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" Le commissaire Maigret, de la 1re Brigade mobile, leva la tête, eut l'impression que le ronflement du poêle de fonte planté au milieu de son bureau et relié au plafond par un gros tuyau noir faiblissait. Il repoussa le télégramme, se leva pesamment, régla la clef et jeta trois pelletées de charbon dans le foyer.
Après quoi, debout, le dos au feu, il bourra une pipe, tirailla son faux col, qui, quoique très bas, le gênait. Il regarda sa montre, qui marquait quatre heures. Son veston pendait à un crochet planté derrière la porte. Il évolua lentement vers son bureau, relut le télégramme et traduisit à mi-voix : " Commission internationale de Police criminelle à Sûreté générale, Paris : Police Cracovie signale passage et départ pour Brême de Pietr le Letton. "
Afficher en entierSpoiler(cliquez pour révéler)J’ajoute que, si elle a descendu Bob, c’est par erreur. Celui qu’elle voulait descendre, c’était le frangin. Parce qu’ils se détestent tous les deux comme on ne se déteste que dans ces familles-là.
Afficher en entierUn cambrioleur s’est introduit, au cours de la nuit du 15 au 16 courant, dans l’hôtel particulier de la famille Gendreau-Balthazar, rue Chaptal. Le maître d’hôtel, Louis Viaud, cinquante-six ans, né à Anseval, Nièvre, l’a abattu d’une balle en pleine poitrine.
Afficher en entierLundi, vous entrerez comme inspecteur dans la brigade du commissaire Barodet.
Afficher en entier— « Regardez-moi ça !… » Avait dit le matin une cliente du Majestic.
Mon Dieu oui ! « Ça », c’était un policier, qui essayait d’empêcher des malfaiteurs d’envergure de continuer leurs exploits, et qui s’acharnait à venger un collègue assassiné dans ce même palace !
« Ça », c’était un homme qui ne se faisait pas habiller par un tailleur anglais, qui n’avait pas le temps de passer chaque matin chez la manucure et dont la femme, depuis trois jours, préparait en vain les repas, résignée, sans rien savoir.
« Ça », c’était un commissaire de première classe aux appointements de deux mille deux cents francs par mois qui, une affaire terminée, les assassins sous les verrous, devait s’attabler devant une feuille de papier, dresser la liste de ses frais, y épingler les reçus et pièces justificatives, puis se disputer avec le caissier !
Maigret ne possédait ni auto, ni millions, ni collaborateurs multiples. Et, s’il se permettait de disposer d’un agent ou deux, il lui fallait s’expliquer ensuite sur leur utilité.
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