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— Oui, confirma-t-il sobrement. Il est exact que j'ai l'intention de me marier.

Viola laissa échapper un cri de ravissement.

— Fantastique ! Je passe en revue une liste de noms depuis mon départ de Brighton, mais je n'arrive pas à deviner qui a bien pu capturer ton cœur alors que tu vis enterré ici depuis mars... Dis-moi vite, qui est-ce?

— Tu ne devines pas ? Un choix s'impose au-dessus de tous les autres : Sarah, la fille aînée des Monforth.

Effarée, Viola se laissa retomber contre les coussins du sofa.

— Tu... tu ne peux pas être sérieux?

— La lignée du marquis de Monforth est irréprochable et sa réputation est sans tache. Lady Sarah fera une excellente duchesse. Elle est bien née et sa dot n'est pas négligeable. De plus, elle est en bonne santé, gracieuse et assez belle.

— Tu oublies qu’elle est aussi intelligente qu'un piquet de clôture...

D'un haussement d'épaules, il lui concéda ce détail et se pencha pour reposer son verre.

— Je n'ai pas l'intention d'avoir avec elle des discussions intellectuelles.

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Miss Wade paraissait tellement absorbée par sa lecture qu’elle ne releva pas la tête à son approche. Il attendit un petit moment qu’elle daigne lui accorder son attention, mais rapidement - il n'avait jamais été un homme patient - il s'éclaircit la gorge.

— J'aimerais vous parler quelques instants.

Comme elle faisait mine de ne pas l'avoir entendu, il ajouta :

— S 'il vous plaît...

Sans même lever les yeux vers lui, Daphné tourna une page et répondit :

— Notre accord stipule que je me consacre à mon travail à une allure raisonnable jusqu'à mon départ. Puisque le soleil est couché, mon temps de travail est terminé. Je vous suggère de remettre cette conversation à demain.

La veille encore, elle aurait bondi sur ses pieds pour se plier au moindre de ses désirs. Anthony commençait à se demander s'il ne se démenait pas dans un rêve étrange, un rêve dans lequel miss Wade, par quelque mystérieuse aberration, n'aurait soudain plus été miss Wade...

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— Vous, vous, vous ! Toujours vous ! s'écria-t-elle. Cet éclat le laissa bouche bée. Non seulement parce qu'elle osait s'adresser à lui en ces termes, mais aussi parce que c'était la première fois qu'il la voyait quitter sa réserve habituelle.

— Vous avez beau être duc, poursuivit-elle en marchant sur lui comme pour en découdre, vous n'êtes pas l'astre autour duquel le monde doit tourner. En fait, vous êtes plutôt mal placé pour prétendre à une telle hauteur, car vous êtes l'individu le plus égoïste que j'aie jamais rencontré. Sans parler de votre manque de considération. Vous commandez à vos employés et serviteurs sans même un « s'il vous plaît » ou un « merci ». Vous n'avez que faire de ce que ressentent les autres, et vous êtes suffisamment arrogant pour imaginer que votre rang vous autorise à vous conduire ainsi. Je...

Daphné se tut, redressa les épaules et croisa les bras, comme pour mieux contenir ses émotions. Elle faisait bien, songea Anthony, car ce torrent de critiques était aussi injustifiable qu'impardonnable. Il ouvrit la bouche afin de la fustiger pour son impudence, comme il l'aurait fait de n'importe quel serviteur, mais elle reprit la parole :

— Pour dire la vérité crûment, Votre Grâce, je ne vous aime pas, et c'est la raison pour laquelle je ne souhaite pas travailler pour vous plus longtemps. Je suis décidée à partir dans un mois, que lady Hammond m'y aide ou non.

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— Vous faites systématiquement un dessin de toutes vos trouvailles ? Pour un catalogue, m'avez-vous dit ?

— C'est bien cela... répondit Daphné, soulagée d'en revenir aux aspects techniques de son travail. Rassemblés en recueil, ils constitueront l'inventaire des collections du duc de Tremore.

Lady Hammond fit défiler sous ses yeux les dessins qu'elle tenait en main, avant de les remettre en place. Ce faisant, elle remarqua un carnet à esquisses posé sur la table et se mit à le feuilleter. Se rappelant ce qui s'y trouvait, Daphné amorça un geste pour l'en empêcher. Trop tard.

— Je ne pense pas que vous trouverez quelque intérêt à tout ceci... dit-elle, au bord de la panique. Ces ébauches personnelles ne sont pas destinées à l'inventaire et n'ont rien de remarquable.

— Miss Wade, vous êtes trop modeste ! Je les trouve pour ma part tout à fait adorables...

Faute de pouvoir soustraire le carnet à sa vue, Daphné dut se résoudre à regarder la vicomtesse observer l'un après l'autre les croquis qu'elle avait faits, au fil du temps, du chantier et des hommes au travail. Plus elle approchait des derniers dessins du carnet, plus son angoisse s'intensifiait. Enfin, alors qu'il lui semblait n'avoir plus d'autre choix que de se cacher sous le tapis, lady Hammond découvrit les dessins où elle s'était amusée à croquer Anthony en différentes postures. Devant le dernier, qui le représentait torse nu, elle marqua une pause exceptionnellement longue.

Les joues empourprées, Daphné laissa ses yeux s'égarer partout dans la pièce, sauf sur le visage de sa visiteuse. Enfin, celle-ci referma le carnet à esquisses en déclarant :

— Laissez-moi vous dire que vous avez beaucoup de talent, miss Wade. Le dernier est particulièrement réussi. Très finement observé... Mon frère est un bel homme, n'est-ce pas?

— Je le suppose... répondit Daphné, luttant pour retrouver un semblant de dignité. Ce qui m'intéresse, c'est de saisir sur le vif toutes les phases du chantier, ainsi que les personnes qui y sont impliquées, afin de laisser un témoignage à la postérité.

— Naturellement.

Daphné comprit qu'elle ne la croyait pas une seconde, mais la vicomtesse s'abstint de faire valoir que la postérité n'avait que faire d'un dessin de son frère à demi nu.

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« — Eh bien, tu vas devoir me l'expliquer, car j'ai eu l'occasion de l'observer de près au cours de ces deux journées, et je ne vois pas en quoi un jeune homme bien né ne pourrait pas la trouver charmante.

Anthony eut un rire caustique.

— Charmante ? railla-t-il. Avec son sempiternel chignon et ses vêtements informes, cette fille est aussi remarquable qu'un phasme sur une brindille ! Elle se fond tellement dans le décor que je doute qu'aucun homme la remarque jamais, à moins qu'elle ne trébuche dans ses jambes. Et encore, sans doute l'oublierait-il dès qu'elle sortirait de son champ de vision. En tout cas, c'est ainsi que je réagirais. Choquée par ces paroles, Viola se figea.

— Je n'avais pas réalisé, rétorqua-t-elle froidement, que la beauté physique d'une femme est le seul élément qui compte aux yeux d'un homme.

Par souci d'apaisement, Anthony préféra tempérer son propos.

— Ce n'est pas ainsi que je l'entendais.

— Alors comment l'entendais-tu ?

— Si tu avais observé d'un peu plus près ta protégée, tu aurais remarqué que son visage est totalement inexpressif.

On ne sait jamais ce qu'elle pense ou ce qu'elle ressent. Àmoins de lui parler antiquités romaines, elle est incapable de soutenir la moindre conversation.

En dépit du regard effaré de sa sœur, il poursuivit :

— Et quand elle parvient à sortir quelques mots, elle est incapable de les aligner sans bégayer. En vérité, j'ai du mal à la comprendre. À son arrivée ici, elle parlait tout à fait normalement, mais depuis, elle est aussi muette qu'une tombe. Tout compte fait, c'est bien la plus insignifiante créature que j'aie jamais rencontrée.

— Une insignifiante créature si indispensable à tes fouilles que tu ne peux te passer d'elle ! s'offusqua Viola. Elle doit donc avoir quelques qualités.

— Elle est intelligente, je te l'accorde, et elle excelle dans son travail. Elle peut traduire le latin, le grec, et je ne sais combien d'autres langues. Elle est une excellente restauratrice d'antiquités. De plus, elle dessine bien. Mais tous ces talents, avoue-le, ne l'aideront en rien à trouver un mari. Elle n'a pas de dot, pas de famille à part ce mystérieux baron, et pas une once de charme féminin pour compenser ses handicaps. »

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"L'amour, selon elle, aurait dû être un sentiment plaisant, doux et tendre, et non cette déflagration qui brise le cœur par son intensité..."

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si je suis venue vous trouver ce soir, Votre Grâce, c'est parce que j'ai entendu dire que vous cherchiez à renforcer votre équipe... Quelles sont les compétences requises pour devenir duchesse ?

Elle vit Anthony se redresser sous le coup de la surprise.

Durant une longue minute, il se tint absolument immobile et silencieux, puis il prit une profonde inspiration qu'il relâcha lentement. Enfin, il pivota sur ses talons et lui adressa un regard chargé d'espoir.

— Seriez-vous candidate à ce poste, miss Wade?

— Je pourrais l'être. Mais je me pose encore des questions, car je sais que c'est un poste difficile. Que doit faire une duchesse, exactement?

Anthony fit un pas vers elle et répondit, d'une voix étrangement émue :

— Aimer le duc. L'aimer avec toute la passion qu'elle recèle au fond de son cœur. L'aimer chaque jour de son existence, jusqu'au dernier jour.

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— Parce que je ne peux m'empêcher de penser à vous...

répliqua-t-il dans un souffle. Parce que je ne peux oublier nos danses, nos conversations, et la première fois où je vous ai entendue rire. Je ne peux m'empêcher de penser à cette nuit dans Yantika...

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— J'ai tenté de me tenir au loin... confessa-t-il en lui couvrant le menton, la joue, le front de petits baisers. Parce que si j'étais revenu vous faire mes adieux, je n'aurais pu m'empêcher de vous retenir par la force, s'il l'avait fallu.

Daphné... vous vous êtes tenue comme une ombre à mes côtés pendant toutes ces semaines. Partout où j'allais, vous étiez là. Je ne suis qu'un homme, et Dieu me vienne en aide, je ne peux m'abstenir de vous désirer. Ne me torturez plus, je vous en supplie. Embrassez-moi...

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Spoiler(cliquez pour révéler)Agacé par la tournure prise par leur conversation, Anthony s'emporta :

— Miss Wade n'est pas une femme, c'est une machine ! Une machine efficace et bien réglée. Elle ne tombe jamais malade, ne commet jamais d'erreur. Il me semble ne l'avoir jamais entendue rire et je doute qu'elle en soit capable.

— Ne sois donc pas ridicule ! Je l'ai entendue rire ce matin même...

— Ah oui ? Eh bien, moi pas.

Frustré de ne pouvoir se faire comprendre, Anthony se tut, se demandant comment décrire miss Wade à sa sœur du point de vue d'un homme.

— Un gentleman cherche à épouser une femme de chair et de sang, reprit-il enfin. Pas une machine. Il ne pourra élire qu'une femme dotée de véritables attributs féminins. Miss Wade, malheureusement pour elle, en est quasiment dépourvue. C'en est pathétique...

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