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La préface est toute aussi sublime et hors du commun :
PREFACE DU LIVRE " POEMES LUNAIRES, POEMES SOLAIRE" par VALERIANE D'ALIZEE
L’élan flamboyant d’une « Rêveuse éveillée » singulière
« La sainteté n’est rien de ce qu’on imagine.
J’ai rencontré aujourd’hui une troupe de primevères bavardant à l’air libre et faisant de leurs bavardages une prière qui montait droit au ciel.
Leur cœur était ouvert aux pluies, aux sécheresses et même à l’arrachement.
Ne pas choisir dans ce qui vient était leur manière impeccable d’être saintes.
Je piétinais dans mes pensées quand elles sont apparues sur le bas-côté de la route, offrant à la lumière le berceau coloré de leurs pétales.
Le vent faisait vibrer leurs formes, imprimant sur un fond d’herbes un texte digne de louanges. »
Christian Bobin
Longtemps, je me suis persuadée que l’inné prédominant de par sa vocation, l’emporte sur l’acquis en matière de créativité, étant plus que consciente que nous ne naissons pas égaux concernant nos dispositions intrinsèques, soit qu’elles demeurent à l’état de germination, ne pouvant hélas, davantage éclore, soit que leur floraison s’accomplisse selon ce que nous réserve le destin, n’ayant pas d’autre alternative que d’accepter la suprématie de la Nature, notant à quel point elle sait se montrer prodigue ou a contrario avaricieuse, envers les créatures vivantes qu’elle porte en son giron, ce qui me conduit d’emblée à oser contredire la profession de foi suivante :
« On ne naît pas poète, on le devient. Il y faut des armes puissantes. »2
Longtemps je me suis répétée certaines formules incantatoires dont celles du père des « Fleurs du Mal » et d’« Enivrez-Vous »3, qui prodiguait ce florissant conseil :
« Ne méprisez la sensibilité de personne.
La sensibilité de chacun, c'est son génie. »
choisissant également d’élire un fructueux adage nietzschéen :
« Créer - voilà la grande délivrance de la souffrance, voilà ce qui rend la vie légère. »4
Tout comme depuis longtemps, je perdure dans mes convictions, renforcées par une observation attentive, qui me font prétendre qu’un artiste n’a cure de définition, de catégorie sociale dans lesquelles la société occidentale dite civilisée s’ingénie à le ranger, pour faire rayonner son essence profonde, qu’il lui importe d’ailleurs fort peu en finalité, d’être catalogué dans telle ou telle discipline qu’il tente fréquemment de repousser, si ce n’est d’abolir, classification synonyme d’enfermement pernicieux, avouons-le !
Créateur donc, se plaisant, un rien frondeur vis-à-vis des étiquettes sclérosantes à défier leurs normes stéréotypées, du moins celles qui contribuent à faire des Hommes des machines5, à la façon d’un touche à tout de génie6, Jean Cocteau, qui se voulait avant toute chose poète, lui qui avait l’audace d’assumer au vu et au su du monde, sa singularité.
(« Ce que l’on te reproche, cultive-le c’est toi-même ») et ce, quelle que soit la forme d’art exprimée, s’attachant à faire se nouer les fils de soie de son métier à tisser sans que l’on puisse les distinguer, voire les dissocier, destin apollinien entremêlé comme autant de croisées d’ogives, de croisées de chemins allant à la rencontre les unes des autres, à condition, certes, que seuls l’emportent l’infusion de sens et la pulsion cruciale du désir de transmission du message, deux éléments majeurs facteurs d’émotion, à l’instar de l’auteur de la « Jeune Captive»7 qui déclarait ce truisme transposable à l’égard de maintes formes artistiques :
« L'art ne fait que des vers, le cœur seul est poète »
préfigurant en cela une pensée atemporelle bien que fleurissant au XXème siècle due à « l’Homme-Joie »8:
« L'écriture c'est le cœur qui éclate en silence. »
Pourvu, assurément, que le verbe de nos rhapsodes soit nourri de « Gai savoir » 9, ne possède-t-il pas d’ailleurs une puissance d’une profondeur abyssale ineffable ? :
« L'artiste a le pouvoir de réveiller la force d'agir qui sommeille dans d'autres âmes. »
Mais puisqu’il doit être question ici d’une plume en particulier, d’un vocable à fleur de mots éminemment inspiré, célébrant autant les joies que les peines10 de notre cheminement, sensibilité intelligible faisant appel à la métempsychose d’une Béatrice que Dante Alighieri aurait sans nul doute reconnue fraternellement s’entend, et sitôt couronnée de verts Lauriers d’Apollon, Laurus nobilis emblème des poètes, qu’il me soit permis de la saluer cette incarnation même de la Voix orphique tissée de contrastes, en me référencant à un visionnaire immortel universel que la dame en question vénère parmi sa pléiade d’aimés, ô combien vénérée :
« Le poète est « une âme de cristal (...) une âme aux mille voix (...)
Le poème s'adresse à la sensibilité, non au savoir (...) à l'imagination, non à la logique (...).
L'espace et le temps sont au poète. Que le poète aille où il veut, en faisant ce qui lui plaît ; c'est la loi. (...)
La poésie n'est pas dans la forme des idées mais dans les idées elles-mêmes. (...)
Le poète doit marcher devant les peuples comme une lumière et leur montrer le chemin. (...) II ne sera jamais l'écho d'aucune parole, si ce n'est celle de Dieu. (...) Si le poète doit choisir dans les choses (et il le doit), ce n'est pas le beau, mais le caractéristique. (...) Un poète est un monde enfermé dans un homme. »
« La poésie n'est pas un ornement ; elle est un instrument. »
« La poésie est un monde enfermé dans un homme ». 11
Ainsi, il est certains esprits... épris d'une langue ciselée, aux antipodes du vulgaire, du sucré et du mièvre dit « à l'eau de rose », modelant les consonances de la cithare dorée chère à Phébus, avec une gourmandise d’épicurien appelant à la délectation et qui traverse au-delà du dicible, la barrière du « papier » !
Il est certains esprits ... honnêtes et tourmentés, « présences pures »pour qui la fluidité coule de leurs écrits, comme s'échappe l’onde pure et cristalline de la Fontaine Castalie bienfaisante retrouvée !
Enfin, il est certains esprits si spirituels... qui ne se contentent pas de flatter leur égo en « taquinant la Muse » mais lient avec elle un véritable dialogue placé sous le sceau de l’Amour, empreint d’une sincérité, fidélité indéniables jusqu’à susciter en nous, lecteurs, un vertige jouissif, devant lesquels l'on se doit de s’incliner par une révérence non pas de courtisan mais de fervent connaisseur, ne vous en déplaise, émerveillé de la maestria dont ils font preuve, devant lesquels l'on s’interroge pour savoir si ils ne sont pas surhumains (« Peut-être sont-ils fées , sont-ils Dieux »12) à tel point qu' il semble indécent qu'ils soient ainsi dotés par Natura et vous laissent seul, passé le temps de l’exaltation, presque angoissé, au bord du désarroi de n'être qu'un maladroit, qu’un pauvre « vers de terre amoureux d'une étoile » !
Or, Amis, dites-moi de grâce, vous en connaissez beaucoup, vous, de nos contemporains qui peuvent se prévaloir aujourd'hui, de relever une semblable gageure : celle de manier les vers classiques où transparaît la dévotion aux « monstres sacrés », ces augustes aînés de qui, nous sommes tant redevables, rimes harmonieuses d'où se dégage des sonorités musicales, sans rien occulter de la profondeur du propos tellement riche, que si je devais en tant que passeur de mots émaux, animer à voix haute la langue caractéristique de notre Béatrice, souveraine de son domaine, il me faudrait m'y reprendre plusieurs fois afin de le mettre en bouche, adaptant au mode de l'oralité, le conseil de Nicolas Boileau, qui en morale de son « Chant I », énonce ce credo :
Hâtez-vous lentement, et, sans perdre courage,
Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage :
Polissez-le sans cesse et le repolissez ;
Ajoutez quelquefois, et souvent effacez. [...]
Mon Dieu, quel souffle, quel feu intérieur s’exhalent de ce langage traduisant la souffrance et la désespérance de nos destinées, dégagé cependant de la moindre fioriture ou effets superfétatoires et qui nous traduit que séparé de l’affect, l’intellect n’est que froideur, que triste est la chair qui se consume sans flamme ! :
« Il existe des Hommes
Qui palpitent du ventre
Et longtemps après
Du cœur
Quand ils le peuvent !
Heureux êtes-vous
Quand le cœur
Brille de mille feux
Avant que le ventre
Ne s'enflamme ! »13
Lyrisme humaniste qui nous bouleverse ô combien, parce que témoignant plus de la difficulté de vivre, les affres ressentis par ceux-ci au gré de leur sort présidé par ce triste sire, le Fatum :
"Nous sommes tous des victimes angéliques et aussi des parts d'ombre habitées de monstres"...constate notre esprit éclairé, doué d’analyse psychologique et faisant pénitence pour nous !
Et voici en un trait de crayon brossé à la pointe sèche, toute l'ambivalence humaine propre aux Dioscures, ces figures gémellaires Castor et Pollux, dont chacun d’entre-nous est pétri, avec plus ou moins de vigueur ; et voici de mis en lumière la dualité parfois effroyable, parce qu’objet de miroir, propice à la déstabilisation…
Clair-obscur source de dichotomie relevant d’une once de troubles délirants proches de la pâle Ophélie et du seigneur Hamlet, Prince de nos neurasthénies, et qui fait de la créature vulnérable traversée d’énergie vitale, un mi ange mi démon, un moine et un voyou à la Poulenc, une nonne et une bacchante noaillenne, la neige et le feu noëlien...
Or, comment ne pas se l’avouer, ce qui est terrible avec notre auteur empreint d’une intégrité singulière, bercé et pénétré de sonorités orphiques, respirant au rythme des « rimes féminines », lorsqu’il daigne nous accorder l’honneur de le lire, acceptant de nous dévoiler un pan de son hyperesthésie14, de sa sensitivité, par l’évocation des thèmes fondamentaux qui lui parlent, en nous confiant au gré de ses desiderata, une publication, l’un de ses enfants chéris issus de sa raison indissociable de ce que l’on nomme communément âme, c’est que jamais au grand jamais, nous ne risquons de ressortir indemne après avoir pris connaissance de son travail d’artisan d’art modelant le verbe, non dans un dessein purement esthétique, Dieu merci, mais dans l’intention inconsciente et volontés secrètes (?) d’atteindre notre psyché !
Cette « Âme pensante » ou « penseur fécondé par une âme » qui nous délivre sa propre clarté incandescente de créateur restituée à merveille au cœur des pages tournées ponctuant les saisons, n’est-il pas, je vous prie, un orfèvre ciseleur sculptant la matière, nous dévoilant un pan de sa « substantifique moelle » pour paraphraser une formule du docteur François Rabelais ! ?
Soyons persuadés qu’il n’est guère aisé pour le commun des mortels comme pour l’érudit, de faire s’épouser fond et forme avec un panache de cette envergure !
Quant aux blessures ressenties traitées parfois par l’intime de Calliope, d’Érato et Polymnie, Béatrice baptisée non pas Portinari mais Lukomski, tant « nonne, que bacchante »16, pour pasticher une locution d’Anna de Noailles, combien sommes-nous à avoir éprouvé cette longue plainte verlainienne, combien sommes-nous à avoir été assujettis puis ébranlés par une semblable impression de claustration due en partie à l’incompréhension et aux jugements d’autrui taxant ces écrits d’élitistes, sinon d’hermétiques, conduisant à l’exclusion ?
Dites, au cours de votre parcours, ne vous serait-il point arrivé de vous sentir prisonnier d’une situation, de quelques faits ou de quelqu’un en particulier, comme en proie à un internement contraint, funeste, de plus en plus en plus insoutenable, dépassant et de loin, la phase du chagrin, disposition psychologique voisine, en quelque sorte, d’esseulés évoluant en vase clos ?
Et si l’une des clefs pour atténuer quelques uns des maux de l’existence répandus sur ce globe terrestre par la faute de la trop curieuse Pandore, était encore entre nos mains ?
« Est-ce que nous aussi, nous sommes des aveugles? »17
S’il n’était pas trop tard pour valoriser l’expression d’Apollon et de ses muses, palette de disciplines représentant un mode notable de délivrance, donc d’apaisement, pour ceux qui s’y adonnent avec une vertueuse constance, telle l’heureuse, celle qui rend heureuse si l’on embrasse l’étymologie latine du prénom Béatrice 18? :
« La sérénité ne peut être atteinte que par un esprit désespéré.
Il faut avoir beaucoup souffert, et aimer encore le monde »
nous prévient Blaise Cendrars, aphorisme qui vient corroborer celui du prophète Khalil Gibran,
« Nul ne peut atteindre l'aube sans passer par les chemins de la nuit »
renchérissant sur cette thématique :
« Si tu aimes écrire - et seuls les saints savent pourquoi -il te faut absolument maîtriser Connaissance, Art et Magie ; la connaissance de la mélodie des mots, l'art d'être sans artifice et la magie d'aimer ceux qui te liront. » …
Me pardonnerez-vous l’un de mes derniers emprunts dans le dessein d’illustrer mes dires, du quasi sur mesure à l’endroit de la dame qui nous occupe présentement :
"Elle marche dans un monde ténébreux auquel elle apporte la lumière. Elle attire l’attention de chacun car elle vibre, ressent plus intensément. Elle apparaît à la fois ouverte et retirée. Quoique fragile, elle résiste, elle ne plie pas."19
En vertu de quoi, serait-ce utopique que d’aspirer à un bien être en se ressourçant par l’Art, ce mode de thérapie, art source d’évasions, d’infinis plaisirs sensoriels qui sont autant d’« Invitations aux Voyages » afin de tenter de nous reconquérir et de poursuivre cette quête de la découverte de soi-même, particulièrement de l’inconnu ou de ce double qui pourrait chercher à se dissimuler derrière le masque arboré, ne serait-ce que par pudeur et courtoisie à l’égard d’autrui ?
« J'ai pu dire JE parce que tu m'as dis TU »
prônait encore il y a peu, un adepte du droit à la différence, ayant réalisé son éloge, le valeureux Albert Jacquard…
Désir d’échanges avec autrui, de compréhension de son prochain, sentiment d’empathie, de compassionnel que ne reniait guère Albert Camus, et qui d’après le regard porté à notre héroïne férue d’humanisme, lui correspond :
« Les vrais artistes ne méprisent rien ; ils s'obligent à comprendre au lieu de juger.
Et, s'ils ont un parti à prendre en ce monde, ce ne peut être que celui d'une société
où, selon le grand mot de Nietzsche, ne régnera plus le juge, mais le créateur, qu'il soit travailleur ou intellectuel. »
Beauté-Bonté soeur de celle défendue par François Cheng au coeur de ses « Cinq Méditations sur la beauté 20» avec laquelle je conclurai cette esquisse de portrait d’une « Rêveuse éveillée » s’étant enfin décidée par cette publication, à une offrande chargée de signification, nous faisant découvrir ses mystiques barcarolles et autres Bonnes Chansons… » Quelles qu’en puissent être la veine, la couleur et la teneur…
Or, une certitude pourrait nous guider à travers ces sentiers broussailleux semés d’épines, si seulement nous nous donnions la peine de l’entendre et de promouvoir toujours plus de solidarité, nous fondant sur l’espérance que délivre cette promesse dostoïevskienne nous affirmant que : « la beauté sauvera le monde », et qu’en dépit de force vilenies, l’humanité peut encore s’extraire d’un sort tragique …
Le fait que de rares descendants d’« Hommes de bonne volonté » chers à Jules Romains résistent à une pléthore de nos médiocrités quotidiennes et s’indignent en œuvrant dans cette direction de salut par cette fameuse recherche mystique de Beauté-bonté, tendant à perpétuer leur quête d’un idéal de vie, est quand même plutôt réconfortant, non ?
Et si nous interprétions ce signe comme la manifestation d’une transcendance, fruit que nos « Frères humains »21 sont en mesure de cultiver et de par la même de se distinguer ? :
« En ces temps de misères omniprésentes, de violences aveugles, de catastrophes naturelles ou écologiques, parler de la beauté pourra paraître incongru, inconvenant, voire provocateur. Presque un scandale.
Mais en raison de cela même, on voit qu’à l’opposé du mal, la beauté se situe bien à l’autre bout d’une réalité à laquelle nous avons à faire face. »22
Que grâces soient rendues à ces inlassables veilleurs, relieurs d’âmes étoilées constellant notre parcours…
Que grâces soient rendues à une « rêveuse éveillée » éprise de coupe pleine ruisselante, de la merveilleuse alchimie que lui insufflent des forces suprêmes à cent mille lieues du marmoréen !!!
Valériane d’Alizée
Auteur interprète,
Spécialiste de la Flore dans l'Art et l'Histoire
Afficher en entierDU GRAND ART, C'EST TOUT !
poème extrait du livre :
Camille Claudel
Dites-moi, Camille, si des tendres fleurs
Encore, vous humez les douces senteurs
Quand dans le jardin je vous vois, rebelle,
Les doigts lacérées par la rose sous la tonnelle.
Dites-moi, si des graciles corps se lamentant,
Fondus dans le bronze, ciselés dans le marbre blanc,
Vous sont encore les encres noires de vos airains
Quand l'art et l'amour jouent avec vos forts burins.
Dites-moi, Paul, si de votre interminable soulier
Encore, vous croyez que le rose satin délié
Est à la certitude, l'envie de l'ombre endurée
Quand Camille, encor, se lamente, emmurée.
Dites-moi, Camille, si de l'amour partagé
Encore vous pleurez l'imparfait découragé
Où le sublime détour dans la chair des légendes
Que Charles Auguste, tant, aimait des lavandes.
Dites-moi, Charles, si des reines de Byzance
Coiffées de lauriers d'or, vous pleurez l'aisance,
Où l'amère déconvenue de l'art corrompu
Quand elle salit vos draps blancs défendus.
Dites-moi, Camille, si l'abri des bourgeois
Est un abri clair où une cellule en sous-bois
Quand de votre lourd manteau creusé de trous,
Vous dites que mites vous aiment sous l'écrou.
Dites-moi, Camille, pourquoi, pourquoi,
Tout génie, qu'artistes jalousent, décline sa voie,
Déplaît aussi quand la lumière aime, terrible,
L'ombre trop soudaine à votre cri inaudible.
Dites-moi la saveur des matins de l'enfance
Quand création rime avec joie et offenses,
Et qu'artistes défont avec béatitude acharnée
La besogne de tant de rêves abattus et consternés.
Dites-moi si l'art vaut tout ce noir chemin
Quand votre frère en faux croyant aime le venin,
Sans un regard d'empathie ne daigne votre regard
Que la pierre n'a pas estropié, ni piqué d'un dard.
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