« Je suis née au milieu des années nonante dans une famille décomposée. On était de ces enfants qui grandissent avec une clef autour du cou, connaissent les numéros d’urgence par cœur et savent faire cuire des pâtes avant même d’être en mesure d’atteindre les casseroles. Petite, on a tenté de m’expliquer que j’avais des « origines » par ma mère et un père qui ne peut plus courir parce qu’il a trop travaillé. En classe, j’écoutais des professeurs désabusés me raconter comment réussir ma vie. Plus tard, on m’a dit que je travaillerai dans un bureau parce que c’est ce qu’il y avait de mieux pour moi, qu’assez vite j’aurai un mari, une maison, puis des enfants, qui verront le jour presque par nécessité. À vingt ans, j’ai arrêté d’écouter les gens et je suis partie. Seule, en stop et sans un sou en poche. J’ai traversé l’Europe jusqu’au Cap Nord, sans autre but que de ne pas pourrir chez moi. On peut dire que j’ai fui. C’était mon premier grand voyage. Dans ce livre, j’ai voulu raconter mes errances, mes chutes et comment la route m’a sauvée. » S. G.
Ce livre est un roman d’apprentissage foudroyant, celui d’une petite fille qui transforme sa colère en odyssée. Avec humour et tendresse, la jeune globe-trotteuse raconte les tourments de l’enfance, son dégoût d’une société uniformisée, mais aussi son irrésistible soif d’être libre qui la pousse à dépasser ses peurs.
Je n'ai jamais aimé l'école, j'imagine que vous vous en doutiez. Je n'ai jamais aimé l'école, ce grand bâtiment gris semblable à une prison ou un asile, dans lequel on nous enferme à la période la plus cruciale de notre développement. Comment l'Etat trouve-t-il pertinent de confiner un enfant du matin à la nuit tombée dans une classe surchauffée et bondée ? De surcroît avec l'ordre de rester plié sur une chaise en bois. Et en silence ! Non mais ! Ca, je ne l'ai jamais compris.
Pourtant, il y avait de l'idée au départ. C'est chouette de savoir lire, écrire, compter. Encore aujourd'hui, il m'arrive de le faire. C'est une grande chance que d'être instruit. Je me demande donc où ça a foiré. A quel moment ce lieu, supposé produire de la culture, s'est-il transformé en abattoir de l'âme, en faucheuse de spontanéité ? Probablement depuis que l'on voit l'enfant en futur employé, au lieu de le considérer comme un être à guider.
J'ai lu ce livre deux fois et à chaque lecture, il en est bonifié avec le temps. Sarah Gysler, à travers le récit de sa vie et de ses voyages, nous offre une véritable leçon de vie et nous redonne foi en l'humanité.
Partez sur les routes sans argent, mais des rêves plein la tête, avec cette suissesse pleine de ressources et de beaux mots.
Une lecture rapide et incroyablement fun d'une jeune femme d'aventure, courageuse et rebelle (un peu inconsciente aussi mais heureusement qu'elle a de la chance et du bon sens), qui rafraichit les idées. Dans un monde où l'argent, le virtuel et la vitesse ont malheureusement pris le pas sur presque tout, il est encore possible de retrouver l'étincelle de beauté qui se cache dans la vie et l'humanité.
Ce livre est extra. Il offre une merveilleuse leçon de vie sans vous faire culpabiliser. Il y a une certaine note de "tout est possible" qui est rafraichissante.
J'ai beaucoup aimé ce livre. Je me suis reconnue dans quelques descriptions, surtout dans "la lettre à ma solitude".
Voyager seule est une expérience enrichissante et pour rien au monde je voudrais effacer ces moments même les plus dure, qui, au final, nous forge. Sarah Gisler a réussi à mettre des mots sur son expérience, je recommande.
Lire "Petite", c'est lire l'histoire d'une autre, ses chutes, ses pas de travioles, ses réflexions un peu dramatiques teintées de vérité. On reconnait dans son récit quelque chose de nos propres errances. Dans sa fuite elle trouve son antidote aux maux qui l'entravaient, la faisaient suffoquer. Au fil des lignes l'auteur nous entraîne à sa suite et nous partage le chaos de son existence mais également l'espoir qui l'a aidée à se relever et à avancer. Et ça fait du bien.
Lire "Petite" c'est du réconfort car c'est une main tendue. Celle de Sarah, voyageuse pas si fauchée que ça, qui n'a comme monnaie d'échange que sa personne et toutes les qualités qui vont avec. Ce bouquin c'est sa manière à elle de partager tout ce qu'elle a reçu en voyageant, de le partager avec nous autres, ceux qui attendent la fin de la semaine, l'année prochaine où le second Big Bang pour oser bouger.
Lire "Petite" c'est partir vite et très loin. C'est retenir sa respiration pendant 90 pages, puis sortir la tête de l'eau durant les 90 autres pages, et prendre une grande bouffée d'oxygène.
Résumé
« Je suis née au milieu des années nonante dans une famille décomposée. On était de ces enfants qui grandissent avec une clef autour du cou, connaissent les numéros d’urgence par cœur et savent faire cuire des pâtes avant même d’être en mesure d’atteindre les casseroles. Petite, on a tenté de m’expliquer que j’avais des « origines » par ma mère et un père qui ne peut plus courir parce qu’il a trop travaillé. En classe, j’écoutais des professeurs désabusés me raconter comment réussir ma vie. Plus tard, on m’a dit que je travaillerai dans un bureau parce que c’est ce qu’il y avait de mieux pour moi, qu’assez vite j’aurai un mari, une maison, puis des enfants, qui verront le jour presque par nécessité. À vingt ans, j’ai arrêté d’écouter les gens et je suis partie. Seule, en stop et sans un sou en poche. J’ai traversé l’Europe jusqu’au Cap Nord, sans autre but que de ne pas pourrir chez moi. On peut dire que j’ai fui. C’était mon premier grand voyage. Dans ce livre, j’ai voulu raconter mes errances, mes chutes et comment la route m’a sauvée. » S. G.
Ce livre est un roman d’apprentissage foudroyant, celui d’une petite fille qui transforme sa colère en odyssée. Avec humour et tendresse, la jeune globe-trotteuse raconte les tourments de l’enfance, son dégoût d’une société uniformisée, mais aussi son irrésistible soif d’être libre qui la pousse à dépasser ses peurs.
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