Petit traité sur la mort pour croquer la vie avec bonheur

Pour être prêt à mourir, il faut être en paix avec soi-même, avec les autres, avec la vie. Cela suppose qu'à chaque instant, chaque jour, nous ayons le sentiment d'avoir aidé, à notre mesure, l'humanité à progresser vers plus de tolérance, de compassion, d'amour, de tendresse, de conscience et de solidarité.

Ce chapitre pose une question essentielle : comment vivre et mourir en paix ? Ces deux aspects de l'existence sont pour moi inenvisageables l'un sans l'autre. La profondeur de champ de notre quotidien dépend de la manière dont nous envisageons notre mort et de ce que nous faisons pour devenir un meilleur être humain. Cette approche de la réalité me permet de vivre moins douloureusement et d'appréhender plus paisiblement ma mort et celle de mes proches. Mon sentiment est que la vie ne s'arrête pas quand notre dernier souffle nous quitte. Peu m'importe la forme que cela prendra, et que cela soit vrai ou faux. D'une manière ou d'une autre, nous retournons tous à la nature et je préfère croire que les étoiles, les herbes, les plantes, les rivières, les océans, le ciel et le vent seront plus beaux et plus lumineux si mon cœur et mon esprit sont en paix au moment de ma mort. C'est pourquoi les textes proposés ici m'accompagnent très souvent car, pour moi, être heureux et rendre les autres heureux crée un rapport unique et indicible avec l'existence et la mort. C'est ma conviction. C'est aussi ce que j'ai appris auprès de mes maîtres tibétains. Grâce à eux et par expérience, je sais qu'offrir un sourire, un soutien, avoir une intention qui réjouit l'autre sont les plus beaux cadeaux que l'on puisse prodiguer à autrui et à soi-même. Et que donner sans rien attendre en retour, sans que cela se sache ou se voie, emplit l'âme d'une joie incomparable et durable qui procure du sens à ce que l'on est et ce que l'on fait. L'expérience est aisée, essayez !