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Extrait

Extrait ajouté par ilovelire 2017-12-28T00:22:06+01:00

C’était le début du printemps dans la cité de K’Aifeng. Printemps tardif pour cette province de Honan, au nord de la Chine. Derrière les hautes murailles, à l’intérieur des cours, les pêchers fleurissaient plus tôt que ceux des fermes éparpillées sur les plaines unies qui s’étendent autour des fossés de la ville. Mais, malgré cet abri, les pêchers ne montraient encore à la pâque que leurs boutons rosés.

Dans les cours de la maison d’Ezra ben Israël, des branches avaient été coupées plusieurs jours à l’avance, ce qui permettait aux boutons de fleurir pour la fête. Chaque printemps, Pivoine, la petite esclave chinoise, tapissait de ces rameaux fleuris les murs du grand hall. Et, chaque année, Ezra, son maître, et Mme Ezra, sa maîtresse, ne manquaient pas de prêter attention à ce qu’elle avait fait. Ce jour-là, songeant au printemps si froid et aux vents poussiéreux du nord qui avaient soufflé sur la ville, ils félicitèrent tout spécialement la jeune fille.

— Voyez quel miracle a accompli notre petite Pivoine, dit Ezra, en montrant les fleurs d’un geste de sa main dodue.

Mme Ezra s’arrêta pour admirer ; son expression tendue s’adoucit :

— Très joli, mon enfant, fit-elle.

Pivoine gardait le silence, comme il se doit, ses petites mains jointes au-dessus de ses manches flottantes. Elle rencontra le regard de David et détourna le sien, mais elle répondit avec un léger frémissement des lèvres au sourire chaleureux de Leah. Le vieux rabbin restait immobile car il était complètement aveugle ; quant à son fils Aaron, Pivoine ne le regarda même pas.

Ils prirent place autour de la vaste table ronde, au centre du hall, et Pivoine dirigea le service, à sa manière, silencieuse et pleine de grâce. Quatre serviteurs étaient sous ses ordres, et Wang Ma, la plus âgée des servantes, versait le thé.

Aussi loin que remontaient ses souvenirs, Pivoine avait toujours assisté à ce festin d’un soir, dans la demeure d’Ezra. C’est elle qui surveillait la disposition du couvert, et les domestiques lui obéissaient car elle connaissait la place de chaque objet comme si elle était la fille de la maison. On gardait, soigneusement rangés, toute l’année, les plats qui ne servaient qu’à ce repas donné tous les ans la veille de la pâque. Les cuillers d’argent et les baguettes, les grands chandeliers à sept branches brillaient à la lueur des lanternes suspendues aux hautes solives rouges. Sur un large plateau d’argent, Pivoine avait posé, comme chaque année, les symboles dont elle ignorait le sens : un œuf dur, des herbes amères, des pommes, des noix et du vin. Curieux symboles d’une religion étrangère !

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