Pour toujours

Extrait de chronique disponible sur le compte Instagram @capharnaum_livresque (https://www.instagram.com/p/Czg4peHOfUl/?img_index=1)

⭐️⭐️⭐️⭐️/5. (...) A peine reçu, je me suis jetée sur ce roman graphique que j’ai totalement dévoré. Au premier coup d’œil, le style d’illustrations n’est pas forcément ce que je préfère mais j’ai finalement réussi, au fil de ma lecture, à m’imprégner de leur douceur et de leur poésie. Certaines pages entrecoupent le récit avec des illustrations plus crayonnées et des brides de pensées de Viola, comme issues de son journal intime, ce que j’ai beaucoup apprécié. Les couleurs utilisées sont mates, plutôt sombres, ce qui donne une atmosphère particulière au roman graphique.

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Cette histoire sent l’été, la plage, les vacances entre copines, les coups de soleil et le farniente. Pourtant, c’est également un ouvrage avec des thématiques bien plus profondes que ce à quoi je m’attendais. On parle d’une relation mère-fille compliquée, de relation toxique et d’emprise, de consentement, de maladie, de confiance en soi, de body positive, des conséquences du tourisme de masse avec la construction de nouvelles infrastructures qui viennent détruire l’habitat naturel de certaines espèces animales… Certains sujets m’ont beaucoup touchée et j’ai même eu les larmes aux yeux à plusieurs moments. Mention spéciale pour la représentation lesbienne et ces deux personnages qui ont été mon coup de cœur ultime de ce livre.

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Néanmoins, ce roman graphique reste quand même assez léger puisque c’est aussi la découverte du premier amour et de tous les questionnements qu’il engendre. Viola est en première au lycée et, si ses amies lui parlent souvent d’amour, elle n’en a jamais fait elle-même l’expérience. Tout change lorsqu’elle rencontre Ireneo lors de ses vacances en Italie. J’ai beaucoup aimé la relation qui se construit entre les deux adolescents, à l’écart de leur cercle d’amis respectifs, comme une parenthèse de douceur et de compréhension. C’est une relation très saine et respectueuse.

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Par contre, j’ai parfois trouvé que la narration était hachée. En effet, ce roman graphique illustre de nombreuses scènes du séjour de Viola mais il arrive que les transitions entre celles-ci soient un peu brusques puisqu’il n’y a pas toujours de continuité.

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La fin du roman graphique est triste, douce-amère. Moi qui aime les fins heureuses, sans ambiguïté, je n’ai pas vraiment su quoi faire de cette conclusion mais je dois dire qu’elle m’a profondément marquée. Finalement, elle est terriblement juste et ancrée dans la réalité. Tout ne peut pas être happy ending.

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En bref, Pour toujours est un roman graphique que j’ai beaucoup aimé découvrir et qui s’est avéré être une lecture plus profonde que ce à quoi je m’attendais. Même si certaines thématiques sont plutôt estivales, je vous conseille vivement de découvrir ce titre dès à présent pour bénéficier d’un petit rayon de soleil dans cet automne pluvieux.