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Blanche-Neige et les Sept Nains, sérieux?
Comment une dure à cuire pareille peut-elle cacher de douces héroines de dessins animés sous ses vêtements ?
- Toutes tes culottes ont des princesses Disney?
Quand elle entend ma voix, elle sursaute. Elle pose sa tasse de café et se retourne vers moi, en tee-shirt et culotte.
- Non. Je suis une adulte, mère de famille. J'en ai aussi avec des mangas. Pourquoi ?
- Eh bien, je n'aurais jamais cru être excité en voyant Belle ou Cendrillon. Encore moins les Sept Nains.
Afficher en entierEt chacune des syllabes de mon prénom glisse sur sa langue comme un hommage à une fleur précieuse.
Afficher en entierDepuis des mois, discrètement, à sa façon, Rafael a toujours été présent. Sans forcer, sans s'imposer, il est entré dans ma vie et a réussi à s'y faire une place.
- Non, ne t'inquiète pas. J'ai iuste hâte d'être demain. La météo est bonne.
- Oui. Le bateau est prêt. Tu as pris ton maillot ?
- Pour quoi faire ?
De nouveau, j'embrasse le Père Noël.
- Maman, ne l'embrasse pas ! Il a dit que Naruto, c'était nul..
- Ça ne te suffit pas de ne pas vouloir regarder One Piece, tu veux vraiment être banni de ma maison !
- Il a appelé Gandalf « le vieux avec sa canne »...
- OK, un partout ! Même si.... est-ce qu'il a tort ?
- C'est de chez moi que tu vas être bannie, si tu continues !
Afficher en entier- Je comprends mieux, du coup. Ta méfiance envers les hommes.
- Oh, je ne vais pas tout lui mettre sur le dos. Et puis, ce n'était pas une grosse perte. Il n'avait jamais regardé One Piece.
- Il paraît qu'on peut être quelqu'un de très bien sans avoir vu One Piece.
- Oui, j'ai déjà entendu parler de cette théorie...
Afficher en entier- Je crois que cette tournée est pour vous !
Je ramène le plateau et le pose délicatement sur la table.
- Ça a l'air lourd, ma belle, me dit l'un des hommes. C'était peut-être un peu ambitieux de porter dix pintes d'un coup ?
C'est d'oser lever les bras quand on a des auréoles de la taille de l'Ile-de-France sous les aisselles qui me paraît ambitieux, mais je garde ma méchanceté pour moi. À la place, je me contente de répondre :
- Onze pintes !
- Onze ? Il ne nous en faut que dix !
- Oui, mais votre collègue a proposé de m'en offrir une pour mon dernier jour de boulot.
- Quel gentleman, cet Antoine.
- C'est le cas de le dire. Il a le cœur sur la main, votre collègue...
Je soulève ma pinte. Ils attrapent tous un verre et entonnent la symphonie des ivrognes. Une fois qu'ils commencent à boire et que je vois les épaules d'Antoine se détendre, j'attaque enfin :
- À la vôtre ! Et, comme me l'a dit Antoine tout à l'heure, au divorce et aux problèmes d'érection de Gégé, à la plainte pour harcèlement sexuel qui vise Roger, mais surtout, à la médiocrité masculine en général.
Chacun, à votre façon, lui fait honneur ce soir.
Et là, il se passe ce que je n'ai pas vu depuis leur arrivée : plus aucun d'entre eux ne parle. Un silence de mort s'installe autour de la table ronde.
- Mes amitiés à ta femme, j'espère pour elle qu'elle découvrira très vite le genre de merde qu'elle a épousée, ajouté-je avant de quitter le bar.
Afficher en entierTout se passe à merveille, jusqu'à ce que la conversation s'aventure sur le terrain glissant de ma vie amoureuse.
- Bon, et toi ? Tu as quelqu'un, à Paris?
- Non.
- La dernière fois que tu es venue en Martinique, c'était il y a combien de temps ? me demande Dolores.
- Quatre ans.
- À cette époque, je me souviens que tu faisais un break. Tu es repartie pour un jeûne ?
- Ouais... si on veut…
- Et ça consiste en quoi ? intervient Fanny, l'autre amie de ma sœur.
- C’est comme un vrai jeûne, sauf qu'au lieu de ne plus manger de bêtises, tu ne couches plus avec un gars juste parce qu'il a un faux air de Tom Hardy et qu'il a dit qu'il cherchait un truc sérieux sur son profil Tinder. Les deux derniers mecs avec qui je suis sortie étaient soit mariés, soit des menteurs invétérés. Donc là je suis dans un mood où les hommes sont inutiles et l'amour, une mascarade.
- Ça me fait penser à mon frère, alors, glisse Do en riant. Lui aussi préférerait se casser les deux petits orteils plutôt que de tomber amoureux. J'ai beaucoup de mal à comprendre pourquoi.
- D'où que cette envie lui vienne, je n'ai qu'une chose à dire : amen ! Un homme abstinent en plus est un cœur brisé en moins. Au célibat, dis-je en levant mon verre.
Je baisse les yeux sur ma sœur en robe blanche avec son écharpe « Bride to be ». Et je me rappelle pourquoi je suis là.
- Merde, mauvais public. À l’amour ! Qu'il dure toujours... surtout chez les autres !
Elles éclatent de rire avant de reprendre en chœur : « À l'amour ! »
Afficher en entier- Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi ils vont toujours au lycée. Les mecs ont six cents ans, sont pleins aux as... braille Damien.
- Moi, ma question, c'est plutôt pourquoi ils se font passer pour des frères et sœurs. Ça se voit qu'ils couchent ensemble. Ce n'est pas très sain quand même, s'indigne José.
- Mais c'est pour passer inaperçus dans la ville dans laquelle ils sont. Pour faire partie de la communauté, rétorque Lucia, couchée sur la méridienne dans les bras d'Anna.
- Quoi ? Ca se voit à mille kilomètres qu'Edward et toute la famille Cullen sont bizarres. Et ne me lance pas sur Jasper... Ils le laissent aller au lycée alors qu'il suffit que quelqu'un se coupe le doigt avec une feuille en cours de techno pour qu'il le bouffe.
- Vous n'avez rien compris. Grâce à son pouvoir de vision, Alice est là pour anticiper.
- Mouais. Quand il a failli prendre Bella pour son quatre-heures, elle n'a rien vu du tout, l'Alice.
- Elle est peut-être myope, conclut Damien, pragmatique.
Afficher en entier"- Rendez-vous dans le cortège ? Je serai celle à côté de la nana en blanc.
- Hortense, même dans le noir, il n'y a aucune chance que je te loupe."
Afficher en entierÇa me fait mal de l'avouer, mais Raphaël est un homme comme j'en ai rarement rencontré. Le genre à ouvrir la porte de la voiture, à vérifier que la femme à ses côtés est bien installée et ne manque de rien, quitte à s'oublier lui-même. Il n'y a que quand il danse qu'il semble enfin entendre le bruit que fait son cœur quand il bat . Et moi, c'est le contraire. Je ne sais que me préoccuper du présent, hantée par les souvenirs d'hier et les incertitudes de demain.
Afficher en entierJe savais que quand on se toucherait enfin, ce serait comme un feu de forêt. Le genre de truc imprévisible et puissant qui brûle tout sur son passage.
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