Ajouter un extrait
Liste des extraits
Un homme ne doit pas guérir, et ne guérit pas d'un tel amour pour une telle femme.
Afficher en entierJe ne puis d'avantage écouter en silence. Il faut que je vous parle, avec les moyens dont je dispose. Vous transpercez mon âme. Je suis partagé entre l'angoisse et l'espoir. Non, ne me dites pas qu'il est trop tard, que ces précieux sentiments ont disparu à jamais. Je vous offre de nouveau un cœur qui vous appartient encore plus totalement que lorsque vous l'avez brisé, il y a huit ans et demi. Ne prétendez pas que l'homme oublie plus vite que la femme, que son amour meurt plus tôt. Je n'ai jamais aimé que vous. Injuste, j'ai pu l'être, faible et rancunier, je l'ai été… mais inconstant, jamais. C'est vous seule qui m'avez fait venir à Bath. C'est pour vous seule que je pense, que je fais des projets… Ne l'avez-vous pas senti ? N'avez-vous pas compris mes souhaits ?… Je n'aurais même pas attendu dix jours si j'avais pu lire vos sentiments comme je pense que vous avez dû pénétrer les miens. J'arrive à peine à vous écrire. J'entends à tout moment quelque chose qui me bouleverse. Vous baissez là voix, mais je puis distinguer les inflexions de cette voix, quand elles échapperaient à d'autres… Ô parfaite, excellente créature ! Vous nous rendez bien justice. Vous êtes sûre que l'attachement et la constance véritable existent parmi les hommes. Soyez assurée de les trouver infiniment fervents, infiniment fidèles chez F. W.
Il faut que je parte, incertain de mon sort ; mais je reviendrai ici ou bien je rejoindrai votre groupe dès qu'il me sera possible. Un mot, un regard suffiront à décider si j'entrerai chez votre père ce soir, ou jamais.
Afficher en entierSon esprit avait besoin de la solitude et du silence que seule la compagnie peut donner.
Afficher en entierIl y a une véritable analogie entre notre corps et notre esprit ; là où le corps est le plus fort, le sentiment l’est aussi : il est capable de supporter une plus rude épreuve, comme d’affronter un plus mauvais temps.
Afficher en entierHenriette lui a demandé ce qu’il pensait de vous, lorsqu’ils sont partis, et il a dit que vous étiez si changée qu’il ne vous aurait pas reconnue.
Mary n’avait pas assez de sensibilité pour respecter, d’ordinaire, celle de sa sœur ; mais elle ne se douta pas le moins du monde qu’elle venait de lui faire une blessure particulière.
Afficher en entier— Non, non, ce n’est pas la nature de l’homme. Je ne peux pas admettre qu’il soit davantage dans la nature de l’homme que dans celle de la femme d’être inconstant et d’oublier les êtres qu’il aime ou qu’il a aimés. Je suis convaincu du contraire. Je crois qu’il existe une réelle analogie entre notre constitution physique et morale et que, de même que notre corps, nos sentiments sont les plus forts. Ils peuvent résister aux traitements les plus durs et essuyer les plus rudes tempêtes.
Afficher en entierLes notions d’un jeune homme de vingt et un ou vingt-deux ans, dit-il, sur ce qui est l’idéal de la tenue sont plus absurdes, j’en suis convaincu, que celles de n’importe quelle créature au monde. La folie des moyens qu’ils emploient souvent n’a d’égale que la folie du but qu’ils proposent.
Afficher en entierElle se fiait plus à la sincérité de ceux qui disent parfois une parole irréfléchie qu'à ceux dont la présence d'esprit ne faisait jamais défaut, et dont la langue ne se trompe jamais.
Afficher en entierPresque huit ans s’étaient écoulées depuis que tout était rompu. Combien il était absurde de ressentir encore une agitation que le temps aurait dû effacer ! Que de changements huit ans pouvaient apporter ! tout résumés en un mot : l’oubli du passé !
Afficher en entierIl n'avait pas pardonné à Anne Elliot. Elle l'avait lésé, délaissé et déçu et , ce qui est pire, elle avait montré, en agissant ainsi, une faiblesse de caractère que son tempérament décidé et confiant ne pouvait tolérer. Elle l'avait abandonné pour obliger autrui. Cela avait été l'effet d'un excès de persuasion. C'était un signe de faiblesse et de timidité.
Afficher en entier