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1 — ENRÔLÉE

Deux mois déjà que j’avais élu domicile, contre mon gré, dans ce bâtiment. Je m’étais assise sur la fameuse plateforme de verre, au cœur du dôme central, celle-là même qui m’avait vue recevoir la lumière. La pièce se trouvait au septième étage du palais, divisant les appartements que je possédais en deux. Je m’allongeai sur la plate-forme circulaire et légèrement surélevée afin de contempler la Voie lactée au-dessus de moi. Tant d’étoiles brillaient dans le ciel ! Pourtant aucune ne me permit d’éclairer mon choix, aucune ne me donna d’indice sur le chemin qu’il me fallait emprunter pour le bien de chacun. Il m’avait été offert un petit moment de liberté, un si bref instant où il n’y avait personne près de moi à me surveiller, personne auprès de qui faire bonne figure.

J’étais sortie d’une longue réunion avec les conseillers survivants. Deux d’entre eux avaient perdu la vie et une autre était gravement blessée, une triste conséquence de l’attaque que nous avions subie quelques semaines plus tôt. J’avais perdu mon amie Ysalis qui s’était éteinte dans mes bras. Je portai une main à ma tête, dans l’idée – un peu naïve il est vrai – de chasser ce souvenir douloureux. Je ne voulais pas replonger dans la dépression qui m’avait happée, fruit d’une longue liste d’événements déstabilisants et intenses qui avaient mis ma vie sens dessus dessous. J’en étais à un point où je ne savais même plus qui j’étais, ce que je souhaitais ; je n’arrivais même plus à cerner ce qui me rendait heureuse ou malheureuse. Je n’avais vraiment pas envie de ressasser ces souvenirs inlassablement. Je devinais que si je commençais à me laisser aller, d’autres réminiscences d’un passé encore plus terrible referaient surface. Des événements que j’essayais d’oublier de toutes mes forces. Je soupirai et me concentrai sur des problèmes bien plus importants que ceux de ma petite personne. On m’avait informée que notre ennemi, le royaume d’Otame, s’apprêtait à attaquer celui de Sila, qui englobait la France, l’Espagne et l’Italie de mon monde. J’avais écouté chacun des arguments concernant la demande d’assistance que nous avait faite le roi Tolan du royaume de Sila. Il venait d’être menacé d’invasion par Otame s’il ne cessait pas immédiatement de commercer avec nous. Il était évident que c’était une nouvelle tentative pour nous conduire à notre perte. Une attaque plus subtile et tout aussi dangereuse alors que le royaume de Sila était celui avec lequel nous entretenions le plus de relations amicales et commerciales. Nous priver d’eux achèverait notre peuple, car nous ne pourrions pas nous en relever financièrement. De plus, cela provoquerait une famine sans précédent en interrompant le dispositif d’envoi de vivres mis en place depuis plus de trois ans. Sans compter que cela affaiblirait nos défenses et nous priverait de notre plus grand allié.

La majorité des dirigeants des autres royaumes souhaitaient simplement attendre de voir si nos ennemis attaqueraient ; ils se figuraient que ce n’était que de l’intimidation. Un roi dirigeait le territoire de Sila. À chacun de ses anniversaires, sa lumière se répandait sur tout son territoire afin de le protéger, entre autres, de toute invasion. Je finis par apprendre que cela bloquait les attaques massives et frontales, et non les attentats et autres tentatives de meurtre à l’intérieur du royaume. Des ennemis pouvaient donc aisément s’infiltrer et se mélanger à la population pour commettre leurs crimes en affaiblissant l’adversaire de l’intérieur. Et c’est ce que nous avions subi seize jours plus tôt. Un groupe d’individus originaires d’Otame avait pénétré dans le palais et abattu bon nombre des nôtres. Ils avaient visiblement patienté, attendant le moment propice où les dirigeants seraient tous réunis pour attaquer. La lumière que j’avais reçue avait mis en défaite leur invasion. Ils se dévoilaient à nous autrement qu’avec une armée. Ils étaient passés à l’offensive d’une manière plus sournoise car la grande majorité des personnalités importantes du royaume qu’il me fallait diriger s’étaient retrouvées réunies dans une même pièce. Je serais probablement morte si Aidan ne m’avait pas personnellement protégée en abattant tous ceux qui avaient attenté à ma vie. Malheureusement, tout le monde n’avait pas eu cette chance.

Je luttais depuis cet événement contre moi-même pour ne pas tomber en morceaux, ne pas me briser de l’intérieur.

Allongée là, je levai les mains au-dessus de moi et les observai un moment en me demandant comment j’avais pu lancer des jets de lumière. Comment j’avais pu tuer tous les gens que j’avais pris pour cibles. Mes mains me semblaient familières, normales, et pourtant elles se révélaient être un instrument de mort et de destruction. Je soupirai et les posai sur mes yeux, tentant de me concentrer sur le choix que j’avais à faire. Qu’ils soient conseillers, mages, savants, commerçants et protecteurs, tous avaient pris la parole, lors de cette réunion. Tous, sauf un.

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— Protecteurs, hurlai-je en ne commettant pas la même erreur que la dernière fois. Je n'attendis pas que les secours arrivent. Je supposais que cela aurait été trop tard alors que mon assaillant relevait déjà son épée pour me frapper. J'eus le temps de m'emparer d'un tabouret à ma droite que je projetai sur lui avec autant de force que je le pus. Touché, celui-ci s'arrêta, me permettant de lui foncer dessus tel un bolide, les deux coudes en avant. Je le percutai au thorax et cela fut apparemment suffisant alors qu'il chuta lourdement en arrière. Je retrouvais mon équilibre quand mon adversaire, sans se relever, fendit l'air de sa lame, tentant de m'atteindre au niveau des jambes. J'eus le réflexe de sauter et d'éviter ainsi le coup. Je n'attendis pas qu'il se mette debout pour reculer, mais un autre homme était rentré entre temps et était déjà sur moi. Il souleva son épée, prêt à m'abattre quand il glapit, son corps transpercé par une autre lame dans le dos. Il tomba à genoux devant moi et j'aperçus Aidan se tenant là, le visage plus sombre que jamais. — Derrière, prévins-je, le son de ma voix déformé par la panique. Un troisième homme venait d'entrer, une hache à la main. D'un simple mouvement, Aidan se chargea de tuer le nouveau venu avant d'accourir vers moi et de faire barrage de son corps contre les trois autres hommes qui s'avançaient vers nous. Je m'accrochais des deux mains à la tunique d'Aidan, appréciant plus que jamais sa présence à mes côtés. J'avais une entière confiance en lui quant au fait qu'il me protégerait. Je tremblais d'une peur diffuse et incontrôlable. Pourtant, ce n'était pas la première fois que je me retrouvais confrontée à ce genre de situation dangereuse. Mais peut-être que celle-ci était celle de trop...

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