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« Je t'aime je t'adore toi
Par-dessus la ligne des toits
Aux confins des vallées fertiles
Au seuil des rires et des îles
Où nul ne se noie ni ne brûle
Dans la foule future où nul
Ne peut éteindre son plaisir
La nuit protège le désir. »
Afficher en entier« Je vois la ville de ton rêve
Que tu seras seule à peupler
Du tourbillon de ta beauté »
Afficher en entier« Nous deux nous ne vivons que pour être fidèles à la vie. »
Afficher en entier« De l'océan à la source
De la montagne à la plaine
Court le fantôme de la vie
L'ombre sordide de la mort »
Afficher en entierl'imagination laisse à penser que nous possédons un sixième sens les cinq sens confondus c'est l'imagination qu voit qui sent qui touche qui entend qui goûte qui prolonge l'instinct qui précise les routes du désir ambitieux je sais la vérité dés que je l'imagine le mal étant à vaincre
Afficher en entierMoralité du sommeil
Cordes des distances cordes des lueurs
Cordes d'espérance jetées aux absents
La paresse des enfants
La fleur son éternité
La tempête sa puissance
Les conquêtes du beau temps
La femme son chemin partout
La femme flamme de nature
Tissant la trame du soleil
Et s'exaltant pour m'exalter
Entre les horizons volages
Qui font et défont sa beauté
La forêt couvre ses épaules
Sa chevelure silencieuse
D'un seul bruit d'ailes d'un seul chant
Moisson d'espace
Mais tout se noue en mon domaine
Pour mieux m'incliner m'humilier
La joie la clarté convulsées
Perdent leur éclat leur fraîcheur
Ma souffrance devient visible
Bagarre effrénée sur l'estrade
Visage de crin flambant noir
Odeur de suie plafond de poix
Ours démuselé panthère traquée
Crépuscule de la fureur
Les cages vides sont fermées
Une chèvre aride au ciel étoilé
Vieillit en calculant son âge
L'après-midi fut de brindilles
De façons d'être coutumières
Une étreinte de mains chétives
Dix doigts d'images vacillantes
Voilés de molles bagues blanches
Ainsi mon délire ainsi mon désastre
Ainsi mes forces écroulées
Un rire roulis
Que le jeu ramène vers la table douce
De tes seins légers
Nuit de neige nuit vague
Sur un pont tremblant le sommeil
Fripe la chemise du temps
La vie
Et la courbe de ta poitrine
La retient au bord d'un abîme
Afficher en entierLe travail du peintre
à Picasso.
VII
Rideau il n'y a pas de rideau
Mais quelques marches à monter
Quelques marches à construire
Sans fatigue et sans soucis
Le travail deviendra un plaisir
Nous n'en avons jamais douté nous savons bien
Que la souffrance est en surcharge et nous voulons
Des textes neufs des toiles vierges après l'amour
Des yeux comme des enclumes
La vue comme l'horizon
Des mains au seuil de connaître
Comme biscuits dans du vin
Et le seul but d'être premier partout
Jour partagé caresse sans degré
Cher camarade à toi d'être premier
Dernier au monde en un monde premier
Afficher en entierAilleurs ici et partout
Le réel table sur le réel
Et la morale
Sur la morale
Je vis d'un bien nécessaire
Et d'un monde profitable
Je vis d'un élan constant
Arriver est un départ
Vieillir c'est organiser
Sa jeunesse au cours des ans
C'est mûrir mille jeunesses
Par étés et par automnes
Tenir son vol assez haut
Pour que l'aile y ait un but
C'est ruiner l'ombre quotidienne
Sur des sommets perpétuels
C'est faire honneur à l'avenir
Afficher en entierHier c'est la jeunesse hier c'est la promesse
Pour qu'un seul baiser la retienne
Pour que l'entoure le plaisir
Comme un été blanc bleu et blanc
Pour qu'il lui soit règle d'or pur
Pour que sa gorge bouge douce
Sous la chaleur tirant la chair
Vers une caresse infinie
Pour qu'elle soit comme une plaine
Nue et visible de partout
Pour qu'elle soit comme une pluie
Miraculeuse sans nuage
Comme un pluie entre deux feux
Comme une larme entre deux rires
Pour qu'elle soit neige bénie
Sous l'aile tiède d'un oiseau
Lorsque le sang coule plus vite
Dans les veines du vent nouveau
Pour que ses paupières ouvertes
Approfondissent la lumière
Parfum total à son image
Pour que sa bouche et le silence
Intelligibles se comprennent
Pour que ses mains posent leur paume
Sur chaque tête qui s'éveille
Pour que les lignes de ses mains
Se continuent dans d'autres mains
Distances à passer le temps
Je fortifierai mon délire
Afficher en entierMais l'homme
L'homme aux lentes barbaries
L'homme comme un marais
L'homme à l'instinct brouillé
A la chair en exil
L'homme aux clartés de serre
Aux yeux fermés l'homme aux éclairs
L'homme mortel et divisé
Au front signant d'espoir
L'homme en butte au passé
Et qui toujours regrette
Isolé quotidien
Dénué responsable
Savoir vieillir savoir passer le temps
Savoir régner savoir durer savoir revivre
Il rejeta ses draps il éclaira sa chambre
Il ouvrit les miroirs légers de sa jeunesse
Et les longues allées qui l'avaient reconduit
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