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MON REFUGE AU PIED
DU MONT ZHONGNAN
Au milieu de l'âge,
épris de la Voie,
Sous le Zhongnan, j'ai choisi mon logis.
Quand le désir me prend, seul je m'y rends :
Seul à jouir d'ineffables vues...
Marcher jusqu'au lieu où tarit la source,
Et attendre, assis, que se lèvent les nuages.
Parfois, errant, je rencontre un ermite :
On parle, on rit, sans souci du retour.
Wang Wei
Afficher en entierNuage-pluie crève soudain les murs brodés
Rencontre furtive désirs accordés
Le festin passé
le vide à nouveau s'installe
Ames fondues dans le rêve indéfiniment se cherchent
Li Yü
Afficher en entierTEMPLE DU SOMMET
Temple du Sommet, la nuit :
Lever la main et caresser les étoiles.
Mais chut ! baissons la voix :
Ne réveillons pas les habitants du ciel.
Li Po
Afficher en entierCLOS AU CERFS
Montagne vide.
Plus personne en vue.
Seuls échos des voix résonnant au loin.
Rayon du couchant dans le bois profond :
Sur les mousses un ultime éclat : vert.
Wang Wei
Afficher en entierLe calligraphe est un nomade, un passager du silence.
Il aime l'errance intuitive sur les territoires infinis.
Il se pose de- ci de-là, explorateur de l'univers en mouvement dans l'espace-temps.
Il est animé par le désir de donner un petit goût d'éternité à l'éphémère.
Fabienne Verdier.
Afficher en entierA un ami qui m'interroge
Pourquoi vivre au coeur de ces vertes montagnes ?
Je souris sans répondre ;
l'esprit tout serein.
Tombent les fleurs, coule l'eau, mystérieuse voie...
L'autre monde est là, non celui des humains.
Li Po
Afficher en entierA monsieur le magistrat Zhang
Sur le tard, je n'aime que la quiétude.
Loin de mon esprit la vanité des choses.
Dénué de ressources, il me reste la joie
De hanter encore ma forêt ancienne.
La brise des pins me dénoue la ceinture ;
La lune caresse les sons de ma cithare.
Quelle est, demandez-vous, l'ultime vérité ?
Chant de pêcheur, dans les roseaux, qui s'éloigne...
Wang Wei
Afficher en entierPensée nocturne
Devant mon lit clarté lunaire,
Est-ce du givre couvrant la terre ?
Tête levée je regarde la lune ;
Yeux baissés songe au sol natal.
Li Po
Afficher en entierJe cherche l'osmose entre la mémoire vivante de mes couleurs et l'esprit de la pensée.
Afficher en entierEcrit nocturne du voyageur.
L'homme laisse-t-il un nom par ses seuls écrits?
Vieux, malade, que le mandarin s'efface!
Errant, errant, à quoi donc ressemblé-je?
-Mouette des sables entre ciel et terre.
Du Fu
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