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— Lucas, tu ne nous présentes pas ? s'enquit la délicieuse créature blonde d'un ton mélodieux.
J'y faisais immédiatement une violente réaction allergique.
— Joyce, je te présente Zoé Talmont... Zoé, voici Joyce Laudt. Si vous voulez bien m'excuser, je me rends aux commodités.
Je l'assassinai du regard car il osait me laisser seule à seule avec son ancienne fiancée. Il feignit d'ignorer l'envie de meurtre qui brillait dans mes prunelles pour se diriger vers les toilettes du bar de l'hôtel. Il fuyait, le salaud !
— Vous baisez avec lui ?
Quelle entrée en matière ! Tant de délicatesse et de subtilité dans une seule et même personne était impressionnant.
Afficher en entier- Combien pour que vous dégagiez ? lâcha-t-elle en clignant à peine de l’œil.
- Pardon ?!
- Combien ? réitéra-t-elle seulement.
- Seriez-vous en train de me proposer de l'argent pour que... je vous laisse le "champ libre" ? demandai-je d'une voix blanche de fureur contenue.
J'hallucinais !
-Oh mais c'est qu'elle comprend vite... Mille euros, cela vous suffit ? Jolie somme pour aller respirer l'air ailleurs, non ?
Je n'avais absolument pas prévu le geste qui allait suivre, cela relevait uniquement du réflexe, comme ces actions que l'on réalise sans réellement y penser.
Ma délicieuse boisson aux agrumes se retrouva la seconde suivante à dégouliner sur le visage de l'ancienne petite amie de Lucas. Embaumant l'air de son parfum fruité et sucré, pour ma plus grande satisfaction personnelle. Je jubilai férocement de contempler sa mimique choquée, horrifiée et indubitablement poisseuse. Joyce était hors d'elle... manque de bol : moi aussi.
- Je ne sais pas pour qui vous me prenez, crachai-je les dents serrées, mais agitez-moi encore votre fichu argent avec ce genre de chantage digne d'une série télévisée... je vous jure que je vous l'enfonce dans le gosier !
- Mais que se passe-t-il, ici ?!
Mon regard rencontra celui abasourdi de Lucas et, pour unique réponse, je pinçai vivement mes lèvres l'une contre l'autre.
- Il me semblait pourtant que l'endroit bénéficiait d'une climatisation performante...
Je saisis violemment mon sac à main.
- ... mais se rafraîchir au jus de fruits, c'est bien aussi... termina-t-il dans un souffle.
Afficher en entier-Je n'invite pas chez moi les chats qui ont autant de puces sur le dos, lâchai-je, mon regard rivé au sien.
Ce à quoi il arqua les sourcils.
-Miaou? fit-il, une expression innocente sur le visage.
Il n'y a pas de "miaou" qui tienne, monsieur Domeo, vous possédez certainement une spacieuse tanière pour vous et vos parasites. Inutile de me demander asile. Suis-je claire?
Afficher en entier- Cite-moi une seule chose qui ne s'achète pas. Et ne me sors pas "l'amour" sinon je risque de mourir, victime d'un fou rire inextinguible.
J'ouvris la bouche pour la refermer promptement. Quelque chose qui ne pouvait pas s'acheter ?
- L'air, lâchai-je, très satisfaite de ma trouvaille. L'air que tout un chacun, même toi, peut respirer librement sans débourser un centime.
Un demi-sourire étira la bouche injustement sensuelle de Lucas.
- Tu es vraiment rusée, ma douce, dit-il avec une teinte de fierté dans la voix.
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