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Quatrieme de couverture
Il n'y a que la beauté; et elle n'a qu'une expression parfaite, la Poésie
La beauté Mallarmé la voit d'abord dans l'azur. Mais qu'on ne s'y trompe pas, sa "sereine ironie" l'accable. Aussi pour fuir ce monde partagé entre des paradis imaginaires et l'ennui désolé de l’existence, il cherche de mystérieux secrets dans le pus humble des bibelots, la moindre chimère.
Vase au col ignoré, dentelle, console...
Au-delà de formes esquissées, ces babiole éphémères, il est une magie que sa plume enchantée fait jaillir.
et plutôt que de céder aux tourments du hasard,au vertige de l'angoisse - page blanche ou blanche agonie - il préfère les songes voluptueux de ce faune qui, par un bel après-midi sicilien, s'abandonne au tumulte de ses désirs...
Afficher en entierOù fuir dans la révolte inutile et perverse ? Je suis hanté.
L'Azur ! l'Azur ! l'Azur ! l'Azur !
Afficher en entierAvec celles de Baudelaire et de Rimbaud, la figure de Mallarmé domine la modernité poétique qui se constitue à la fin du XIXe siècle, et, quoique son oeuvre fût rare, adressée de loin en loin à une élite de lecteurs lentement accrue, " il lui avait suffi, dit Valéry, de quelques poèmes pour remettre en question l'objet même de la littérature ". Un vers nouveau naît avec lui, refermé sur le scintillement réciproque des vocables qui le constituent, une poésie qui donne congé au réel pour en préférer l'évocation pure, un langage qu'on a pu dire obscur mais qui n'est en réalité que le défi lancé aux lecteurs qui sauront, pour eux-mêmes, en déployer secrètement le sens. Parce que Mallarmé a été aussi bien le plus lucide analyste des états de la poésie, du mystère qui règne dans les lettres, de la crise du vers, et de la séparation radicale que la littérature désormais manifeste à l'égard du langage ordinaire, on ne trouvera pas seulement dans ce volume les Poésies, les poèmes en prose ou bien un coup de dés, mais quelques-uns des grands textes théoriques qui continuent de marquer si profondément notre époque : c'est-à-dire finalement le parcours d'une vie où l'écrivain, devenu impersonnel, s'efface devant une sorte de religion de l'oeuvre et du Livre à faire.
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