dégage de ce livre... enfin quand le personnage principal n'est pas en prison ! Il sait que sur le long terme il court à sa perte, mais refuse de nombreuses possibilités de se ranger et de mener une vie tranquille. Il y a un côté très romanesque dans son comportement.

Mais la réalité le rattrape toujours, cela se sent quand il se fait torturer en prison ou lorsque l'on comprend que n'importe qui dans ce monde peut mourir n'importe quand.

J'ai apprécié ce livre car il présente un étrange mélange entre la présentation d'une monde extraordinaire qui semble sorti d'un roman, et une réalité froide et violente.

Le mémoire de Jack black nous permet d'avoir une vision de la vie à la fin du XIXe siècle début XXe. Les différentes couches sociales , la place de la femme, et bien sur ce qui concerne le cas de Jack Black, les conditions de vie des voleurs, appelé les Yeggs ou bien Hobos, à travers sa biographie. C'est un livre où nous parcourront l'Amérique du nord ouest ! C'est l'Amérique à l'état pur , sauvage et brut ! Il sent les vêtements bon marché, la rouille, les chemins de fer, la dynamite et l'opium.

Si vous apprécié l'Amérique à l'époque des saloons et de l'évolution des chemins de fer, foncé !