Extraits

« Rêve comme si tu vivais pour toujours,

Vis comme si tu allais mourir aujourd'hui »

James Dean

Aimer, ça ne veut pas dire tout accepter de l'autre, sans question ni remise en cause. Aimer, c'est se battre pour ce que l'on croit être le meilleur pour l'autre... même si l'autre ne le sait pas.

L'amour que je t'offre, Léonor, c'est une bataille. Celui de Mozart, c'est une capitulation.

Il n'y a que la mort qui soit simple et éternelle. Parce que tu vois, la vie, c'est compliqué, et c'est terriblement court.

- Que Dieu nous protège...

- Ne comptons pas sur Dieu pour nous protéger mais sur nous-mêmes.

J'ai l'impression d'être la Cendrillon du Canigou : Léo, orpheline de 17 ans avec une chienne de vie devant elle.

Léonor : Peut-être qu'il te faut une fleur à la tige lisse. Et moi, il me faut un partenaire qui ne me fasse pas perdre la tête. Je ne veux pas me consumer comme un feu de paille, ce que je veux, c'est durer. C'est pour ça que j'ai tiré mon invité au sort, pour donner la même chance à chacun. Je ferai de même pour mes cinq prochaines invitations. Et puis je réinviterai chaque prétendant à tour de rôle, toutes les douze semaines. Lorsque nous nous alignerons sur l'orbite de Phobos en décembre, j'établirai ma liste de cœur définitive, le plus rationnellement possible.

Marcus : Tu veux dire que tu ne me réinviteras pas avant douze semaines ? Même si tu en as envie ? Et c'est ça que tu appelles un comportement rationnel ?

"Je croyais pourtant qu'il s'était passé quelque chose entre Marcus et moi _ quelque chose qui valait plus que de l'argent. Marcus est trop borné pour accepter ma règle ? Tant pis. Je ne pourrai jamais me caser avec un mec aussi impatient. Cueille le jour, tu parles ! S'il réagit de manière aussi impulsive pour un simple speed-dating, comment réagira-t-il le jour où il verra la Salamandre ? La réponse, c'est qu'il ne la verra jamais. Ce qu'il me faut, c'est quelqu'un de posé, de réfléchi... de mature. Entre Marcus et moi, c'est comme ce pauvre Sherman : mort et enterré." # Léonor

Marcus : Toi, Léonor, tu es joueuse...

Léonor : Et toi, Marcus, tu es présomptueux. Indécise, joueuse... c'est quoi le prochain adjectif que tu vas me sortir ?

Marcus : Que dirais-tu de charmante ?

Léonor : Présomptueux, c'est trop subtil pour une technique de drague aussi lourdingue !

Marcus : Laisse-moi essayer quelque chose de plus léger. Hum... trop pâle pour toi, cette fleur... pas assez de caractère. Celle-ci est trop ouverte, trop m'as-tu vu. Voilà !

Léonor : Laisse-moi deviner... avant de postuler pour le programme Genesis, tu étais fleuriste ?

Marcus : J'étais magicien de rue. Mendiant, si tu préfères, du côté de Los Angeles. Et toi, il paraît que tu étais un mannequin Rosier ?

Léonor : Pas tout à fait : j'étais ouvrière en usine de pâtée pour chiens. Je ne sentais pas la rose, mais plutôt Canigou n°5. Je suis sûre que tu as emporté une cargaison de fleurs pour faire ton petit numéro à chacune, pas vrai ? Des roses jaunes pour les blondes, des roses violettes pour les brunes et ces roses rouges pour moi, la rousse de service.

Marcus : Aïe ! Cette rose-là a des épines. Elle m'a piqué.

Marcus : Bonjour, Léonor. Merci de m'avoir invité.

Léonor : C'est Serena qui t'a invité. Je n'ai fait qu'écrire six noms sur six morceaux de papier.

Marcus : Je vois. Tu es une indécise. Le genre de fille qui a besoin qu'on choisisse à sa place ?

Léonor : Pas du tout. Mais je n'ai pas eu le coup de foudre pour un prétendant juste en voyant sa photo cinq secondes dans le générique _ pas plus toi qu'un autre.

Marcus : Intéressant, ta manière de draguer ! Dire au gars que tu invites qu'il n'est pas ton genre !

Léonor : Ce n'est pas ce que j'ai dit mais peut-être que c'est ce que je pense.

" Cette rose-là a des épines. Elle m'a piqué. "