Extraits

- Vous avez quelqu'un dans votre vie, Zoé ?

Je fis claquer bruyamment ma langue contre mon palais puis lui souris, l'air malicieux.

- Oui ! Il possède deux vitesses et un fabuleux chargeur qui dure des heures... mais ce que j'apprécie le plus chez lui, c'est sa facilité à être toujours prêt sur simple demande.

Un franc sourire étira la bouche de monsieur « smoking », dévoilant une magnifique rangée de dents autant régulière que d'une blancheur éblouissante.

- Impossible de rivaliser avec deux vitesses, répliqua-t-il avant de vider son verre cul sec sans même tressaillir.

Il prit le second, riva son regard troublant au mien.

- Cela fait longtemps que... « amant deux vitesses » et vous êtes ensemble ? demanda-t-il, encore.

source site "dans notre petite bulle"

Un terrible coup de tonnerre résonna à faire trembler le toit en tôle du bâtiment. Je hurlai en me jetant dans les bras de Lucas. Le visage enfoui contre son torse, mes doigts avaient harponné les revers de sa veste.

-De quoi avez vous peur? Du coup de foudre? dit-il, l'intonation à la fois douce et moqueuse.

Soudain, il tendit l'index vers un minuscule coin sombre entre les deux rayons devant lesquels nous étions. En effet, un petit panneau orange avec un homme et une femme dessinés dessus, de manière simpliste, indiquait l'emplacement des toilettes destinées à la clientèle.

Mon compagnon insolite d'un soir me dépassa pour s'y rendre le premier, et, inconsciemment je m'y dirigeais également. Une fois face à la porte des commodités pour femme, je réalisais l'avoir suivi instinctivement. Autant en profiter pour soulager ma vessie avant de rentrer à la maison ! Sur cette pensée, j'entrai dans la pièce.

Cinq minutes plus tard, je me lavais les mains au lavabo quand les lumières s’éteignirent brusquement. Je poussai un cri sous l'effet de surprise à me retrouver brutalement dans le noir total. Un bruit sourd retentit, comme si le ciel avait décidé de se briser en mille morceaux : je hurlai de nouveau, bien plus fort cette fois-ci.

Il sourit franchement et je remarquai subitement que ce gars, vêtu comme un acteur se rendant à la cérémonie des Césars, était très séduisant. Très, très séduisant, même. Mâchoire carrée virile à souhait, nez droit, une bouche au pli moqueur mais extrêmement sensuelle : ni trop épaisse... ni trop fine. Le meilleur restait ses yeux incroyablement expressifs, d'un vert presque aussi intense que celui des pommes croquantes acidulées...

Un terrible coup de tonnerre résonna à faire trembler le toit en tôles du bâtiment. Je hurlai en me jetant dans les bras de Lucas. Le visage enfoui contre son torse, mes doigts avaient harponné les revers de sa veste.

— De quoi avez-vous peur ? Du coup de foudre ? dit-il, l’intonation à la fois douce et moqueuse.

— Très drôle ! En présence d'un type dans votre genre, j'aurais plutôt la crainte du coup fourré ! marmonnai-je entre mes dents, toujours tétanisée.

— Quelle image intéressante... je veux bien tenter la chose à condition d'éviter le coup foireux, susurra Lucas, mi-figue, mi-raisin ; en penchant légèrement son visage vers le mien.

Sa main se tend pour remettre en place la bretelle du body sur mon épaule. Mon cœur bat à toute vitesse. Ses doigts effleurent ma peau et remontent vers mon cou, où ils se glissent à l’intérieur du tissu.

Je manque d’air. Tout mon dos frémit et ma nuque se renverse presque sous la caresse.

– L’étiquette dépassait, dit-il d’une voix rauque. Quand au tombé…

Sa main suit le tissu fluide et le fait voleter près de mes reins.

Moi, je manque de tomber à la renverse.