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Extrait ajouté par LaFleur 2012-03-14T10:08:20+01:00

C'était, en effet, Bobby, pieds et poings liés, en outre bâillonné, mais il avait réussi à dénouer presque entièrement le bâillon. Frankie vint à son aide. Bien qu'attachées ensemble, ses mains pouvaient lui rendre quelque service.

Enfin, Bobby parvint à prononcer le nom de Frankie.

— Je suis heureuse que nous nous retrouvions ensemble, dit Frankie, à voix basse, mais on nous a pris pour des imbéciles, je crois.

— Je crois aussi, soupira tristement Bobby.

— Comment vous ont-ils pris ? demanda Frankie. Avant ou après que vous m'ayez écrit ?

— Je vous ai écrit, moi ? Première nouvelle.

— Que je suis sotte ! J'aurais dû m'en douter… toutes ces recommandations de n'avertir personne !

— Écoutez, Frankie. Je vais vous raconter mon histoire ; ensuite, vous me mettrez au courant de la vôtre

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Extrait ajouté par SherCam 2019-05-25T19:25:22+02:00

- Bonjour, dit la jeune fille. Venez donc vous asseoir en face de moi.

- Mon billet n'a pas la couleur voulue.

- Peu importe, ça s'arrangera.

.../...

Au même instant un énorme bonhomme en tenue bleue apparut à la porte du couloir.

- Laissez-moi faire, conseilla Frankie.

Elle adressa un gracieux sourire au contrôleur qui porta la main à son képi et poinçonna le billet qu'elle lui tendait.

- Mr Jones vient d'entrer dans mon compartiment pour me dire un mot. Vous n'y voyez aucun inconvénient, n'est-ce pas ?

- C'est parfait, Votre Seigneurie. Monsieur ne restera pas longtemps, j'espère. Il toussa avec tact et ajouta : je ne repasserai pas avant la gare de Bristol.

- Ce qu'une jolie femme peut obtenir avec un sourire ! ... observa Bobby, lorsque l'employé se fut retiré.

Lady Frances Derwent hocha la tête pensivement.

- Je doute que ce soit l'effet du sourire. J'attribue plutôt mon succès à la générosité habituelle de mon père envers les employés.

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Extrait ajouté par Mondaye 2013-10-20T16:35:40+02:00

Tu es une infirme sur le plan de la compassion féminine, gémit Bobby.

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Extrait ajouté par Mondaye 2013-10-20T16:35:28+02:00

Alors écoute-moi bien, Bobby, et essaie de comprendre ce que je vais te dire. D'accord tu n'as pas grand chose dans le crâne, mais en te concentrant, tu devrais y arriver.

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Extrait ajouté par Mondaye 2013-10-20T16:34:53+02:00

Bobby Jones posa sa balle sur le terrain et, ramenant lentement sa crosse en arrière, l’abattit d’un coup sec et rapide.

La balle décrivit-elle une trajectoire parfaite, pour atterrir heureusement au quatorzième trou ?… Non !… mal lancée, elle ricocha sur le sol et alla se perdre dans un buisson.

L’unique témoin de ce coup maladroit, le docteur Thomas, ne manifesta aucune surprise. C’était explicable : le joueur n’était pas un champion illustre, mais le quatrième fils du pasteur de Marchbolt, petite station balnéaire située sur la côte du pays de Galles.

Bobby étouffa un juron.

C’était un charmant garçon de vingt-huit ans. On n’aurait pu dire qu’il était beau, mais il avait le visage sympathique et de bons yeux marron de chien fidèle.

— Je joue de plus en plus mal ! murmura-t-il, dégoûté de lui-même.

— Vous jouez trop vite, observa son compagnon, homme d’âge mûr, aux cheveux gris, au visage rose et aimable.

Ils prirent un nouveau départ.

Le docteur Thomas joua le premier : il donna un bon coup, droit, mais pas très fort.

Bobby posa sa balle, balança longuement sa crosse, la rejeta brusquement en arrière, ferma les yeux, leva la tête, abaissa l’épaule droite, en un mot fit tout le contraire de ce qu’il convenait de faire, et la balle, frappée avec une force terrible, s’enfuit à angle droit.

— Si vous aviez lancé ce coup correctement… bigre ! fit le docteur Thomas.

— Si… répéta Bobby, dépité. Tiens ! Il me semble avoir entendu un cri ! J’espère que la balle n’a pas blessé quelqu’un. Il scruta des yeux la droite du terrain. Le soleil, à son déclin, projetait une lumière oblique. Un léger brouillard montait de la mer. Le bord de la falaise se dressait à quelques centaines de mètres plus loin.

— Le sentier longe la falaise, dit Bobby, mais la balle n’a pu rouler jusque-là. Cependant, je crois bien qu’on a crié… Le médecin n’avait rien entendu.

Bobby courut à la recherche de sa balle. Il la découvrit enfin au milieu d’une touffe d’ajoncs.

La partie continua. Le dix-septième trou, cauchemar de Bobby, n’offrait pas une grande distance à parcourir ; toutefois, il fallait passer au-dessus d’un précipice et chaque fois l’attraction des profondeurs s’avérait irrésistible.

Bobby respira fortement et frappa sa balle qui, après quelques ricochets, disparut dans le vide.

— Chaque fois cela m’arrive ! C’est stupide ! grogna le jeune homme.

Il suivit le bord du rocher et fouilla du regard le pied de la falaise où l’eau scintillait.

Soudain Bobby se redressa et appela son partenaire.

— Hé ! docteur ! Regardez donc là.

À une dizaine de mètres au-dessous d’eux ils distinguèrent une masse sombre, rappelant un paquet de vieux vêtements.

— Quelqu’un est tombé du haut de la falaise, dit le docteur Thomas. Vite, allons à son secours !

Les deux hommes descendirent péniblement le rocher, Bobby, plus jeune, vigoureux et sportif, aidant le médecin. Ils atteignirent enfin le sinistre paquet. C’était un homme d’environ quarante ans, qui respirait encore, mais qui avait perdu connaissance.

Le médecin s’agenouilla près de l’inconnu...

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Extrait ajouté par Libertad 2013-03-12T14:12:05+01:00

C'est comme si on débarquait sur scène, en plein milieu du deuxième acte, pour jouer des personnages qui n'ont pas été prévus et ce qui rend notre jeu encore plus difficile, c'est que nous n'avons pas la moindre idée de ce qui s'est passé au premier.

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Extrait ajouté par Mystix 2012-04-01T21:48:03+02:00

J'ai l'impression que nous nageons entre les pages d'un roman - au beau milieu d'une histoire qui n'est pas vraiment la nôtre. C'est un sentiment extrêmement troublant.

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